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Vieux 10/12/2008, 21h14
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Final Crisis 5


Into Oblivion
Writer : Grant Morrison
Penciller : J.G Jones & Carlos Pacheco
Inker : Marco Rudy & Jesus Merino
Colorist : Alex Sinclair


Enfin, il arrive enfin mon Final Crisis 5
Alors qu’en face, l’event est terminé depuis une semaine (en étant prévisible mais d’une force), DC bascule enfin dans la dernière ligne droite avec la majorité des pions en place depuis l’arrivée de Darkseid en son sein : il ne manque plus que Mandrakk pour la photo de famille…
Toutefois, avant d’en arriver là, il faudra que je prenne mon mal en patience vu que le retard de Final Crisis 6 a été officialisé au 14 Janvier (2009, rassurez-vous…) : il ne reste plus qu’à décaler Final Crisis 7 pour que le jeu de dominos soit complet.
Cela en devient lassant car c’est inévitable : je ne crois pas à une conclusion pour fin Janvier mais bien pour fin Février… Si seulement Dan Didio (que beaucoup aiment affubler de sobriquets parce que c’est tendance…) avait joué la franchise dès le départ, la pilule aurait moins amère. Cela aurait évité des « psychodrames » comme avec J.G Jones obligé d’essuyer les plâtres pour expliquer son départ avant que Dan Didio ne vienne à sa rescousse (l’inverse eut été plus logique…) ou Grant Morrison qui ne rend pas les scripts à l’heure (qu’ils soient réécrits ou non, rumeur quand tu nous tiens !)…
Sûr que DC n’a rien fait pour se faciliter la tâche mais, trêve d’acrimonie envers DC et son staff, ce qui m’intéresse actuellement, c’est Final Crisis et juste Final Crisis !!

Pour l’instant, l’histoire me satisfait largement et j’espère que ce 5ème épisode en fera tout autant ! La construction de l’anti-blockbuster de Grant Morrison sort des sentiers battus des events habituels et je trouve que cela donne un ton particulier à l’ensemble.
Il est évident que si l’auteur Ecossais est là, c’est pour faire du Grant Morrison (certes adapté au DC Universe) et non du Geoff Johns ou du Kurt Busiek évidemment plus rôdés à l’exercice des grandes fresques épiques mais il n’y aurait pas eu cette touche si particulière : j’ai adoré Infinite Crisis et, même si une suite ne m’aurait pas déplu, le changement de style est efficace et je n’oublie pas Blackest Night pour l’année prochaine.
De plus, Trinity est aussi là pour contenter tout ce petit monde et, qui sait, si l’event 2010 ne sera pas réalisé par l’encyclopédie vivante, n’est-ce pas Force Verte ?
Ainsi, Grant Morrison préfère utiliser une narration différente et glisser des indices stratégiques plutôt que de tout expliquer de A à Z tout en distillant l’émotion à des moments-clés : je trouve la démarche assez singulière et pour peu que le jeu de Cluedo convienne, c’est Byzance. Pour une fois qu’un event demande un minimum de réflexion (sans être inaccessible pour ne pas se couper du lectorat pouvant être « effrayé »), il est dommage qu’il y ait une certaine levée de boucliers alors que c’était annoncé dès la révélation du nom de l’auteur…
Après, cela peut aussi se concevoir a posteriori en regardant la fin d’un autre event préparé (depuis 2 ans…) par Grant Morrison c’est-à-dire Batman R.I.P pour lequel j’ai trouvé la conclusion presque frustrante alors que c’est quasiment la même démarche…
Si les interprétations (et les possibilités ?) sont nombreuses pour et après Batman 681 d’autant plus après Batman 682 tie-in à Final Crisis 6, j’en viens à croire que Final Crisis permettra de faire la lumière sur cette histoire et d’éviter une fin en queue de poisson…
Qui sait si cela ne retournera pas l’opinion de certains ?

