Final Crisis – Legion Of 3 Worlds 1
Legion Of 3 Worlds – Book One
Writer : Geoff Johns
Penciller : George Perez
Inker : Scott Koblish
Colorist : Hi-Fi
Un rêve se concrétise : Geoff Johns (mon scénariste préféré) et George Perez (mon dessinateur adulé) vont enfin travailler ensemble sur une série DC, qui plus est liée à
Final Crisis !!!
Oui, bon, ils ont été quelque peu ensemble sur
Infinite Crisis mais ils sont seuls, cette fois-ci !!!!
En tout cas, il aura fallu attendre un projet d’envergure et tout mettre en œuvre pour que cela soit possible : George Perez a dû être « débarqué » de
Brave & The Bold qu’il affectionnait beaucoup (et moi donc) au #10 alors que son run touchait quasiment à sa fin (mais Jerry Ordway a formidablement pris le relais). Pour justifier cela, il fallait une histoire qui ne se refuse pas !
Cela tombe bien, cela concerne quelque chose qu’il a toujours aimé et voulu dessiner mais sur lequel il n’a jamais pu bosser hormis quelques couvertures : la
Legion Of Super-Heroes !!!
Le hasard fait bien les choses : l’équipe fête ses 50 ans l’année de
Final Crisis….
Tant qu’à faire, il y a une idée à creuser tant l’histoire de la franchise a su se compliquer la vie au fur et à mesure des relaunchs consécutifs à
Zero Hour (quoique il y en eut un mini après
Crisis On Infinite Earths) et à
Teen Titans / Legion Special : 3 versions des héros se baladent dans les histoires DC et il était temps de faire quelque chose.
DC a alors refilé le bébé à Geoff Johns, grand ordonnateur de la continuité qui a planté ses graines dans le très utile cross-over
Lightning Saga à plusieurs niveaux (malgré l’accueil relativement froid en VF mais bon…) qui ramenait la 1ère version l’équipe (et une « sombre » histoire de Lightning Rod…). Il a enfoncé le clou lors d’un run d’
Action Comics qui remettait au goût du jour les relations entre Superman et ses amis Légionnaires : la fin de ce qui fut un de mes meilleurs moments de lecture de début 2008 annonçait alors l’histoire du jour !!!
Tout ce que Geoff Johns a planifié va coïncider et cela va barder !!!!
A commencer par Superboy-Prime, personnage fétiche de l’auteur qu’il a façonné, dont le retour au sein d’une histoire DC se fait après son excursion destructrice lors de
Countdown To Final Crisis qui suivait une… excursion tout aussi destructrice lors de
Sinestro Corps War. Est-ce que Geoff Johns fera comme si celle de l’hebdomadaire n’a jamais eu lieu ?
Quant à son illustre modèle qu’il rêve de trucider, est-ce compatible avec
Final Crisis vu que logiquement Superman est déjà occupé dans
Final Crisis – Superman Beyond (pas encore sorti) ? D’ailleurs, est-ce que ce tie-in fera comme ses grands frères en étant à la fois très agréable à lire mais dispensable à la compréhension de
Final Crisis ?
Enfin, comme cela s’annonce somptueux, ce serait criminel de ne pas lire….
Sinon, quid de cette fameuse Lightning Rod ? Vu que Barry Allen est déjà revenu : qui est à l’intérieur ? Bart Allen, l’anomalie temporelle DC ? Geoff Johns va-t-il préparer de futures retrouvailles entre cousins, X’s étant de la partie ?
Enfin, je dis cela mais, de toute façon, George Perez a promis de faire apparaître tous les Légionnaires et dans toutes les versions (et leurs ennemis ?) donc…
We Are Legion !!!!
Fin des temps, le Time Trapper n’en peut plus de voir survivre la Légion à ses innombrables plans de domination sur le Temps...
Le Time Trapper est le plus grand ennemi de l’équipe, celui qui lui a pourri la vie : disparu lors de Zero Hour alors qu’il était enfin identifié en tant que Comic Boy vieux, cela semble oublié…
Il décide de détruire ce qui inspiré l’équipe c’est-à-dire Superman en catapultant au 31ème siècle l’antithèse du héros : Superboy-Prime.
