Final Crisis – Revelations 4
Final Crisis – Revelations : Part 4
Writer : Greg Rucka
Penciller : Philip Tan
Inker : Jonathan Glapion
Colorist : Nei Rufino
La mini-série atteint enfin son avant-dernier chapitre vu que, elle aussi, a été marquée du sceau du retard alors que rien ne laissait envisager ceci…
Le cliffhanger laissait le Spectre en fâcheuse posture face à Caïn dans une Gotham City où l’Equation d’Anti-Vie a fait des ravages (le Mal qui a gagné, tout ça…) : que va-t-il se passer ? la situation va-t-elle empirer ?
Depuis le début, Greg Rucka reprend ses concepts que ce soit dans
Final Crisis – Revelations ou dans
Final Crisis – Resist : il profite de l’ambiance pour développer ses idées et empêcher un autre auteur de s’approprier ses personnages.
Aussi, est-ce que Batwoman, à laquelle la rumeur DC Nation promet une série (avec J.H Williams III ?), va revenir sur le devant de la scène ?
Est-ce que Question aura enfin ses réponses ?
Quid de Radiant, le nouveau personnage permettant à Greg Rucka de prolonger les thèmes religieux abordés depuis
52 et
Crime Bible – 5 Lessons Of Blood ?
Alors, est-ce que ce chapitre offrira de la baston et rien d’autre ? Est-ce qu’il y aura encore une valeur ajoutée pour lier cela à
Final Crisis ?
Au dessin, Philip Tan est toujours là et j’attends le même niveau d’exigence ! Le dessinateur a fait son nid chez DC car les sollicitations de Février ont dévoilé son lieu de chute après F
inal Crisis – Revelations :
Green Lantern, rien que ça pour l’arc Agent Orange ! Pour le moment, il est dans l’ambiance mystico-gore et il s’en sort très bien !
Parti savater Vandal Savage / Caïn alors que ce dernier est protégé par l’Equation d’Anti-Vie et détenteur de la Spear Of Destiny, le Spectre essuie une défaite écrasante !
Caïn transperce le Spectre tel Jésus !
Ah bon, les New Gods meurent ?
Pour humilier le Spectre et se venger, il décide même de l’enchaîner : à cause de l’Equation d’Anti-Vie, Radiant ne peut l’aider.
Question veut agir mais s’arrête devant le comportement d’un un Spectre brisé qui suit son maître…
Dans l’ombre, une personne dont la silhouette rappelle Batwoman se rapproche…
Ce n’est peut-être pas le noir qui est enchaîné mais le Blanc mais c’est tout aussi détestable !
Sûr de sa force, Caïn vient provoquer Radiant et ignore complètement Question alors que la prophétie de la Crime Bible annonçait que le leader de l’Ordre de la Pierre devait lui amener la Lance…
Cette dernière n’en a cure et attire son attention : tel un éléphant voulant écraser une fourmi, Caïn déchaîne sa force sur Montoya qui ne subit aucun dégât !?!
Profitant de ce moment de flottement, Question se rue à l’assaut et touche Caïn alors que le Spectre n’y était jamais arrivée : Le vil barbu saisit alors Montoya pour lui faire payer l’affront quand surgit la mystérieuse personne !
Helena...
Huntress arrive à point nommé et permet à Radiant et Question de s’enfuir vers l’église en emmenant le corps de Crispus Allen (séparé du Spectre) puis Radiant repousse les convertis à l’Equation d’Anti-vie se rapprochant de l’église !
Huntress essaie de comprendre ce qui se passe car elle est un peu perdue devant l’apparition de Radiant qui est une expression divine du Pardon.
S’en suit un échange Question : Huntress assez houleux puis Question se demande comment Caïn ne l’a pas tuée sur le coup…
Liberté...
Est-ce que le fait que Montoya ait pris le commandement de l’Ordre de la Pierre, la prophétie doit être respectée et tant qu’elle n’a pas remis la Lance de la Destinée, elle est intouchable devant l’expression de son pouvoir ?