Alors est-ce que cela encore fonctionner dès ce chapitre ?
Vu que Darkseid est physiquement présent et que l’Equation d’Anti-Vie s’est répandue, que le Mal a gagné, que Final Crisis – Submit et Final Crisis – Resist sont sortis, à quoi faut-il s’attendre ?
Est-ce que l’histoire du tatouage pas si énigmatique va ressurgir ? Si oui, Anthro et Metron seront-ils mentionnés ?
Vais-je en apprendre plus le destin d’Hal Jordan mis entre parenthèses depuis 2 numéros ? Si oui, est-ce que cette mystérieuse cicatrice sera abordée ?
Est-ce que le rôle de la Speed Force sera étoffé ou bien ma théorie sera invalidée ?
Vu que c’est une Crise et que Grant Morrison a promis des réajustements de continuité, quand vont-ils arriver vu qu’à l’exception du Multiverse et de l’origine des Monitors qui ont été de surcroit contés dans Final Crisis – Superman Beyond ?
Est-ce que le destin de Batman attendra vraiment Final Crisis 6 ou un début de réponse sera offert en amuse-gueule ?
De même, est-ce que des indices vont être glissés pour expliquer pourquoi cette Crise est finale ?
Est-ce que des héros vont contre-attaquer en masse dans un prélude à la bataille finale ?

La dernière interrogation réside dans le dessin : est-ce que le retard accumulé offrira une prestation aussi satisfaisante que pour Final Crisis 4 ?
Est-ce que J.G Jones et Carlos Pacheco se complèteront aussi bien en se partageant les scènes bien distinctes ne brisant pas l’ambiance ?
A ce sujet, l’annonce du départ de Carlos Pacheco pour Marvel aura-t-il une incidence sur son rendement ?



Il n’y a pas à dire : quand je lis un numéro de cet acabit, les retards me semblent bien secondaires devant le plaisir que j’ai eu !!
Grant Morrison met dans le mille et il y a de quoi contenter tout son petit monde…

Je règle d’entrée le seul petit reproche de ce chapitre : il n’y a point de Flash, qu’il soit I, II, II ou IV donc mes hypothèses restent au point mort pour le moment…
Sinon, même si cela n’avait pas été abordé, il est dommage qu’après m’avoir ouvert l’appétit avec 2 grosses scènes (baston face aux Females Furies puis émotion avec Iris), j’en suis réduit à ronger mon frein jusqu’à la prochaine fois ce qui est un comble quand cela concerne les Scarlet Speedsters….

Au niveau construction, je ne sais pas si Grant Morrison a écouté les remarques sur son approche de l’event ou s’il avait prévu cette narration évolutive au fur et à mesure que l’histoire progressait mais force est de constater que l’histoire (et ce dès l’ouverture) fait moins New God, est plus classique, plus Crisis !
Oh, il a toujours cette touche qui montre que c’est lui le boss car il faut continuer à déceler les indice disséminés ici ou là.
J’en veux la preuve que la présence d’un personnage est présent en ces pages alors qu’il revient dans un autre titre cette semaine : cela permet de bien dresser la chronologie des histoires DC et tout ce qui se passe dans le DC Universe se passe avant Final Crisis et notamment New Krypton !
Cela prouve que Grant Morrison et Geoff Johns travaillent de concert et c’est rassurant pour l’avenir !
Après, il y a des interrogations au sujet de personnages qui ont un aspect inattendu à ce moment de l’histoire ou d’autres dont le statut a évolué ou va évoluer en ces pages : je ne dis pas qu’il y a tempête dans un verre d’eau mais le fan de petits détails saura apprécier ceci. Tout comme il se penchera sur le destin de la Marvel Family avec Justice League et Justice Society Of America dans un petit coin de la tête…