Jeu de main, jeu de vilains
Le jeune con flotte dans l’espace mais est-ce dû à son combat face à Monarch lors de Countdown To Final Crisis ou à celui face au Green Lantern Corps lors de Sinestro Corps War ?
Aucune information ne filtre mais son arrivée dans le futur revisite celle de Kal-El au Kansas quand il est recueilli par le couple Kent : seulement, le cinglé foudroie le couple de fermiers alors que sur Terre c’est la tempête qui s’abat suite aux machinations de Earth-Man lors du run sur Action Comics.
Superboy-Prime ne comprend pas où il est mais percute assez vite devant les signes :
J’ai connu langage moins châtié…
L’entrée du Superman Museum montre plusieurs versions de Superman dont Superman 1.000.000 ??? Pourtant le 853 siècle c’est plus loin… Va-t-il revenir dans le présent ?
Sinon, il y a une photo de Superwoman qui, elle, est programmée à ressurgir…
Son entrée dans le musée déclenche l’apparition d’un guide holographique à l’aspect de Jimmy Olsen très vite irritant.
Ce guide vante les mérites de Superman, son inspiration dont la création de la Légion sous l’impulsion de R.J Brande, l’homme le plus riche de l’univers nostalgique de l’époque des super-héros.
L’hologramme passe devant un projecteur de la Phantom Zone avec une inscription en Interlac mentionnant quelqu’un de connu mais c’est trop petit pour savoir de qu’il s’agit…
Seulement, c’est l’aile des ennemis de Superman qui retient son attention où sa statue est remisée à l’arrière car il est considéré comme un tocard, un moins que rien. L’hologramme en remet une couche en rappelant certains faits d’armes :
Toujours la phobie de Flash….
C’en est trop : il détruit les statues des vilains puis s’en va casser tout ce qui a trait à Superboy.
Il est interrompu par le service d’ordre vite massacré….
Il décide alors de détruire la Légion et est informé de l’existence de la Legion Of Super-villains….
Pendant ce temps-là, à Metropolis, le trio fondateur de la Légion doit faire face à un conseil des United Planets qui remet en cause l’existence de la Légion devant la recrudescence des actes xénophobes envers les extraterrestres ou ceux des extraterrestres sur les colonies terrestres…
L’idéal de la Légion est mis à mal par les vieux :
C’est beau la reconnaissance…
De son côté, la Légion est en mission de sauvetage dans la Phantom Zone pour aller chercher Mon-El envoyé là-bas par Earth-Man : ils tombent sur Zod et ses hommes qui en profitent pour tenter de s’échapper.
Heureusement, seuls les Légionnaires en sortent sous la direction de Brainac 5 !
Tiens, si Zod est aperçu, je ne vois pas Chris alors qu’il y est envoyé à la fin d’Action Comics Annual 11....
Brainiac 5 donne immédiatement le remède anti-plomb au Daxamite.
Par contre, il y a un autre Légionnaire qui subit le contrecoup de Earth-Man : Sun Boy qui a été utilisé pour rendre rouge le Soleil n’a plus ses pouvoirs….
Au conseil des United Planets, le salut de la Légion provient du retour de R.J Brande :
Retour aux origines !
Superboy-Prime ? Informé par l’hologramme de l’existence de nombreux vilains, il se dirige vers la planète prison Takron-Galtos et commence le massacre….
Il décide de libérer les 3 membres fondateurs : Lightning Lord, Saturn Queen et Cosmic King !
Superboy et un autre type de Trinité….
Ces derniers lui apprennent qu’il est un modèle pour eux !?!
Devant cette future coalition de malfaiteurs, un drame arrive au conseil : un ancien opposant à R.J Brande débarque et l’assassine afin de révéler la vérité…
Ceci n’est pas tiré de Secret Invasion !!!
En effet, R.J Brande est un Durlan qui avait été piégé sous forme humaine suite à une épidémie : il est même le père de Chameleon Boy !
