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Vieux 10/04/2017, 20h06
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
Jedi du coté obsc... DOH!
 
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
La Vault, c'est comme les sondages de la présidentielle, niveau chiffres, c'est pas fiable. Bref, je voulais fêter la 200ème critique avec le lancement du gros dossier ci dessous, mais je crois que j'en suis plus à 197 ou 198. bah.. Aprés DMZ, autre gros nom de chez Vertigo*:

100 Bullets #1 – 5 parus dans le TPB First shot, last call par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Le mystérieux et mutique agent Graves approche Dizzy Escobar dans l'enfer des quartiers latino gangréné par drogue et corruption. Le deal est simple, il lui donne une mallette avec une arme et 100 balles intracables pour venger le meurtre de son mari et de son fils. Peu aprés, la délicieuse, riche, puissante mais venimeuse Megan Dietrich réalise que Graves est toujours vivant et préviens ces collaborateurs

Bon plus de 10 ans de retard pour cette série bien connue qui a constitué un des piliers de la firme Vertigo dans les années 2000 et qui a pleinement mis en lumière le duo Azzarello/Risso.
Un polar sombre et noir situé dans un premier temps dans les bas fonds d'un quartier banlieue chicanos américain comme on peut l'imaginer hélas, sale, puant de corruption, de pauvreté et de mort mais où de braves gens restent droits et dignes envers et contre tout. Dit comme cela, ça fait cliché mais heureusement Azzarello nous le livre tout subtilement, sans en rajouter, et plante ainsi rapidement son décor. Après tout, cet «*univers*» est en général bien connu, utilisé dans d'autres titres, séries télés, films... donc Azzarello, intelligemment, non seulement ne réinvente pas ce cadre mais le limite à ce qu'il faut pour pouvoir à coté développer son histoire.
Celle-ci est béton et résonne forcement dans tous les lecteurs de par sa simplicité dramatique*: si vous aviez vécu un drame et qu'un jour, un homme vous donne une arme intracable ainsi que le responsable du drame avec que des preuves indiscutables, que ferions nous*? C'est ce que propose l'intriguant agent Graves aux petites gens victimes des terribles vicissitudes de la vie. C'est béton, d'une simplicité diabolique, ouvrant des perspectives d'histoires prometteuses.
Premier acte donc, Lizzie dont la famille a été assassinée il y a peu, une femme qui reste forte malgré la douleur et qui se révèlera d'une force morale hors du commun. Tout y est dans cette introduction efficace, le choix cornélien de tuer pour se venger, de passer cette ligne pour une personne «*normale*», l'aspect humain est bien sûr central dans cette première histoire qui mêle famille, meurtre et cartel de la drogue dans ce qui peut être considéré d'ores et déjà comme un classique du genre. Encore une fois, c'est subtil, pas de clichés, pas trop de persos, actions bien dosées, un petit bonheur*! Ajouté à tout cela déjà des questions importantes sur cet agent Graves et ses motivations et voilà une introduction plus que réussie.
Fin du TPB, deux autres histoires dans la lignée avec d'autres «*clients*» de Graves mais déjà la richesse et les possibilités d'histoires se présentent avec premièrement un «*client*» qui refuse de se venger et de passer cette ligne, et une autre qui le regrette. Là aussi, c'est diaboliquement efficace, brossant en un TPB de quoi faire saliver le lecteur qui ne peut imaginer tout le potentiel du truc*! A noter; tout au long, les dialogues là aussi percutant, efficaces, intéressants, absents lorsqu’ils ne sont pas nécessaires et intelligents lors des longs échanges, suffisamment rares pour le noter. Le top du top, dés la deuxième histoire, Azzarello nous fait comprendre que Graves ne sera pas qu'un fournisseur d'armes mais qu'une histoire autour de lui va se dérouler, ce qui ne fait qu'augmenter l’intérêt de récit si il en avait besoin.
Bref, vous avez du le lire un peu partout, je ne déroge pas à la règle, ce premier TPB de 100 bullets est de la pure bombe et en plus servi par un Eduardo Risso aux crayons tout aussi efficace, avec un découpage très intelligent, petites cases rapides, cases plus détaillées pour appuyer là où ça fait mal, sans fioritures qui met là aussi l'humain, les personnages, les émotions au cœur de la case, bien complémentaire, l'artiste qu'il faut*!
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