Mon bilan après une soirée à y repenser: clairement l'édition qui me fait perdre confiance en ce que j'aimais de FACTS.
Je vais jouer le vieux con pour expliquer mon ressenti: il y a 20 ans, je venais au festival pour l'offre des caisses en back issue, rencontrer un auteur c'était du bonus. Le premier dessinateur que j'ai vu à la convention de Gand était Liam Sharp, coincé sur une petite table entre deux stands, s'excusant presque de prendre le peu de place qu'on lui avait accordé.
Depuis j'ai vu l'évolution, la grosse machine à sous qui s'est enclenchée, on a eu des prémices à la signature payante avec certains auteurs qui ont lancé le modèle US en Belgique, je pense notamment à Joe Rubinstein, mais c'était des exceptions.
Désormais c'est la norme, on ne vient pas à la rencontre des auteurs mais monnayer les échanges. On en parlait avec une copine flamande qu'on côtoie depuis deux décennies de Bruxelles à Angoulême, et elle pensait comme nous: on dépense assez d'argent tout du long de l'année pour acheter nos bouquins, ce n'est pas pour en sortir encore plus pour les faire signer.
Le moment des deux signatures gratuites par auteur était lunaire, tous à la chaîne à sortir nos deux choix faits à contrecœur, sans pouvoir prendre le temps d'une discussion. J'ai été un de ceux qui a mis le plus de temps par auteur car je prenais la peine de leur dire bonjour et au revoir. Une fois passé, un tampon sur la main signifiait que tu avais eu droit à ton privilège et qu'il fallait désormais passer ton chemin, ou sortir le porte-monnaie pour en avoir plus.
Résultat, j'ai peut-être eu Finch, Stelfreeze ou Janson devant moi, mais pas de là à dire que je les ai rencontré.
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