Sinon, au sujet des Durlans, ils existent depuis 1960, les Skrulls depuis 1962…. Manière pour Goff Johns de faire un clin d’œil à Brian Bendis vu que les 2 auteurs s’entendent bien (et ce n’est pas ironique) ?
Les Légionnaires sont sommés de se rendre alors que l’assassin s’écroule poussière soudainement, œuvre du Time Trapper apparemment…
Le trio fondateur s’enfuit tandis que la révélation de la nature de R.F brande se répand comme une traînée de poudre dans l’univers mais ce n’est pas tout : quelque chose nécessite la présence de Superman dans le futur.
Ce dernier utilise l’anneau remis par Lightning Lad lors d’Action Comics 864 :
Cela fleure la bonne époque !
Brainiac 5 l’informe que la raison de sa venue est Superboy-Prime qui rasé Takron-Galtos et fait s’échapper tous les vilains.
Superman explique que la dernière fois qu’il a été vu fut lors de Sinestro Corps War : Geoff Johns zappe Countdown to Final Crisis ?
Entre le meurtre de R.J Brande, la moitié des Légionnaires éparpillée dans l’univers (suite au complot d’Earth-Man) et l’irruption de Superboy-Prime assisté de la Legion Of Super-villains, Brainiac 5 décide d’appeler de l’aide :
Cela fait du (beau) monde !!!
Brainiac 5 connaissait leur existence ???
Sinon Superman sait ce qu’il doit faire pour contrer Superboy-Prime :
Indécrottable optimiste
Les Légionnaires n’ont pas le droit de tuer mais tout de même : la rédemption du cinglé ????
Ah oui, Superman se souvient maintenant de Crisis On Infinite Earths ???
Ca va barder !!!!!!
To be Continued
Lié à
Final Crisis ? Comment cela lié à
Final Crisis ??? Pour bien enfoncer le clou, les tie-ins à
Final Crisis ne sont pas obligatoires, ils ne savourent tels quels et ne frustrent pas le lecteur de la mini-série principale ou juste ceux des jolis satellites.
En effet, une fois de plus, il n’y aucune révélation dans les 2 sens et il faut vraiment lire la mention
Final Crisis sur la couverture pour s’en convaincre : pour une fois, il n’y a pas de Libra pour baliser la série…
En tout cas, ce n’est pas lié à
Final Crisis – Superman Beyond...
D’ailleurs, si j’ai du mal à voir où cela peut se situer en rapport avec l’histoire de Grant Morrison (juste avant ?), il s’avère que Geoff Johns passe sous silence
Countdown to Final Crisis en ce qui concerne la star du numéro…
Alors pourquoi rattacher cette mini-série à l’événement ? Pour maximiser son exposition alors qu’elle n’en a pas besoin en regard de l’équipe artistique aux commandes ou du sujet abordé ?
Il faut le dire : Geoff Johns et George Perez frappent fort, très fort !!!!
Pour qui n’a jamais lu de grandes sagas de la Légion ou qui ne s’y connaît pas plus que cela, il fallait de la vulgarisation (et ce n’est pas péjoratif) voire de la simplification de l’histoire de la série : Geoff Johns y parvient de plusieurs façons !
Déjà, il évite soigneusement de claquer d’un coup les 3 versions existantes de l’équipe pour ne pas perdre le lecteur en privilégiant plutôt des références à l’histoire de la 1ère version, que ce soit son origine, ses adversaires, certaines relations importantes et autres.
A ce sujet, il continue de développer certains détails de son arc sur
Action Comics pour montrer la filiation ! De même, il commence son histoire comme la précédente mais cela se termine de façon inversée…
A côté de cela, il rappelle au bon souvenir de son arc
Last Son (qui est fini…) ou d’autres choses à venir dont certaines peut-être surprenantes.
Ensuite, il décide de prendre le parti du nouveau lecteur en lui substituant Superboy-Prime qui découvre tout cela au fur et à mesure.
Ainsi, la construction se résume ainsi : introduction / initiation au futur dans la 1ère moitié puis implication du lascar déclenchant les hostilités au milieu des propres vicissitudes de la Légion.
