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Vieux 12/02/2019, 20h33
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
Jedi du coté obsc... DOH!
 
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
ouh c'est pas jeune ça mon bon.

Crossing midnight #1 – 5*parus dans le TPB Cut here par Mike Carey & Jim Fern



Deux jumeaux, Kai, le garçon, et Toshi, sa sœur sont nés à quelques minutes d'intervalle de part et d'autres de minuit. Pour que sa grossesse se passe bien, leur père fait une offrande à un Kami mais plus pour faire plaisir à sa mère croyante qui lui a sorti le petit autel de famille qui a une longue histoire. Mais ce dernier a effectivement un pouvoir qui va influer sur la vie des jumeaux/

Avec ce comics, Carey ne cache pas sa volonté de nous plonger dans un Japon moderne rattrapé par son folklore. Là où l'Europe à des fées, des trolls, des géants, les japonais ont les kami et les yokai, entités quasi divines aux pouvoirs et représentations multiples et variés. Pitch donc, deux jumeaux nommés Luke et Le.. Kai et Toshi voit arriver un beau jour le maître des épées qui déclare tranquillou que Toshi (la fille) doit l'accompagner dans son monde pour le servir. La vie des jeunes gens basculent alors dans le fantastique car très vite apparaît un seigneur dragon, de petits démons, la maîtresse des aiguilles et des yakuzas (bah c'est le Japon).
Plutôt riche non*? Certes mais la sauce ne prends pas vraiment. Pourtant (comme d'hab chez Carey j'ai envie de dire) y a un réel potentiel avec l'idée de ces 2 mondes qui se heurtent, le mortel, réel, matérialiste vs le fantastique, le magique, le spirituel et c'est justement là que le bas blesse. L'histoire s'enchaine de manière très mécanique, sans particulièrement de relief, jeunesse des héros, premiers signes que Toshi n'est pas comme les autres, arrivée du maître des épées puis apparition des autres personnages à la suite. C'est excessivement régulier, propre, net, bien trop pour faire basculer le lecteur dans le fantastique avec les héros. Le trait de Jim Fern et Mark Pennington n'aide pas non plus, très propre, peu expressif et plutôt immobile, il n'arrive pas à mettre en valeur les passages fantastiques, le basculement vers des révélations qui auraient dû secouer ce petit monde. Et là, nous avons plutôt l'impression, en exagérant à peine, que les aventures des 2 jumeaux sont presque banales. Bordelos, il y a quand même un gros dragon au milieu, plutôt impressionnant d'ailleurs et qui suit la réapparition d'un personnage disparu.. de quoi remuer un peu lecteur et héros, mais la scène marche très moyennement. Carey peut être fantastique sur les personnages... mais pas ici, ces derniers sont assez plats et mono-caractère, à la limite du cliché et sans plus de profondeurs. Difficile donc de s'y attacher, d'autant plus que le récit, après un départ donc très très classique, se barre complet vers une histoire de yakuza qui semble sortie de nulle part et qui sème le trouble dans la lecture. Pendant un petit moment, le père Carey nous perds puis nous récupère de manière maladroite avec une vision (voir plus bas).
Pourtant il s'est bien documenté ledit père Carey, cela se sent, et le coté exotique des Yokai et Kami sont plutôt sympas et nouveaux ce qui renforce l'idée de potentiel gâché car assez vite on a envie d'en savoir plus sur ce petit monde mais la platitude des perso et ce rythme très mécanique viennent apporter une frustration là où on ne demande qu'à partir à la découverte du monde des esprits asiatiques. Il parvient in extremis à faire décoller un peu son récit sur la toute fin avec un petit tour classique mais efficace*: une rapide vision d'un personnage (super mal amenée par contre) voyant le héros en armure partant à la guerre, en décalage total avec le présent. Peut être donc que ce volume n'est qu'une gigantesque introduction à de l'épique mais ne parvient pas à passionner et à donner envie de lire la suite. Ce n'est pas hélas le Carey génial de Unwritten ou Lucifer (effet Gross?) mais celui des X-Men Legacy qui a du mal à se positionner, à prendre des risques et qui a quelques fulgurances mais reste juste dans le «*moué pas mal*».
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