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Vieux 30/04/2006, 23h45
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Niglo change la caisse du Fauve
Marvel Les Inédits Marvel : Rawhide Kid



The Rawhide Kid #1
(Marvel Comics, août 1985)

Scénario : Bill Mantlo.
Dessin : Herb Trimpe.
Encrage : John Severin.

Couverture : John Byrne.

The Living Legend (23 pages)

Laramie, au Wyoming, 1897. Un cavalier passe près d’une voie ferrée où un groupe d’hommes est occupée à travailler. Le cavalier est âgé, mais rapidement la rumeur se répand parmi les travailleurs : c’est Rawhide Kid, l’une des légendes du Far-West.


La légende a pris un coup de vieux...

Le plus vieux des travailleurs raconte au reste du groupe ce qu’il sait de la légende de Rawhide Kid : Johnny Bart a été élevé près de la ville de Rawhide par son oncle, Ben Bart, un ancien Texas Ranger, qui lui a appris à se servir d’un colt. Et rapidement, l’élève a dépassé le maître. Un jour que Johnny était parti en ville chercher des provisions, Ben Bart a été attaqué par deux brigands, Hawk et Spade. Pendant que l’un le provoquait en duel, l’autre se glissa derrière lui et l’abattit d’une balle dans le dos. Puis ils partirent en ville se vanter d’avoir abattu Bart à la loyale. En revenant à la ferme, Johnny découvrit le corps de son oncle et repartit aussitôt en ville. Il provoqua en duel Hawk et Spade, et les désarma tous les deux. Ensuite, au lieu de retourner à la ferme, il décida de consacrer sa vie à lutter contre des hommes comme Hawk et Spade.


Un bon tireur doit aussi avoir des yeux dans le dos...

En entendant cette histoire, certains des travailleurs se disent que s’ils défiaient le vieil homme, ils pourraient bien acquérir ainsi une certaine réputation. Un jeune garçon a d’autres plans : il voit en Rawhide Kid l’opportunité d’abandonner son travail à la voie ferrée pour apprendre à manier le six-coups auprès d’une légende.

En arrivant à Laramie, Rawhide Kid découvre un monde qui lui est étranger, dans lequel circulent des véhicules qui ne sont pas tirés par des chevaux, et où les fils télégraphiques courent le long des rues. Il s’installe dans un saloon, dos au mur, face à la porte principale. Au bar, un groupe d’hommes discute des anciennes légendes du Far-West. Le jeune garçon de la voie ferrée, qui a suivi Rawhide Kid, leur fait remarquer la présence de ce dernier dans le saloon. Le tôlier refuse de le servir, sa tête ayant été mise à prix. Rawhide Kid a beau se défendre qu’il s’agit d’une erreur qui n’a jamais été rectifiée, rien n’y fait. Il prend alors congé, mais tombe sur les travailleurs de la voie ferrée venus le défier. L’un d’eux le bouscule assez violemment, lui faisant cracher son dentier ! S’en est trop pour le Kid, qui attaque le groupe d’hommes.


Oups !

Le combat est inégal, mais Rawhide Kid tient bon, et reçoit l’aide du jeune garçon. La bagarre est interrompue lorsque le shérif arrive sur les lieux. Il s’agit d’une vieille connaissance du Kid, qui lui propose de l’accompagner en prison. Le shérif n’a pas l’intention de l’arrêter, mais c’est le seul moyen d’avoir une conversation tranquille. Les deux hommes évoquent donc l’ancien temps. Rawhide Kid se souvient de sa précédente visite à Laramie, vingt-cinq ans plus tôt, lorsqu’il dut affronter en duel un jeune pistolero, Tim McCain, et le tuer. La soirée avançant, le shérif propose au Kid de passer la nuit dans une cellule, ce qu’il accepte volontiers. Mais à l’extérieur, le jeune garçon précédemment rencontré est persuadé que Rawhide Kid a été emprisonné, et décide de le faire s’évader. A l’aide d’un chariot et d’une chaine, il arrache la grille de la prison – et la moitié du mur par la même occasion. Rawhide Kid se trouve contraint de suivre le gamin, surtout lorsque les habitants de Laramie, réveillés par tout ce bruit, se mettent à lui tirer dessus.


Vous êtes vraiment sûrs que c'est Herb Trimpe au crayon ?

Rawhide Kid retrouve son cheval, Nightwind, et part en tirant sur les lampes à pétrole éclairant la rue, et en désarmant quiconque pointe une arme sur lui. Le gamin emprunte un cheval et le suit. Quelques villageois ont monté en hâte une barricade, mais Rawhide Kid saute par dessus sans mal – même si tous ces exercices ne font pas de bien à son arthrite. Le danger passé, il se rend au cimetière de Laramie, où il fait enfin ce pour quoi il était venu : déposer une fleur sur la tombe de Tim McCain, l’homme qu’il a tué vingt-cinq ans plus tôt.


Commentaire :

Rawhide Kid fait partie des principaux personnages de western dont les aventures furent publiées par Marvel. La revue éponyme débuta en 1955, et dura jusqu’en 1979, date à laquelle elle disparut à son 150ème numéro (mais elle n’était plus constituée que de rééditions depuis quelques années déjà).

Six ans plus tard, Bill Mantlo fait revivre Rawhide Kid dans cette mini-série. Mais plutôt que d’écrire une simple aventure de plus, en pastichant les récits qui l’ont précédé, il choisit de voir ce qu’est devenu le personnage vingt ans après, alors que le XIXème siècle touche à sa fin et avec lui le mythe du far-west. De Kid, il n’a donc plus que le nom. C’est un vieil homme que l’on découvre ici, usé et fatigué, qui n’a plus guère sa place dans ce monde moderne en constante évolution. A l’occasion Bill Mantlo traitera le thème sur le ton de la dérision (la scène du dentier), mais le propos est avant tout grave et abordé sérieusement le plus souvent.

Le scénariste oppose le personnage mythique (devenu ici un héros de pulp, ce qu’il mentionne dans cet épisode et développera par la suite) à l’homme. Et ce dernier apparaît finalement plus admirable encore que ce que la légende a fait de lui – ce que les quelques inconscients qui voudront se mesurer à lui, pensant acquérir une réputation sans peine – découvriront à leurs dépends. Avant tout, Rawhide Kid est un survivant. A qui on n’a jamais laissé la possibilité de couler une retraite tranquille, de se défaire de l’image qui lui colle à la peau. C’est ce qui le fait se recueillir sur la tombe de Tim McCain, à la fin de cet épisode, et lui fait dire que d’eux deux, McCain est le plus chanceux.

L’autre très bonne surprise de ce premier épisode, ce sont ses dessins. Herb Trimpe n’a jamais été ma tasse de thé (encore que j’ai un faible pour ses Incredible Hulk), mais ici on le reconnaît à peine sous l’encrage de John Severin. Le résultat est particulièrement appréciable, le style de Severin collant à merveille à ce type de récit.

Dernière modification par sim theury ; 02/11/2015 à 21h31.