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Vieux 22/07/2015, 19h46
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
Jedi du coté obsc... DOH!
 
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Bon ben enchainage

DMZ #23 - 28 parus dans le TPB The Hidden War par Brian Wood, Riccardo Burchielli, Daniel Zezelj & Nathan Fox



Plot : 6 acteurs de DMZ, 6 personnages aux destinées différentes, leurs parcours, leurs aspirations, leur vies.

The Hidden War, la guerre cachée, la guerre invisible, voilà un nom bien approprié pour ce recueil de 6 numéros chacun se focalisant sur 6 personnages secondaires. L'objectif est simple, enrichir le paysage de DMZ pour montrer qu'il n'y a pas seulement Matty Roth qui s'y démène, qu'une population entière y vit, y survit plutôt, font des rencontres, des plans mais peuvent y mourir également. Wood reprendra le principe en bien plus important pour Northlanders par la suite mais il faut avouer que c'est déjà efficace ici.
Cela dit, l'exercice n'est pas évident et constitue souvent un piège de facilité. Raconter simplement 5 histoires, 5 background avec quelques sub plots n'est guère passionnant même si toujours instructif. Ce n'est pas vraiment le but premier de Wood ici qui visiblement s'est aussi fixé l'objectif de continuer à immerger le lecteur dans DMZ. Donc, à coté des «*banals*» approfondissements des personnages, l'auteur ajoute de la diversité dans la manière d'aborder son sujet. Au lieu de se retrouver avec 5 «*simples*» background, nous avons également la mort d'un des personnages, une action coup de poing d'un autre, une démonstration d'amour pour la ville et.. un pétage de câble ^^ autant d'approche différentes qui brassent des personnages en général brisés par la ville mais qui persistent à rester debout malgré tout. Un comportement qui rappelle bien sûr celui de Matty Roth, le héros, montrant qu'il n'est pas le seul, que DMZ est peuplée de gens comme lui, fiers mais terrorisés, courageux mais traumatisés. Pour parfaire le tout, Wood ajoute ici ou là des mini flashbacks sur l'avant guerre et dans une case par ci par là un perso connu du comics, Matty lui même ou Zed, renforçant cette sensation d'unité autour de cette ville en ruine.
Pas de prise de tête ici, pas de grand complot politiquo-économique, juste des tranche de vie, des rêves brisés, des fin heureuses ou pas, de simples habitants d'une zone de guerre.
Si sur le ton et le cadre c'est une réussite, quid du contenu exactement. Là aussi, Wood joue la diversité pour mieux éviter que le lecteur s'enlise à lire et relire la même chose. Nous suivons ainsi le graphiste qui a un plan grandiose en tête pour toucher les gens, l'ex-commando suicide qui doit survivre dans un monde qu'elle a voulu quitter, l'ancien homme de main de la triade qui a profité du chaos pour monter en grade, la journaliste désabusée pour tant d'horreur, le DJ fier de sa ville et le traître qui se découvre une étrange vocation écologique. Diversité et richesse donc mais on peut regretter un ton systématiquement sombre et un dénouement souvent dramatique. Après tout, la «*vie*» dans DMZ n'est pas forcément glauque ou sans espoir et cela aurait été émotionnellement fort de voir des symboles positifs comme la naissance d'un enfant, une solidarité qui n'existerait pas autrement... montrer que la vie dans DMZ vaut la peine de se battre pour elle, que ce 3ème camp déchiré entre gouvernement US et l'Alliance des États Libres existe bel et bien, de simples habitants de la ville, leur ville.
Coté crayons, Burchielli reste parfait de détails et de puissance dans ses cases, l'artiste idéal pour le comics, aidé par Daniel Zezelj, vu sur du Northlanders, Scalped et Loveless avec un trait très sombre, très dur plutôt bon pour dépeindre les noirs desseins de la triaide, et Nathan Fox au dessin qui semble un peu grossier à première vue mais auquel on s'habitue vite, découvrant là aussi des cases riches et percutantes.
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Bad to ze Bone!

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