La Ligue de Justice n° 3
(Juillet 1985)
La Ligue de Justice : Crise puissance trois
(Justice League of America – Crisis Time Three !, Justice League of America #207, Octobre 1982)
Scénario : Gerry Conway
Dessin : Don Heck
Encreurs : Romeo Tanghal
Résumé :
Satellite de la Ligue de Justice : comme tous les ans, les héros de Terre 1 décident d’organiser une petite sauterie en l’honneur de leurs homologues de Terre 2.
Superman, Zatanna, Firestorm, Hawkman et Aquaman s’affairent à recevoir Green Lantern, Dr Fate, Starman, Power Girl (ahouuuuuuuuuuuuu !!!
) et la Chasseresse (méga-ahouuuuuuuuuuuu !!!
).
Tout est prêt : les bouteille de Champomy sont aux frigos, les cacahuètes et chips posés sur la table (des capotes aussi au cas où, mais chut !
) et là… C’est le drame !
Ce ne sont pas les membres de la Société de Justice qui apparaissent via le téléporteur, mais ceux du Syndicat du Crime de Terre 3 ! Argh !
Note : Terre 3 est un monde parallèle où les gens dotés de super-pouvoirs sont tous méchants. Le Syndicat est donc le pendant négatif de la Ligue, ses membres sont Ultraman (Superman), Superwoman (Wonder-Woman), Johnny Quick (Flash), Howlman (Batman) et Power Ring (Green Lantern).
Nos héros, complètement abasourdis par cette apparition, se font tous mettre minables en même pas une minute.
La Ligue se prend la piquette la plus rapide de son histoire 
Fort de cette victoire, les affreux du Syndicat décident d’aller passer un peu de bon temps sur Terre, ce non sans parler d’un certain Degaton qui serait responsable de leur présence dans cette dimension.
Mais que sont devenus les membres de la Société de la Justice ? Ne pleurez pas, justement on y vient…
Au lieu d’atterrir sur Terre 1, nos amis ont débarqué dans les limbes. Et pas n’importe-où ma petite dame, non non non : dans la prison normalement échue au Syndicat.
Cette bulle de force – fabriquée autrefois par le Green Lantern de Terre 1 - résiste sans problème aux super-baffes de Power-Girl, mais les efforts conjugués de Dr Fate et Starman en viennent à bout (logique, elle n’a pas été conçue pour résister à leurs pouvoirs).
Power-Girl n'est pas réputée pour sa patience
Green Lantern utilise ensuite son anneau pour suivre la piste du Syndicat, la petite troupe sort des limbes et finit par arriver sur Terre Prime.
Note : je rappelle aux cancres qui n’ont pas lus mes précédentes chroniques – honte à eux 
- que Terre Prime est le monde réel, celui où les super-héros ne sont que des personnages de bandes dessinées.
Le hic, c’est que ce monde est complètement dévasté suite à une guerre atomique. Toujours en tripotant son anneau, Green Lantern découvre que le Syndicat est bien passé par là, mais aussi et surtout un leur pire ennemi, Per Degaton.
Vision apocalyptique sur Terre Prime
Nous n’en saurons pas plus pour le moment, puisque les auteurs nous rebasculent sur Terre 1.
Les héros de la Ligue se remettent bon gré mal gré de leur déculottée. Ils décident de ne pas partir à la poursuite du Syndicat (quelque-part c’est logique, avec tous les super-guignols que comporte Terre 1, les vilains n’auront pas la vie facile), mais d’aller sur Terre 2 pour déterminer ce qui est arrivé à leurs amis.
Ils se téléportent au Q.G. de la Société de Justice, et à leur grande surprise, celui-ci s’avère complètement laissé à l’abandon et semble-t’il inoccupé depuis 1942.
En allant dehors, ils découvrent un monde complètement transformé : la Terre entière vit sous un régime fasciste; leur simple apparition provoquent même un sentiment de terreur aux yeux de la populace.
Il manque cravache et harnais en cuir pour ces messieurs en noir, non ?
