Avengers #17
Mais que voilà une décevante conclusion de saga, tiens. Si Jason Aaron m'a beaucoup plu et amusé sur sa guerre des vampires jusque-là, son dernier (?) chapitre en la matière fait lourdement retomber la passion et l'intérêt. Pouah. Sérieusement, tout ça pour ça ?
Dracula est humilié par la Winter Guard, et est abandonné dans le site de Tchernobyl. Les Avengers règlent très (trop) rapidement la crise des nouveaux vampires en prison, la Légion vampire soumet la Winter Guard en off, quelques Avengers débarquent - et parviennent à vaincre la Légion alors qu'elle les mettait minables jusque-là. Le Shadow Colonel est aisément vaincu par Blade, Ghost Rider va soudain mieux (alors que le cliffhanger évoquait une aide qu'on ne voit même pas, ici), et tout est fini ; pouf. Le Shadow Colonel est mort, voilà ; mais non, car il s'avère que
il s'agit du fils de Dracula, qui a tout orchestré (sa torture, son humiliation, la destruction de son pays et de tous ses vampires) pour obtenir un "pays des vampires", dans Tchernobyl.
Bon. C'est un peu naze, non ? J'ai eu du mal avec le lancement du titre, mais Jason Aaron a fini par me convaincre, et cette guerre des vampires m'amusait ; également parce qu'elle jouait sur la nouvelle géopolitique Marvel. Mais là, l'auteur atomise littéralement tout ce qu'il a mis en place, pour une conclusion bien trop facile. Le twist final est assez lourd, car ultra-prévisible et assez incohérent avec le reste de la saga. Idem pour la facilité de la défaite de la Légion, qu'on a montré très forte pour... qu'on s'en débarrasse vite, là. Ca vaut aussi pour la Winter Guard.
David Marquez livre de bonnes planches, plutôt dynamiques ; mais ça ne sauve pas un numéro bien trop rapide, qui conclue une bonne saga en la bâclant. Jason Aaron est-il trop occupé avant War of the Realms ? A-t-il oublié qu'il ne restait qu'un numéro ? Je l'ignore, mais c'est fort dommage.
L'enthousiasme est soudain douché.