Radiant explique alors à Montoya la nature de la Lance et comment cela peut être retourné…
Peut-être qu’il y a un moyen de sauver le Spectre et Crispus ?
Le Spectre changera t’il d’hôte?
De son côté, Caïn se fait lécher par Catwoman et Batwoman (sa seule scène…) puis décide d’aller « taquiner » Radiant en lui expliquant qu’elle protège au sein même de l’église ceux qui ont tué son hôte.
En bon serviteur de Dieu, Radiant explique que, si Dieu déteste le péché, il n’a rien contre les pécheurs…
Le discours religieux qui suit convainc Caïn de donner une bonne leçon à Radiant en convertissant le Spectre à L’Equation d’Anti-Vie pour qu’il dénature l’œuvre de Dieu !
En fait, il change de camp…
Cet « exorcisme » est ressenti partout sur Terre, par exemple dans la Forteresse de Solitude où Supergirl protège des gens avec les Metal Men comme Final Crisis 4 l’avait montré.
Cela semble perturber tous les héros encore non touchés par L’Equation d’Anti-Vie puis le silence retentit :
Damned !
Comme Supergirl fait partie de l’escouade qui contre-attaque sur Blüdhaven dans Final Crisis 5, le basculement des héros du côté obscur de la Force ne va pas durer et la 5ème partie devrait permettre un retour plus au « calme »…
Sinon, comment Caïn sera-t-il vaincu ?
To Be Concluded
Cette série est une véritable descente aux Enfers mais juste au sens littéral du terme !
Greg Rucka continue son petit bonhomme en distillant quelques références bien senties à Final Crisis mais surtout en racontant son histoire dans une atmosphère mystico-religieuse qui ne cesse de me surprendre le tout avec un dessin adéquat !
Bon, c’est une mini-série satellite à
Final Crisis donc il faut 1 lien ou 1 référence : c’est Huntress qui s’en charge. Si elle débarque comme un cheveu sur la soupe en plein milieu d’une baston (mais à point nommé évidemment…), sa présence à Gotham City n’est pas moins incongrue que celle d’une Batwoman dont le seul rôle du numéro est réduit à un « minaudage » auprès de Caïn (avec Catwoman de surcroit)… Tant de charisme pour la belle rouquine, c’est trop : elle va être belle sa série (hypothétique)…
Au moins, la belle Helena apporte une dimension supplémentaire vu son côté catholique pratiquant et Greg Rucka la connaît bien pour avoir conté ses (més)aventures dans
Huntress – Cry For Blood que je recommande chaudement.
Après, Greg Rucka resitue vite la jolie Bird Of Prey dans le contexte global de
Final Crisis.
Oh, il y a aussi d’autres références à Darkseid et consorts : une double-page tente bien de montrer une réelle incidence de l’action présentée sur
Final Crisis mais c’est ce que j’appelle le passage obligé pour montrer l’impact de
Final Crisis – Revelations sur le reste…
Ce n’est pas le plus important car Greg Rucka s’affranchit facilement de tout cela.
En effet, il délivre son histoire de la trame ,de Grant Morrison plus facilement que
Final Crisis – Resist et il la place dans la continuité de ce qu’il a fait auparavant : c’eut pu tout aussi bien être un event en lui-même (et qui se suffit à lui-même) vu le déluge de violence voire une conclusion à diverses intrigues qu’il a fait fructifier depuis quelques années.
Que de chemin parcouru depuis
Detective Comics et
Gotham central : cela commence dans le polar pour se finir dans le religieux où Greg Rucka verse complètement. Il faut apprécier (ou supporter) sinon cela devient vite répétitif… :hug:
Pour cela, il ne puise plus trop dans ses concepts initiaux mais définitivement dans
Crime Bible – Five Lessons Of Blood ce qui lui permet une réécriture à sauce des passages de la Bible (comme cela il n’y a pas de blasphème direct ou d’autre reproche possible de réinterprétation) et de son incidence sur certains personnages très puissants du DC Universe.
Ainsi, la majorité de l’épisode s’attarde sur la déchéance physique et morale du Spectre sur fond d’opposition Bien / Mal mais toujours d’un point de vue religieux alors que logiquement ce personnage peut envoyer valser n’importe qui...