Après avoir mis une tannée aux flics fachos du coin, Superman demande à Firestorm de fabriquer une bulle de protection en titanium pour ses partenaires, et à l’aide de ses biscotos, il les emmène au Q.G. de la Société, mais cette fois en 1942.
Une fois sur les lieux, ils entendent le cliquetis de la serrure ; ils pensent découvrir leurs amis à l’époque où ils étaient dans la fleur de l’âge, mais à leur grande surprise, pénètrent cinq parfaits inconnus; mais que nous lecteurs connaissons bien, puisqu’il s’agit des membres de l’Escadron des Etoiles.
Rencontre surprise entre la Ligue de Justice et l'Escadron des Etoiles
Commentaire :
Voir l’épisode suivant…
L’Escadron des Etoiles : Le mystère d’octobre
(All-Star Squadron – The Mystery Men of October, All-Star Squadron #14, Octobre 1982)
Scénario : Roy Thomas & Gerry Conway
Dessin : Adrian Gonzalez
Encreurs : Jerry Ordway
Résumé :
Tout fier assis sur son trône, Per Degaton assiste à un combat meurtrier auquel se livrent dans une arène tous les membres de l’Escadron des Etoiles; soudain, surgit alors le Pr Zee qui annonce aux héros que leur ennemi est Degaton, ceux-ci se retournent alors contre lui.
Tout ceci n’était en fait qu’un rêve. Degaton se réveille chez lui comme un couillon. Nous sommes en 1947; via ce rêve, il a récupéré sa mémoire et se souvient de ses précédents combats contre les super-héros de la Société de Justice et Escadron des Etoiles.
Note : un paradoxe temporel a effacé le souvenir des méfaits de Degaton chez la plupart de ses adversaires.
Regardez-moi cette petite crotte, encore plus teigneux que Wolverine ! 
Il se rend chez le Pr Zee (chez qui il travaille comme assistant), l’abat comme un chien, enfile son bel uniforme noir de petit crotte fachisante, et décide de se rendre en 1982 (= le présent pour les lecteurs de l’époque
), où il pourra récupérer des armes assez puissantes lui permettant de conquérir la Terre des années 40 (c’est son époque d’origine, logique qu’il veuille s’y attaquer).
Il arrive dans le futur, mais découvre au cours d’une bousculade envers un malheureux gérant de kiosque, qu’il n’est pas arrivé dans le futur de Terre 2, mais celui de Terre Prime.
Mais c'est qu'il mordrait en plus !
Degaton correspondant au parfait profil de la petite crotte frustrée et colérique, part sans demander son reste mais en décidant de se venger plus tard de ce monde parallèle.
Une tempête temporelle l’emmène cette fois-ci dans les limbes, où il se retrouve face au Syndicat du Crime, qu’il décide de libérer de sa prison afin de commettre ensemble quelques menus larcins.
Histoire de bien commencer les choses : il envoie les cinq super-crapules sur Terre Prime, plus précisément en 1962 à Cuba, au plus fort de la crise qui a faillit à l’époque faire basculer le monde dans une guerre atomique.
Les crapules s’emparent des missiles atomiques russes (ce qui provoque une panique générale avec les conséquences que l’on devine); ils essaient ensuite discrètement de se retourner contre Degaton, mais le petit rouquin trapu avait préparé ses défenses, et du coup le Syndicat se retrouve dans une autre dimension (nous savons donc maintenant pourquoi et comment ils ont atterri sur Terre 1).
Maintenant nous savons ce qui est arrivé à Terre Prime
Laissons Degaton de côté, et direction maintenant Terre 2, justement en 1942.
A New-York, trois membres de l’Escadron des Etoiles, à savoir Johnny Quick, Firebrand (j’étais amoureux d’elle quand j’étais gamin
) et Liberty Belle se retrouvent face à un sinistre individu : Nuclear, le maraudeur magnétique.
(quel nom à la con, celui-là !
)
Note : comme il y a deux personnages qui portent le nom de Johnny Quick, on va appeler celui de l’Escadron Johnny Quick I, et celui du Syndicat Johnny Quick II. 
