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Chapitre 13: La malédiction
Mince, il tombe vachement bien, ce numéro de chapitre , vu ce que je vais évoquer...
Evoquer simplement, parce qu'il y a des choses qui ne regardent que moi, mais dans cette démarche que j'ai initié ici, je ne peux pas le passer sous silence.
Je me suis fait virer il y a de ça un mois par Luc Brunschwig. Apparemment, il aurait découvert que j'étais un gros prétentieux en manque de reconnaissance, construisant un truc sur son nom, et ça ne lui a pas plu.
J'avais été jugé et condamné avant d'avoir pu m'expliquer, et la descente fût rapide et assez glaciale. Incompréhension, sentiment d'injustice, furent au rendez-vous.
Un petit mois après ces évènements, je me dis qu'il avait du y avoir une gigantesque incompréhension entre lui et moi, sur cette dimension maître/ apprenti. Il ne m'avait pas donné les règles à suivre, considérait que je les connaissais, et comme souvent, deux bien entendus ne se sont pas rencontrés et ont donné un gigantesque malentendu.
Bon, évidemment, je suis toujours pas dans ses sentiments très positifs, alors je m'arrête là, par courtoisie. Mon sens de l'intellectualisation a aussi ses limites, mais ça ne regarde que moi.
Mais donc, je me suis retrouvé comme un con, à nouveau tout seul. Alors que je n'étais déjà pas dans ma phase la plus productive. S'en est donc fort logiquement suivi une phase de retrait, un mois durant lequel je n'ai pas écrit du tout de scénario bd.
Par contre, je me suis éclaté en me lançant dans une carrière de Youtuber/ Booktuber, et je m'épanouis pleinement dans ce nouvel univers. Je ne sais pas si je deviendrai scénariste, mais au moins, je reste bien ancré dans l'univers de la BD. Et je vais par ailleurs être payé pour écrire des articles, devenant pigiste, c'est donc une dimension personnelle qui se développe bien.
Autre élément qui m'a bloqué dans l'écriture, je suis en formation de moniteur-éducateur, et il était temps de rendre mes écrits diplômants. Une cinquantaine de pages, réparties sur trois exercices. Et même si j'étais parfaitement en avance, je sens bien que ça m'a occupé l'esprit, le rendant peu ouvert à m'investir dans un quelconque monde imaginaire.
Ce qui me convainc que ces échéances avaient du poids, c'est qu'alors que j'ai rendu hier matin mes écrits, hier soir, une idée de scénario m'est venue. Et que je pense avoir dégrossi un album entier de 44 pages en quelques heures...
Je lisais le bouquin de Xavier Fournier sur les super-héros français, au fond de mon lit, et je me suis dis que j'aimerai bien écrire quelque chose dans le genre. Et là, à toute vitesse, mon contexte s'est développé. J'ai su de quoi je voulais parler, de quel contexte je voulais me servir. Ce n'était pas très clair encore si j'aurai un héros à pouvoirs, mais je savais que je voulais me servir du monde d'aujourd'hui comme support.
Et ce midi, quand je me suis lancé, ça a filé à toute vitesse, comme une évidence. J'ai mon héros, pourquoi il a changé, psychologiquement. J'ai son antagoniste principal. Je les vois... Et surtout, j'ai tout plein de trous que je ne compte pas combler, pour une fois. c'est à dire que je ne compte pas trouver une explication à certains éléments que j'écris. Pas maintenant. Je vais me laisser l'occasion de laisser passer du temps pour donner ou pas, des clés de lecture, petit à petit. Si j'arrive à sortir une série autour de ces personnages.
Mais je reste un mec pas commercial. La deuxième scène montre un assassinat barbare, que je vais utiliser tout au long de l'histoire. Mon personnage est ambivalent, d'ailleurs, je compte laisser planer le doute sur qui est mon héros. Cette question ne sera pas résolue sur les premières pages. Donc ça va pas forcément être facile à vendre, mais ça me permettra, si j'arrive à sortir ça en bd d'une manière ou d'une autre, de parler de notre monde, de ses valeurs, de ses problèmes, par l'entremise du super-héros vigilant.
Je mets ça au propre et ce soir, je devrai avoir écrit (juste l'histoire, pas le découpage) le premier épisode format comics. 22 pages, qui seront soit un épisode, soit la première moitié de l'album.
Comment je me sens bien! Et comment j'ai envie de me battre pour prouver que oui, j'ai parfaitement ma place en tant qu'acteur dans ce secteur!
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