The Magic Order #6
Mark Millar achève ici sa saga sur The Magic Order, une série qui se veut le pitch d'une série Netflix dont on attend encore les nouvelles ; mais il faut avouer que cette histoire a vraiment tout pour faire un bon show TV... même si le scénariste n'offre quasiment aucune originalité, dans son final.
Après le cliffhanger très réussi du #5, qui "révolutionnait" toute l'intrigue par un joli retournement de situation, ce #6 suit un chemin très classique... pour quiconque "connaît" un peu les principes des magiciens, et des fameux as dans la manche. Le retournement de la fin du #5 est donc lui-même "retourné" par le début du #6, avec Cordelia qui démontre à Gabriel et Mme Albany que non, définitivement, elle n'est pas que la paumée de la famille. La suite est alors très classique, et Millar suit le canevas très habituel des rebondissements prévisibles ; très classique, donc, mais efficace.
Evidemment, le destin de Cordelia n'a rien de choquant, notamment après la lecture de Jupiter Legacy. C'est presque un peu "décevant", car l'ensemble est finalement assez prévisible ; et même un peu facile, dans la résolution de la menace ennemie. C'est rapide et un peu simple, même si Millar a quelques bonnes idées (l'oncle Edgar, classique encore mais très agréable à découvrir) et quelques bons panels (Gabriel et sa fille).
Bon, évidemment, on sent qu'une suite peut arriver, et arrivera sûrement ; j'en serais. Parce que Millar m'a plu dans cette histoire finalement classique et simple, mais très efficace et agréable à lire. Et parce que Olivier Coipel a livré des planches souvent intenses et superbes, même ici. Evidemment, on "sent" qu'il a dû se dépêcher : quasiment pas de décor (mais bon, ça "s'explique" par l'intensité du moment et les attaques magiques autour), des silhouettes à peine esquissées parfois... oui, clairement, c'est moins léché et beau qu'au début ; mais qu'importe. Cela demeure efficace, intense, et bien illustré, surtout dans quelques panels importants.
Mark Millar et Olivier Coipel ont signé une belle histoire, ici, même si elle n'a finalement rien d'original. Je préfère le scénariste dans ces formats-là, où sa narration très dynamique et nerveuse sert un canevas qu'il maîtrise parfaitement, sans le révolutionner. Un bon moment, donc... et, franchement, ça ferait vraiment une bonne série !
|