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Vieux 03/12/2007, 16h38
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Niglo change la caisse du Fauve


Justice Riders
(DC/Elseworlds, 64p., 1997)

Scénario : Chuck Dixon.
Dessin : J.H. Williams III
Encrage : Mick Gray.

Lorsqu’un genre typiquement américain en rencontre un autre… dans Justice Riders, Chuck Dixon s’amuse à placer quelques membres éminents de la Justice League dans un univers de western.

Diana Prince est le shérif d’une petite ville baptisée Paradise. Alors qu’elle est partie poursuivre quelques voleurs de chevaux, un drame va avoir lieu. A son retour, Paradise a été réduite en cendres, et tous ses habitants tués. Seul son adjoint, Oberon, survivra assez longtemps pour la lancer sur la piste de l’homme responsable de ce massacre : Maxwell Lord, un homme d’affaires qui a fait fortune en développant le réseau ferroviaire sur le territoire américain.

Pour affronter Lord, Diana Prince va faire appel à quelques aventuriers dont elle a déjà croisé la route : Kid Flash, le gamin plus rapide que son ombre ; Katar Johnson, un guerrier Cheyenne doté d’un équipement lui permettant de voler ; et John Jones, étranger mystérieux dont l’apparence physique ne manquera pas de surprendre ses compagnons de route. A ce petit groupe s’ajoutent Booster Gold, un pistolero louant ses services au plus offrant, et Ted Kord, inventeur aussi génial que farfelu. Sans oublier Guy Gardner, alias Baltimore Kid, détective de l’agence Pinkerton, lancé à la poursuite de Kid Flash, accusé du meurtre de Barry Allen.


Le scénario de Chuck Dixon est classique mais astucieux, faisant jouer à ses héros les scènes archétypales du western : la fusillade au saloon, la nuit passée autour du feu de camp, le duel dans la rue principal, l’attaque du train, etc. Autant de moments connus et attendus auxquels le statut assez particulier des personnages mis en scène donne une tournure assez différente. Les capacités de ces Justice Riders sortent quelque peu de l’ordinaire, et il en est de même pour leurs adversaires, qu’il s’agisse d’androïdes ou de créatures surnaturelles.

La présence de technologies et d’appareils anachroniques donne à Justice Riders un petit côté Wild Wild West, même s’il manque au récit le côté désinvolte qui fit le succès de la série. Seul Ted Kord apporte une note d’humour au récit. Pour le reste, tout ce petit monde se prend assez au sérieux.

Si Justice Riders sort de l’ordinaire, c’est surtout grâce au travail de J.H. Williams III. Cela fait déjà trois ou quatre ans que l’artiste travaille pour DC, quoiqu’épisodiquement, un arc de Legends of the Dark Knight par ci, un épisode de Guy Gardner : Warrior par là. 1997 marque une évolution notable dans sa carrière. Outre cet Elseworlds, il signe également le one-shot Flash paru sous le label Tangent, et surtout est le co-créateur de la série Chase, qui malheureusement connaîtra une carrière particulièrement brève. A l’époque, J.H. Williams n’a pas encore atteint l’excellence à laquelle il nous a habitué aujourd’hui, mais son style et sa mise en page sont déjà reconnaissables. Ne serait-ce que pour lui, cet Elseworlds mérite de figurer dans toute bonne bibliothèque.

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