Après, s’il y a (eu) du dissimulé, il y a aussi du concret, de l’explicite et ce dès l’ouverture : l’énigme de la cicatrice d’Hal Jordan est enfin expliquée et, à défaut d’avoir été visible ou intégrée à Final Crisis – Rage Of The Red Lanterns (le double aller-retour New Earth – Oa le plus rapide de l’histoire des comics…).
C’est finement pensé et prouve que Grant Morrison savait où il allait : ça ne mange pas de pain de le rappeler. Cela permet aussi de comprendre le réveil tardif d’Hal Jordan dans Final Crisis 1 : le Cheval de Troie a encore de beaux jours devant lui.
Sinon, ce passage est l’occasion pour Grant Morrison de claquer un Green Lantern Corps bien sous tout rapport dans la lignée des 2 séries actuelles. En plus, avec un Guy Gardner qui fait du Guy Gardner, je suis preneur ! :hug:
D’autant plus que la conclusion de la scène fait très 24h Chrono : j’adore !!! Je ne sais pas si c’est un avant-goût de Blackest Night (sur la forme évidemment vu que les 2 histoires sont différentes) mais la fonction de Green Lantern, shérif de l’espace, est fortement et bien montrée.
C’est aussi l’occasion pour placer une référence à une bulle temporelle : Grant Morrison met-il son event en abîme pour « justifier » les retards ou c’est un clin d’œil ?

En tout cas, le début met l’histoire sur les bons rails et le reste est du même tonneau avec un unique but : la clarification de la majorité des énigmes où tout converge sur Terre et, si cela ne coule pas encore totalement de source (il reste 2 numéros pour cela), le lecteur lambda doit y voir plus clair logiquement.
Grant Morrison zappe d’une scène à l’autre mais, comme la majorité des scènes se passe à ou près de Blüdhaven, la lisibilité est plus importante.
D’ailleurs, pour ne rien gâcher, Final Crisis 5 commence juste après Final Crisis 4 ce qui est appréciable pour le rythme qui s’accélère au fur et à mesure de la lecture !!

Si la fameuse cicatrice était une intrigue qui pouvait passer au-dessus de bien des lecteurs (et pis sans Final Crisis 1 – Director’s Cut, j’eus fait de même…), il y en a 1 autre qui progresse fortement : le tatouage de Metron ! Si la Speed Force n’est pas (encore ?) au rendez-vous pour contrer le Mal, Grant Morrison revient sur le don du New God (pas vu dans les parages tout comme Anthro…) pour commencer le remontage de bretelles.
A ce sujet, la narration de la scène avec Mister Miracle est assez singulière : le personnage sait beaucoup de choses et j’ai eu l’impression que c’était Grant Morrison qui s’exprimait pour remettre le lecteur sur les bons rails. En tout cas, c’est bien mieux fichu que dans Final Crisis – Submit

Ah oui, la contre-attaque se profile entre le tatouage et l’offensive des héros : toute Crise demande un minimum d’action et ce numéro est celui qui en offre le plus (les esprits chagrins clameront que faire moins était difficile) !
Il y a aussi une 3ème force qui émerge en ces pages et plus particulièrement en dernière page : cela permet à Grant Morrison de réintroduire la thématique Monitor qui était aux abonnés absents depuis 2 numéros. Seulement, je m’interroge avec le cliffhanger : est-ce que l’espoir renaît ou bien une menace plus importante fait son irruption ? Je rappelle que Mandrakk débarque au prochain épisode…

