MARVEL ICONS H.S n°8 : SPIDER-WOMAN, ORIGINE
Qu'il soit tout d'abord bien entendu que j'aime plutôt Brian M. Bendis pour ses Ultimate Spider-man, Daredevil, Powers et autres Alias. De même, concernant les frères Luna, aprés Ultra, j'attends avec impatience le tome 2 de Girls chez Delcourt ce mois-ci.
De même, je me suis régalé de presque tous les épisodes de Spider-woman dans NOVA, malgré la censure de Lug et une fin de série baclée, avec des scénaristes comme Archie Goodwin, Mark Gruenwalt, Mickaël Fleisher ou Chris Claremont et des dessinateurs comme Sal Buscema, Carmine Infantino ou Steve Leialoha.
Bendis s'est donc mis en tête de réecrire les origines de Jessica Drew en éliminant
tout l'aspect mystique lié à Merlin et à la fée Morgane, à Ch'ton, le démon prisonnier des montagnes de Wundagore ainsi que le rôle essentiel du Maître de l'évolution, toute une gallerie de personnages pitoresques qui faisaient la saveur et la différence de la série originale.
Jessica se retrouve donc l'enjeu
d'une lutte basique entre le Shield et l'Hydra. Histoire d'en faire un récit pour adulte, on fait d'elle une espionne rebelle qui se tape de riches petits vieux
pour éclaircir le mystère de ses origines.
Même si le récit se laisse lire sans déplaisir, il n'en est pas moins bien fade par rapport à l'original et la tentative de simplification et de rationalisation tend à faire oublier que le comics, c'est d'abord du fun! Les frères Luna sont fidèles à eux-mêmes et ces épisodes ne les réconcilieront pas avec leurs détracteurs. Leur style ne me parait pas vraiment adapté à du mainstream : leur Jessica est nettement moins sexy et véneneuse que celle d'Infantino ou Leialoha et Nick Fury fait un peu papy mou, ce qui est un peu dommage pour le super-espion dur à cuir ultime.
Je terminerai sur un "coup de gueule" habituel dont Panini se fout concernant la traduction dont je n'ai pas trouvé l'auteur (qui a eu honte?) :
-
Ne me parles pas sur ce ton!
- Ca
ne dure pas.
- De vieux amis
de ton père.
-
Ne me touches pas!... etc...
Panini a un vrai problème de "ne".