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Mon bilan en demi-teinte de la convention.
On le sait, le comics ne fait pas le poids face au manga, et le livre n'est plus porteur de la culture geek, face à la télé et au ciné ou aux jeux vidéos. Et donc cette convention en était l'illustration.
Sur le papier la Heroes Comics Con était vendue comme un festival qui venait se rattacher à la Asian Expo. En réalité, la convention existait surtout pour faire venir les acteurs et actrices, qui ont amené un monde fou, à côté l'Asian Expo existait sur trois immenses hall, et tout au bout, bien caché dans son coin, en face des joueurs de quidditch, on trouvait cette espèce en voie de disparition: le comicsophile. En tout une quinzaine de visiteurs pour 8 auteurs de comics, la faute à une mauvaise com?
Peter Milligan me disait se souvenir d'une époque où une convention c'était juste des vendeurs, des auteurs, et le public. Là pas l'ombre d'une long box, même pas une seule agrafe de single ne trainait. Une fois que ce constat s'est propagé sur le petit groupe d'amateurs de comics, une vraie déception unanime. Surtout que chacun avait pratiquement terminé sa journée à midi, tant les auteurs étaient plus que disponibles.
Et donc une demi-journée qui restait, à errer entre les mêmes stands: du pop, du katana, de la bouffe asiatique, énormément de stands de bouffe! Et tous pris d'assaut! En fait cette convention ressemblait à un énorme supermarché, les quelques cosplayers nous rappelaient que non.
Je vous épargne le fait qu'être français n'est pas un avantage quand il n'y a pas de wifi dans le bâtiment, et qu'au moment de vouloir prendre une boisson on vous dit que juste la carte belge est acceptée, et pas de liquide non plus.
Si ils comptent réinviter des auteurs de comics l'année prochaine, bon courage! Car ils parlent entre eux, et ne vont pas faire une bonne pub de l'événement. Lloyd et Milligan qui se partagent une bouteille de rouge à 11h tant ils s'ennuient, ou Leandro Fernandez qui erre les mains dans les poches dans les allées, peuvent en témoigner.
Au moins j'ai pu faire signer tout ce que je voulais, mais je suis reparti avec un sentiment étrange, comme de n'avoir pas été à ma place dans cette grosse machine commerciale japanisante et télévisuelle. |
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