Afficher un message
  #110  
Vieux 26/02/2015, 19h32
Avatar de Baltazared
Baltazared Baltazared est déconnecté
Kai'ckul
 
Date d'inscription: février 2014
Localisation: Paname la grande
Messages: 264
Baltazared change la caisse du Fauve
Vertigo Suiciders #1



Suiciders #1

Enfin le début de la nouvelle série Vertigo, et franchement la seule qui m'ai donnée envie ces derniers mois (même si j'ai raté The Names et que je ne peux m'en prendre qu'à moi même). Le label s’essouffle un peu, et j'imagine qu'ils comptent beaucoup sur Suiciders pour repartir sur de bons rails. Difficile alors de ne pas concentrer d'énormes attentes sur une série dessinée et scénarisée par le trop rare artiste qu'est Lee Bermejo.

Ce numéro d'introduction rempli parfaitement son rôle. On ne s'ennuie pas un instant, et les deux intrigues en fil rouge se complètent assez, permettant un aperçu clair de ce qu'est devenu Los Angeles, du côté bling-bling et sanguin qui contraste fortement avec la réalité et la pauvreté, comme un écho accentué à notre monde d'aujourd'hui. Jusque là rien d'extraordinaire certes, mais avec une empreinte et un charisme fou. The Saint est vraiment hypnotisant, et je ne crois pas qu'il soit du genre à envoyer les méchants en prison. Ou alors avec les jambes en moins.

Visuellement c'est parfait ou presque. Lee Bermejo est un des meilleurs, et son style est sans comparaison. Il est assez particulier pour faire des réfractaires, mais trop abouti pour qu'on puisse le critiquer. Certaines pages sont des leçons visuelles, qui m'ont rappelées à ma misérable condition et à mon absence de talent pour le dessin.
Au niveau des reproches, ou de ce qui s'en rapproche le plus, le parti pris est vraiment trop testostéroné (petit néologisme du jour), ce qui est quand même un thème récurrent chez cet artiste. Je ne lui en tient pas rigueur mais certains des personnages ont une musculature qu'on pourrait qualifier de "fantasque", même si c'est sa marque de fabrique et qu'on oublie finalement assez vite.

(La colo' est parfaite, comme souvent avec Hollingsworth)

Suiciders #1 fait sont taff' de premier numéro. Pour l'instant pas d'intrigue mais un plantage de décor dans les règles qui laisse augurer de bonnes choses pour la suite. Visuellement parfait, Lee Bermejo revient dans le paysage pour mon (notre ?) plus grand plaisir.
__________________
"Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin."

Dernière modification par Baltazared ; 27/02/2015 à 00h39.
Réponse avec citation