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Idem sur Quitely : le gars est vraiment fortiche. Il créé tout l'univers graphique et l'anime d'une manière incroyable. Quand il se déchaîne dans les scènes d'action, c'est fabuleux : pas de lignes de vitesse, pas d'angles de vue tarabiscotés, toujours la bonne distance pour composer la scène, disposer les persos, jouer avec les perspectives, suggérer le mouvement. C'est fascinant.
Et, effectivement, l'encrage numérique lui permet d'atteindre une finesse dans le trait superbe.
Les deux tomes fonctionnent sur des tempos différents : le premier pose les bases, développe l'intrigue, le second est plus basique, plus direct, c'est la revanche, le règlement de comptes attendu, c'est très efficace et ça manie des références avec habileté (l'île fait penser à King Kong et donc à toute une tradition populaire, "pulp", par exemple).
J'ai hâte de découvrir le tome 3, "Requiem", prévu à partir de 2019, qui devrait, suivant le titre, raconter le crépuscule des surhommes. Il faudra être patient, mais ça va permettre à Quitely d'avoir du temps.
Sinon, je viens de terminer Reborn de Millar et Capullo (je suis dans un trip "Millarworld" en ce moment) : très divertissant, cette aventure "heroic fantasy" qui brode sur la vie après la mort. C'est simple à lire mais très prenant. Millar s'amuse et c'est communicatif. Capullo s'éclate aussi en donnant vie à cet univers sans ménager sa peine (le script regorge de décors, créatures, monstres), bien soutenu par Jonathan Glapion à l'encrage et FCO Plascencia aux couleurs (une palette très acidulée pour suivre l'héroïne, puis plus inquiétante dans les moments menaçants).
Par contre, à force d'accumuler des récits sous-titrés "book one", je me demande à quand on aura la suite donc, d'autant que tous les prestigieux dessinateurs que débauche Millar repartent vers les "Big Two" ensuite. Parfois, le récit est suffisamment complet pour ne pas nécessiter de "sequel", mais dans d'autres cas, il y a des "twists" qui appellent des développements.
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