Après un enterrement long et douloureux de l'époque Infantino
, place à Walt Simonson !
On commence avec un numéro gentillet, qui intriguera plus par son scénario que par ses dessins. "L'habit ne fait pas le moine", ou "il ne faut pas se fier aux apparences" à la sauce Star Wars, voila ce que ça donne :
#49 : The Last Jedi
Le dernier Djedaï
Scénario : Mike W. Barr
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : Don Warfield
Couverture : Walt Simonson
Synopsis :
Luke et Leia viennent en aide à un Prince déchu. Leur objectif : l’aider à regagner le pouvoir sur sa planète et ainsi gagner un allié de choix pour l’Alliance Rebelle. Bien évidemment, les usurpateurs n’ont pas l’intention de se laisser déposséder, et l’aventure prend une tournure très personnelle pour nos héros lorsque d’un côté Luke rencontre un prétendu Jedi déchu, et de l’autre la relation entre Leia et le Prince devient très… intime.
Le style perso de Simonson ne ressort peut-être pas, mais en tout cas il fait des merveilles sur les vaisseaux
D’entrée de jeu, le titre de cet épisode est pour le moins trompeur. Il laisse potentiellement espérer une histoire de Jedi survivant de la purge de Palpatine. Mettez vos folles espérances au placard, de Jedi il est bien question, de progression de Luke aussi, mais de manière plutôt inattendue… Au-delà de la question du Jedi, le contexte est celui d’une mission d’ordre « diplomatique » pour l’Alliance qui vient en aide à un prince en exil qui tente de reprendre le pouvoir sur sa planète. A partir de ce pitch, aucun cliché ne nous sera épargné : le Prince qui drague Leia, la Princesse qui se laisse draguer, Luke jaloux, le régent qui ne veut pas abandonner le pouvoir, les impériaux qui intriguent en compagnie du régent, et le final explosif où tout le monde tente de tirer les marrons du feu.
Bof bof le duel 
Lorsque l’on connaît bien Simonson, on ne peut que constater à quel point l’encrage de Tom Palmer vient gommer le caractère plutôt personnel qu’ont les crayonnés du dessinateur normalement (voir le #16 pour Simonson). Non pas que je déteste Tom Palmer, bien au contraire, mais ici il outrepasse un peu son rôle. Un peu seulement car le résultat reste d’un très bon niveau, dès la première page (que vous pouvez voir dans la galerie), le lecteur en prend plein la vue. Cependant, le style bien personnel de Simonson qui plaît tant aux lecteurs manque un peu. Au-delà, les couleurs sont un peu fades et la qualité globale de la colorisation laisse à désirer. De la à mettre ça sur le compte du coloriste intérimaire, il n’ y a qu’un pas que nous franchirons allègrement !
En voila une pose bien connue ! 
Avec cette aventure, la série Marvel joue une nouvelle fois la carte de l’Alliance à la recherche d’alliés. Bien qu’il faille reconnaître que c’était une des problématiques majeures des Rebelles, en termes de scénario c’est pour le moins cousu de fil blanc, surtout au bout de la 3ème ou 4ème mission de ce type en 30 numéros. Pour apporter une touche d’originalité, Barr aurait pu mettre en scène une planète et une race réellement extraterrestre, ce qui comme souvent n’est pas le cas. Ceci est un autre défaut récurrent : on admet usuellement que les humains sont très répandus dans la galaxie Star Wars, mais la série Marvel a jusqu’ici créé très peu de personnages « aliens », et même très peu d’humanoïdes, par rapport aux humains de base.