La baston s’engage : le pas beau prend l’ascendant sur nos héros, mais arrivent en renfort Robotman et Steel; cinq adversaires en même temps faisant un peu beaucoup, l’affreux décide de battre en retraite.
Quand je vous disais qu'il était ridicule ce vilain, je ne vous mentais pas 
Les membres de l’Escadron décident d’aller casser la croûte, et comme c’est vachement mieux d’aller se servir dans le frigo des copains, ils se rendent au Q.G. de la Société de Justice où ils découvrent à leur grande surprise la présence de la Ligue !
Commentaire :
Mettons les choses au clair de suite : j’ai découvert le monde DC avec ce numéro, donc ne vous attendez à aucune critique objective de ma part !!!
Pour une première fois, reconnaissez que j’ai été plus que servi : Terre 1, Terre 2, Terre 3, Terre Prime, des personnages en doublon sur différents mondes parallèles, certains jeunes et d’autres vieux, des voyages dans le temps, etc…
Qui a dit que le monde DC pré-Crisis était trop compliqué pour un néophyte ? Sûrement pas moi !
A l’époque, je venais juste de fêter mes neuf ans, je ne connaissais que le monde Marvel, et bien je peux vous dire que j’ai franchement adoré ce concept; comme quoi le multiverse était une très bonne idée, tant qu’il était traité par des auteurs aussi talentueux que Gerry Conway et Don Heck.
Bilan : un de mes meilleurs souvenirs comics de mon enfance !
Wonder Woman : Rencontre
(Wonder Woman – Encounter, Wonder Woman #283, Septembre 1981)
Scénario : Gerry Conway
Dessin : Jose Delbo
Encreurs : Dave Hunt
Résumé :
Dans une usine secrète située dans le pacifique, Wonder Woman met une rouste à quelques vilains terroristes.
Le genre de dialogue idiot qui ne fait pas honneur aux comics
Ceux-ci s’avèrent être d’origine chinoise, et portent le nom d’organisation du Dragon Rouge.
Arrive quelques temps après l’armée américaine, avec bien entendu le toujours pédant et crétin Steve Trevor, cette fois flanqué de Lao Chen, un émissaire chinois. On y apprend que les terroristes détournent en fait des armes américaines dans le but d’aller foutre le boxon en Chine.
Diana fait sa déclaration, et l'autre andouille qui ne bronche pas... 
Wonder Woman ne l’entend pas de cette oreille, et fait parler l’un deux pour connaître l’emplacement de leur repaire secret : l’affreux n’a pas d’autre choix que de parler (c’est beau la magie) et apprend aux militaires que c’est situé sous un restaurant, dans le quartier chinois de San Francisco.
Lao Chen s’y rend en compagnie de ce gros boulet incapable de Steve Trevor, et bien entendu, ils finissent capturés, ces nazes !
Avec un Q.I. pariel, Trevor aurait pû faire Loft Story
Wonder Woman arrive une fois de plus pour sauver la mise, envoie quelques coups de genoux bien placés histoire de calmer les ardeurs des méchants; mais en cassant un mystérieux médaillon tenu par leur chef, celui se met à paniquer et pour cause, un authentique dragon chinois apparaît avec la ferme intention de mettre notre héroïne dans son estomac, gasp !
Wonder Woman va se devoir se farcir un gros lézard pour le prochain numéro
Commentaire :
Chose étonnant, Arédit varie une fois de plus le plaisir pour les lecteurs, et nous propose cette fois-ci une aventure de Wonder Woman.
Après des épisodes de Green Arrow, Zatana et Green Lantern, l’initiative était d’un point de vue éditorial très intelligente, puisque cela permettait aux lecteurs de découvrir un peu mieux les membres de la Ligue de Justice.
L’épisode en lui-même n’est honnêtement pas exceptionnel (on a une particulière envie de coller des baffes à ce connard fini à la pisse de Steve Trevor), mais la lecture reste sympa.
Bilan : oinnnnnnnnnnnn, je veux revoir Lynda Carter !!!
