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Vieux 30/04/2006, 23h50
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Niglo change la caisse du Fauve


The Rawhide Kid #2
(Marvel Comics, septembre 1985)

Scénario : Bill Mantlo.
Dessin : Herb Trimpe.
Encrage : Gerry Talaoc.

Couverture : Keith Pollard.

The Not-so-Wild-West ! (23 pages)

Rawhide Kid arrive en ville, toujours accompagné du jeune garçon qui le suit depuis Laramie (et qu’il a surnommé la Doublure, understudy en vo). Les enfants présents l’ont reconnu immédiatement, eux qui ne manquent aucune de ses aventures paraissant en magazine. Rawhide Kid n’apprécie pas vraiment l’image de lui que donnent ces récits, mais l’éditeur le paie pour pouvoir utiliser son nom. Pourtant, lorsqu’il se rend à la banque, il découvre que son compte n’a pas été crédité depuis plusieurs mois.


Rawhide Kid et sa doublure prennent le train pour poursuivre leur route. La Doublure aperçoit sur le quai de la gare deux hommes en costume qu’il tente d’éviter. Durant le trajet, il les revoit, qui l’observent, et dégaine. Rawhide Kid dévie son tir et le jeune homme s’enfuit. Il désarme ensuite les deux hommes, avant de rejoindre la Doublure, qui a détaché le wagon dans lequel se trouvent ses poursuivants, puis ils récupèrent leurs chevaux et quittent le train.


Plus tard, la Doublure décide de raconter son histoire à Rawhide Kid. Il s’appelle Jeff Packard, et est recherché pour meurtre. Il a tué l’homme qui le faisait travailler dans une conserverie de viande, lui et sa sœur, dans des conditions indignes. Lorsqu’il a abusé de sa sœur, en échange de promesses qu’il n’a jamais tenu, Jeff l’a tué. Depuis, il est poursuivi par les détectives de l’agence Pinkerton.

Rawhide Kid et Jeff passent la nuit dans une maison abandonnée au milieu de nulle part. Au petit matin, ils sont réveillés par… une attaque d’indiens ! Quelques tirs bien placés font fuir les assaillants. C’est alors que la porte s’ouvre et que surgit… Buffalo Bill. Il explique que les indiens n’étaient que des acteurs qui s’entraînaient pour le spectacle qu’il organise, le Buffalo Bill’s Wild West Show. Il propose à Rawhide Kid d’y participer, et le Kid accepte.


Rawhide Kid met au point un show mettant en évidence ses talents. Jeff lui sert d’assistant. Après le spectacle, Rawhide Kid rencontre un visage familier, Grey Bear, ancien chef de tribu du Dakota. Il est choqué de découvrir son ami ivre mort, et se demande comment un homme aussi respectable a pu tomber aussi bas. Il tombe ensuite par hasard sur Ned Buntline, l’homme qui écrit ses aventures. Lorsqu’il lui fait remarquer qu’il n’a pas été payé depuis plusieurs mois, Buntline s’excuse et règle aussitôt ses dettes. Enfin, Rawhide Kid retrouve une autre vieille connaissance, Annie Oakley. Mais les retrouvailles sont interrompues par l’arrivée de Jeff, poursuivi par les détectives de Pinkerton. Avec l’aide de leurs amis, Rawhide Kid et Jeff parviennent à s’échapper, laissant les détectives bredouilles.


Commentaire :

Ce deuxième épisode confirme tout le bien qu’inspirait le premier. Bill Mantlo continue d’insister sur la dichotomie existant entre le personnage de légende et l’homme. La situation est d’autant plus inextricable que Rawhide Kid a besoin des revenus que lui rapporte la parution de ses aventures en magazine, mais que l’image qu’elles donnent de lui empoisonne constamment sa vie, faussant le jugement de ceux qu’il rencontre.

L’épisode insiste davantage sur le personnage de Jeff Packard, le jeune homme qui suit Rawhide Kid, et sur leur relation. Jeff n’a qu’un souhait : devenir l’élève du Kid. Ce que ce dernier refuse. Là aussi, sa vie est loin de l’image qu’en a Jeff, et il ne souhaite en aucun cas nourrir ses illusions. C’est principalement la raison pour laquelle il le laisse le suivre : lui permettre de découvrir ce qu’est réellement sa vie, et ainsi le décourager de suivre le même chemin.

En outre, Bill Mantlo intègre intelligemment à son récit divers personnages réels : Buffalo Bill bien sûr et l’agence Pinkerton, la plus fameuse agence de détective américaine, mais également Annie Oakley, tireuse d’élite qui participa au show organisé par Buffalo Bill, et même Ned Buntline, romancier qui signa nombre des aventures de Buffalo Bill et fit beaucoup pour sa légende.

Seul regret de cet épisode : John Severin a cédé sa place d’encreur à Gerry Talaoc. Lequel, il faut le reconnaître, ne s’en sort pas trop mal. D’ordinaire je n’aime pas du tout son encrage, mais ici il se rapproche assez du vieux maître, si bien que la transition se fait sans à-coups et que le résultat est plutôt réussi.