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Vieux 12/03/2008, 18h32
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Panini ne cherchant pas vraiment à vendre ses titres, ils ont opté pour une distribution aléatoire qui fait de l'achat de certains ouvrages un heureux hasard quoique souvent tardif... j'ai donc trouvé début Mars ce best of de février!


Best of : CAPTAIN AMERICA
Roger Stern - John Byrne



Ce "best of..." reprend les épisodes 247 à 255 de la série Captain America (vol 1) de 1980-1981, ces 9 épisodes marquant le passage éclair de Roger Stern et John Byrne sur le titre. Alors que Captain America, arrivé au volume 5 entre temps, de Ed Brubaker et Steve Epting est au firmament des séries actuelles et au paradis des héros, il était intéressant de se pencher sur ce qu’était la série il y a 27 ans de cela. Le choc spatio-temporel était d’importance !

Ces épisodes permettent de replonger dans une époque à laquelle Steve Roger avait presque autant d’importance que Captain America lui-même. Les auteurs avaient apporté beaucoup de soin à développer l’entourage de Steve, ses voisins et amis, la jolie fille d’à côté et les affres du quotidien et des factures pour un illustrateur free-lance obligé de courir après les embauches. Cet environnement permet aussi de mettre en relief le décalage de mentalité et de goût culturels entre Steve Roger né dans l’Amérique des années 20 touchée par la grande crise économique de 1929 et ses amis des années 80. La candidature fantaisiste de Captain America à la présidence des USA permet aussi au héros étoilé de faire le point sur l’Amérique qu’il souhaite incarner.

Captain America affronte aussi un défilé d’ennemis pittoresques tels que le Machiniste, l’Homme Dragon, Mr Hyde et Batroc (Vive la France !), mais aussi, comme surgis du passé, le Baron Strucker et le Baron Blood, permettant aussi de retrouver Spitfire et Union Jack, membres des Invaders pendant la seconde Guerre Mondiale, pour qui le temps ne s’est pas arrêté pendant 1/3 de siècle. En filigrane de ces épisodes, Roger Stern s’efforce de synthétiser et apporter de la cohérence aux éléments disparates connus sur les origines du héros de l’Amérique. Ce run est donc placé sous le signe de la nostalgie, de bilan sur les années passées et de la réflexion sur la place que le Vengeur occupe dans la société Américaine.

Avec un tel menu concocté par des cuisiniers de renoms, le festin gastronomique se devait d’être pantagruélique… et s’est finalement terminé dans une petite auberge proprette à la cuisine traditionnelle et familiale comme un dimanche en famille. Les péripéties se succèdent gentiment sans soulever d’enthousiasme disproportionné, servies par un John Byrne qui livre des planches appliquées mais sans génie ni excès de dynamisme et aux arrières plans singulièrement vides en bien des cas. Les évènements font naître peu d’inquiétudes quant au sort du héros et les enjeux quasi inexistants amènent parfois aux frontières d’une attention polie à chaque page tournée sans avidité. Un frémissement semble marquer le réveil de la série quand Captain America quitte les USA pour l’Angleterre pour retrouver ses équipiers des Invaders. L’émotion est enfin présente dans la rencontre d’un héros vieilli et diminué face à une malédiction familiale qui amènera Captain America à des choix radicaux.

C’est hélas sur cette histoire que Stern et Byrne quittent la série, non sans avoir donné leur version des origines définitives de Captain America en montrant que l’héroïsme et la détermination étaient déjà ancrés dans le cœur de Steve Rogers, nourris par les années sombres de pauvreté et de sacrifice. Byrne livre sur cette histoire ses meilleurs planches dans un jeu de miroir avec celles de Jack Kirby en décembre 1940. Le départ des auteurs fait naître quelques regrets car il intervient au moment ou ceux-ci semblent prendre leurs marques après un départ un peu tiède. Ce « best of… » s’adresse donc aux nostalgiques et aux fans inconditionnels de Byrne et de comics… un peu datés ?

Dernière modification par Hilarion ; 13/03/2008 à 11h32. Motif: Ivan est trop bon en math!
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