Si
Final Crisis s’attarde sur la victoire du Mal personnifié par Darkseid (et son histoire de guerre au Paradis), Greg Rucka répond dans son histoire aux croyances de personnages auxquelles bien des gens peuvent réfléchir : vers quoi peut-on se rapprocher quand tout est perdu ?
Evidemment, étant catholique croyant mais pas pratiquant (mais vous vous en foutez
), cela me parle et parlera bien plus aux gens de confession chrétienne qu’à ceux d’une autre : je ne suis pas un théologiste chevronné pour parler d’autres religions que la mienne (et cela évite de dire des bêtises). D’ailleurs, cela pourrait être un reproche à Greg Rucka qui ne s’intéresse pas trop aux autres cultes même si la notion de Bien et de Mal est très accessible.
En attendant, des scènes où la dualité est très présente sont nombreuses et les échanges Radiant / Caïn, Huntress / Question, Spectre / Caïn etc… rythment la lecture.
Après, pour l’histoire et son incidence sur le DC Universe, il semble que l’espoir réside dans Question : la question justement est de savoir comment ?
En tout cas, à 1 numéro de la fin, le Mal semble avoir gagné définitivement et apparaît invincible : j’ai hâte de voir comment cela va se conclure !
Il n’y a pas que Greg Rucka qui me surprend dans cette aventure : Philip Tan en remet une couche ! Il a la faculté de se mettre en mode Tom Mandrake de la série
Spectre au début de l’épisode puis de retrouver son style
Godslayer mais aussi un style plus passe-partout voire quelconque. J’aurais pu croire que c’était dû à la litanie d’encreurs que le dessinateur s’est vu adjoindre depuis le début mais, non, le seul Jonathan Glapion est crédité.
C’est un véritable paradoxe tout du long de la lecture : autant il y a des pages de toute beauté, autant il y a des pages qui semblent torchées à vitesse grand V (surtout vers la fin).
Est-ce pour cela que le numéro est sorti en retard ? Il faudra vérifier pour la conclusion le mois prochain.
Néanmoins, c’est toujours très appréciable : en tout cas, ses cases avec Huntress sont mes préférées et il prouve qu’il peut se détacher de l’ambiance gore et dessiner des héros urbains. D’ailleurs, je trouve que Question fait pâle figure (à plus d’un titre) en comparaison d’Helena…
Bon, vu qu’il va faire un arc sur
Green Lantern, je ne sais pas encore s’il est aussi à l’aise sur le cosmique…
Ce qui est sûr est qu’il n’a plus rien à voir avec le dessinateur d’
Uncanny X-Men !
Alors que la 2ème mini-série tie-in à
Final Crisis s’approche inexorablement de la fin, Greg Rucka s’est surtout attaché à régler le cas du Spectre et, hormis le cas Huntress, cela n’a pas progressé des masses d’un point de vue intrigue.
Il préfère axer ce numéro sur quelques scènes de bagarre bien senties et surtout sur des dialogues empreints de religion : tout dépend de la sensibilité de chacun à apprécier ces références ou l’ambiance particulière qui s’en dégage. Ca, c’était pour la forme de l’histoire.
Pour le fond, le plus intéressant sera de voir le nouveau statu quo de personnages comme Question ou le Spectre vu la tournure des événements. Une fois de plus, Batwoman ne fait pas grand-chose, il est vraiment difficile de s’attacher à ce personnage.
Sinon, Philip Tan est un tantinet moins fin qu’au début mais remplit parfaitement le cahier des charges.
A la décharge du numéro, j’aurais peut-être plus apprécié si DC, dont les voies marketing sont définitivement impénétrables, n’avait pas décidé de sortir ce numéro et
Final Crisis 5 la même semaine : il y a tellement de semaines où il n’y a aucun titre qu’il était logique de les mettre en « opposition »…
Enfin, cela n’enlève rien au mérite de
Final Crisis – Revelations qui est une bonne lecture épisode après épisode !!
Bilan :