A ce sujet, il semble que le terme Superboy-Prime est assez différent juridiquement de Superboy même si ce dernier apparaît. Pourtant, à chaque fois que l’autre taré veut le dire, il est coupé d’une façon ou d’une autre dans son élan : aussi pour prouver qu’il n’est pas digne du titre ?
Sinon, il est clair que la star de l’histoire est Superboy-Prime : tant que DC ne peut (re)raconter l’enfance de Superboy (que ce soit dans le passé ou le futur, oui, oui), DC préfère envoyer Superboy-Prime dans le futur.
Geoff Johns récupère son enfant terrible et il en remet une couche : le sale gosse n’a pas changé et celui veut qui veut être Superman à la place de Superman ne se rend même pas compte qu’il est manipulé…
Geoff Johns continue dans la théâtralisation pour le caricaturer : à rester dans le déni, ce personnage ne fait pas qu’abstraction de ce qu’il pourrait être, il est une « victime ». Pourtant, Geoff Johns fait tout pour le lecteur ressente de l’antipathie pour lui voire lui souhaiter un bon retour de manivelle : l’auteur décide alors d’asséner un (ultime ?) contrepied avec le cliffhanger ? Est-ce vers cela que la série va tendre ?
En tout cas, pour un 1er numéro, il n’y pas de révélation majeure : la Lightning Rod n’est même pas abordée, le destin à court terme de Superman à peine esquissé, pas l’ombre d’un Green Lantern à l’horizon.
L’auteur s’évertue à simplifier l’intrigue pour bien poser les bases, ce qui n’est déjà pas si mal. Ce n’est en aucun cas anecdotique tant c’est bien fichu, bien dans le style de Geoff Johns qui aime le passé pour se projeter dans le futur.
Pour cela, l’auteur puise son intrigue dans ses différentes comme
Infinite Crisis en passant par
Sinestro Corps War, 2 sagas que j’ai adorées
Evidemment, je ne me voile pas la face car il a ses détracteurs et il y en aura bien qui trouveront cela trop compliqué (car cela peut être le cas).
Si Geoff Johns est mon scénariste fétiche, il s’est associé cette fois-ci à George Perez. !!!!
Associé à jamais à
Crisis On Infinite Earths (mais ce serait réducteur de son talent), il ne pouvait en être autrement pour la Crise Finale (vu qu’il a agrémenté
Infinite Crisis des couvertures et de quelques pages). S’il a connu son apogée au milieu des 80’s malgré un run fabuleux sur
Avengers V3 et un
JLA / Avengers de haute volée, il reste toujours le meilleur pour ce genre d’histoires : du détail, en veux-tu, en voilà !!!!
Il ne cède qu’une fois à la double-page préférant multiplier les cases pour de donner du « temps de parole » à tous les protagonistes : il aligne même un nombre incroyable de pages à 12 panels et c’est lisible. C’est du storytelling de très niveau !
Il avait promis de bien différencier les 3 versions de Légionnaires, c’est fait et bien fait : je suis aux anges !!!!
Au sujet de la couverture iconique qui sort des sentiers battus, il a voulu essayer autre chose et surtout la colorisation de Hi-Fi qui modifie la vision des choses : il suffit de regarder la couverture bandeau pour s’en rendre compte.
Evidemment, j’ai pris les 2 alors que je m’étais juré de ne le faire que pour
Final Crisis mais c’est tellement joli…..
Un petit mot sur Scott Koblish, il parvient sur certaines cases à donner un petit côté Jerry Ordway bien sympathique.
Impressionnant, je sens que je tiens ma mini-série de l’année : pour le moment, j’ai ce que je veux (hormis la Lightning Rod…), l’histoire tient la route et le dessin est à la hauteur comme prévu.
Si la relation à
Final Crisis doit s’avérer, elle risque de faire vers la fin et, même si cela ne fait pas, cela n’empêche pas de profiter de l’histoire.
DC continue de faire (très) fort en alliant quantité et qualité pour son event….
Vite la suite !!!!!
Bilan :