Ca y est, je l'ai lu le fameux titre de l'année...
J'aime assez bien Remender de manière générale. Il possède un angle de vue assez inédit et rafraichissant.
Ce récit s'ouvre sur Marcus, un jeune clodo dont les rêves de vengeance sur la vie(et un homme important de l'époque) lui ouvre l'entrée d'une école prestigieuse...mais dans l'étude du meurtre.
A partir de là l'auteur parvient a rester concentré sur son héros et sa nouvelle bande de pote tout en présentant un univers un déglinguos...
Imaginez un lycée dont les matières comprennent les poisons, les techniques à l'arme blanche et même la magie noire. bref un Poudlard Punk...
Le décorum pourtant reste en retrait, il est peut être appelé à être developpé plus tard. En effet remender a du mal a faire vivre sa fameuse école et son matitre Yin -le directeur-pourtant assez intriguant.
A ce niveau le bouquin se transforme en une sorte de " Folle journée de Ferris Bueller" sous acide et ce n'est pas une image.
une partie non négligeable de l'histoire se déroule sous psychotrope et Wes Craig s'éclate comme un dingue à façonner des planches de fous fleurant bon le vécu. Les folie et la brutalité des évennements réels viendront alors épouser avec frénésie les délires hallucinatoires de manière décapantes et soudain...
Tout s'arrête
Je dois dire je suis resté sur ma faim tant la conclusion du tome est abrupte.
D'un coté y'a l'attente du second opus dont tous les VOiste disent que c'est encore meilleur, et de l'autre, il y a un coté: Ben je ne sais plus quoi dire alors :that's all folks!
Si on Parle de Deadly Class, on est obligé de mentionner deux choses très spéciales:
Le dessin de Wes craig que j'avais apperçu sur les gardiens de la galaxie et qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Ce type donne une identité graphique du feu de dieu à ce titre. Ses persos sont à la fois jolis et délicieusement pervertis, sa mise en en scène est toujours en mouvement et rend l'aspect nerveux du script et les scènes de trips valent à elles seules l'achat du bouquin. Trainspotting en dessin? c'est possible.
L'ambiance rebelle-ados-ricains-rock-80's de Remender qui est le coeur de Deadly Class est très bien rendue. J'émettais une reserve tantôt sur la difficulté en bande dessinée de rendre des références musicales au risque de toalement paumer le lecteur s'il ne les partage pas. On en a ici l'exemple prégnant. Vous allez me dire que c'est le cas de toutes les références mais les allusions visuelles sont souvent plus partagées que celles musicales et la Bd n'a pas de sons, c'est donc A MON AVIS plus difficile de faire partager ces dernières en particulier. On passe par exemple ici par une discussion sur tel ou tel groupe qui étoffent les personnages mais peut faire souffler aussi.
Ceci dit chapeau-bas à Remender pour vouloir rendre cette époque où dans les lycées, les clans s'affichaient selon leurs goûts musicaux ( les new waveux, les hardos, les punk, les rappers etc...) Cela lui tient à coeur et ça se voit, la sincérité et la pêche emporte les petites réserves que j'ai pu emmettre de toute façon.
Bref le seul point négatif dans ce premier tome est qu'on s'en fout du "méchant".