Pour le reste, Grant Morrison continue d’offrir ce qu’il a promis.
Déjà, c’est son histoire ! Par rapport à Final Crisis – Resist, pour lequel j’avais dit que la conclusion était incontournable pour la suite des événements, l’auteur récupère le travail de Greg Rucka. Pour qui a lu le one-shot, il faut cogiter un minimum sinon il suffit de se laisser porter par l’histoire et c’est assez logique !
De même, il en remet une couche en plaçant ici ou là certains de ses Seven Soldiers
Ensuite, il y a cette damnée Mary Marvel (dans tous les sens du terme) qui ne cesse de se fritter avec tout ce qui bouge : allais-je avoir Supergirl Versus Mary Marvel comme le promettait la jolie couverture de Carlos Pacheco ? Pourtant, les sollicitations annonçaient cela pour Final Crisis 6 : en fait, il y a le début des hostilités et Mary passe ses nerfs sur le reste de la Marvel Family…
Je reviens sur le traitement de Batman par Grant Morrison : si Final Crisis 6 doit faire la lumière sur Batman R.I.P avec le diptyque Batman 682 & 683 en toile de fond, une référence est habilement placée et nul doute que cela va faire causer !
Pour les autres membres de la Trinité, si Superman fait toujours du trekking à travers le Multiverse, il semblerait que Wonder Woman a bien morflé mais « moins » que prévu…
Pour finir, il y a un de mes chouchous qui revient : Libra. Même si c’est pour une seule page, il permet aux vilains plus classiques du DC Universe d’avoir voix au chapitre et ce la permet de rebondir sur un détail de Final Crisis 4….
Après, pour l’histoire en elle-même, j’avoue toujours m’interroger sur la conclusion de l’histoire qui permettrait de dire que cette Crise est finale : quel atout, Grant Morrison sortira t’il de son chapeau ?

Ce qui n’a pas besoin d’artifices est bien le dessin qui est encore impeccable : j’ai décompté 9 pages de Carlos Pacheco pour 21 de J.G Jones qui touche sa bille comme au début de la saga !
Ce qui m’a surpris lorsque j’ai vu les crédits est que J.G Jones ne s’encre pas : c’est Marcos Rudy qui a déjà officié sur Final Crisis – Resist qui s’y colle ! En ne s’encrant pas, J.G Jones arrive à produire plus de pages qu’au dernier numéro : n’aurait-il pas fallu y penser plus tôt ?
C’est d’autant plus frustrant que le trait du dessinateur n’en souffre pas : il est même plus affiné par moments. A part la page finale, il multiplie les petits panels et c’est sublime : la bataille de Blüdhaven est un régal !
Cette bagarre est juste « perturbée » par une double-page de Carlos Pacheco où les héros sont montrés en groupe contre-attaquant : que du bon !
A côté, l’auteur espagnol, qui a participé au relaunch de Green Lantern (vous savez la série qui a mis tout le monde d’accord ou presque l’année dernière avec Sinestro Corps War), est très inspiré par la présence de Hal et consorts : la continuité graphique sur 6 pages dès le début place le lecteur dans les meilleurs conditions pour profiter du spectacle !
En ce qui concerne les couvertures : les 2 sont aussi différentes qu’elles ne sont belles ! Pour sa couverture iconique, J.G Jones offre une Wonder Woman guerrière mais j’avoue que j’aurais préféré avoir la version certes moins fignolée mais plus sexy où la belle amazone montrait sa chute de reins. L’aurai-je dans le Hardcover (que fatalement je ferai) ?
Celle de Carlos Pacheco n’est pas aussi mensongère que celle de Final Crisis 4 : c’est un apéritif pour ce qui attend le lecteur ! Elle est dynamique alors qu’elle est tout petite !
Le dessin ne déçoit pas et j’estime que DC a bien rattrapé les choses même si…

A 2 numéros de la fin, Grant Morrison met les choses au point et offre une dimension épique plus Crisis à ce numéro mais toujours avec la patte de l’Ecossais !!
Final Crisis est un event qui se mérite et qui se savoure : pour une fois que ce type d’histoires demande au lecteur de ne pas subir les événements mais un minimum d’analyse, je ne me plains pas. La récompense est au bout !
Il n’a pas la même construction, les mêmes avantages et les mêmes défauts que les autres events mais cela n’empêche que cela remplit sa mission de me faire refermer le comic avec un vrai et grand sourire.
Si la conclusion (histoire + dessin) est à la hauteur de ce que j’ai déjà eu, ce 3ème opus Crisis n’aura pas à rougir de la comparaison avec Crisis On Infinite Earths et Infinite Crisis !


Bilan :
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Alan Moore :
"I should just keep me mouth shut, I just upset people."
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