Niveau décor, depuis le début de la série, c'est plutôt très fourni. Chaque endroit est traité avec soin pour que l'action soit bien située.
Là où Coipel a évolué, c'est qu'il est désormais plus affirmé dans le choix de ce qu'il représente ou pas : par exemple, il a plus tendance à montrer dans un plan d'ensemble un lieu, puis à découper la scène suivante dans cet endroit selon ce qu'il veut indiquer au lecteur et ce qui peut se contenter d'être suggérer. C'est une conséquence du fait que maintenant il s'encre alors qu'avant il pouvait éventuellement se reposer sur un collaborateur (comme Mark Morales chez Marvel).
Dans l'épisode 3, la scène finale dans le théâtre de Leonard Moonstone était superbe. Il y avait des valeurs de plans, des angles de vue, ici très détaillés, là à peine esquissés, très efficaces.
Là, on a un exemple encore différent : une plongée sur cette falaise, puis une succession de vignettes avec des fonds vagues mais un focus sur les persos, leurs expressions. Et donc de la place pour les couleurs de Dave Stewart. Mais surtout un gros travail sur les textures, ce sur quoi Coipel veut que le lecteur se concentre. C'est plus brut qu'avant.
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