Afficher un message
  #24  
Vieux 05/06/2014, 23h56
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
...
-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
Date d'inscription: avril 2005
Messages: 33 969
Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
delcourt B.p.r.d. L’enfer sur terre tome 1 : Dieux et monstres

B.P.R.D. L’ENFER SUR TERRE TOME 1 : DIEUX ET MONSTRES

Mike MIGNOLA et John ARCUDI / Guy DAVIS et Tyler CROOK / Dave STEWARD

BPRD Hell on Earth : New World #1 à #5; Hell on Earth : Seattle; BPRD Hell on Earth : Gods #1 à #3; BPRD Hell on Earth : Monsters #1 à #2


Avec le retard que j’ai accumulé sur le fléau des grenouilles j’ai décidé de prendre le train en marche de BPRD avec la sortie de L’Enfer Sur Terre par Delcourt. Surtout que pour rattraper leur retard ils ont eu la bonne idée de publié des pavés de plus de 250 pages avec plein de bonus (bon après je trouve cela cher).
Donc me voilà lancé à l’assaut de ce premier tome qui attaque là où se terminait le fléau des grenouilles. L’enfer est sur Terre, Hellboy est présumé mort et le BRPD a explosé et travaille désormais sous la tutelle des Nations Unis. De plus le bureau est miné par des guerres internes.
Dans ce recueil les scénaristes vont nous proposer un état des lieux du monde à travers 11 épisodes surtout avec le spécial Seattle et la saga Gods. C’est clairement la vision d’un monde qui part en sucette et d’une apocalypse imminent. Mais au contraire de certains récit qui force le trait en permanence la force du scénario de Mike MIGNOLA et John ARCUDI c’est de montrer à la fois cet enfer sur Terre mais surtout ces conséquences pour le commun des mortels car la vie continue. Il n’y a donc aucunement la banalisation de l’évènement.

Le premier récit, New World est centré sur Abe, figure familière et symbolique du BPRD et introduit littéralement la nouvelle donne. Pour les lecteurs c’est une parfaite entrée en la matière. Il va donc enquêter, toujours en marge du bureau (les fameuses dissensions dont je parlais plus haut) sur un monstre en Colombie Britannique où il espère retrouver Daimio. En parallèle on suit comment Kate doit désormais gérer son équipe dysfonctionnelle comme jamais et la nouvelle situation du bureau vis-à-vis de l’ONU. Il y a là un véritable travail sur les personnages qui sont en permanence sur la frontière entre normalité et inhumanité. Chaque membre du bureau possède un caractère propre et complexe loin des stéréotypes avec, à y regarder de plus prêt, toutes les caractéristiques de cette humanité qu’ils sont sensés protéger (le mal être de Abe, la suspicion fanatique de Devon, le désir de normalité de Kraus, la douce folie de Panya). Il faut cinq numéros pour clore ce premier récit, au final assez banal, et c’est tant mieux car cela fonctionne pleinement pour le lecteur. BPRD est tourné vers des histoires occultes, d’horreurs et de monstres et on en a ici la parfaite synthèse. On ne peut pas réellement parler de décompression car chaque arc est conçu comme des mini série qui assemblées donnent une tapisserie impressionnante. Les dessins de Guy DAVIS et les couleurs de Dave STEWARD renforcent cette atmosphère inquiétante jusque dans son réalisme. On n’est pas perturbé par des dialogues ou des bulles de textes à foison ce qui fait que l’on est parfaitement immergé dans l’histoire, les tableaux des deux artistes renforçant le tout. Quoi de mieux que de décrire une action en foret, sans texte qu’avec des images lorgnant sur du réalisme mais avec la pointe de bizarrerie pour souligner le tout. Guy Davis n’a pas son pareil pour dessiner les expressions des personnages même si ils n’en ont pas (Kraus). De plus comme on peut le voir dans les bonus de cette édition un soin particulier est apporté aux fantastiques que cela soit les éléments technologiques ou bien le folklore et bestiaire des monstres (marque de fabrique de BPRD).

Gods est très intéressant pour s’imprégner de l’environnement de Hell On Earth . Dans ce récit Arcudi et Mignola nous montrent ce qui a changé par rapport à l’apparition des monstres sur Terre et les réactions d’une partie de l’humanité face à l’apocalypse. Les deux scénaristes créent à cette occasion Fenix, une jeune prédicatrice qui va vite devenir la chef de file d’êtres humains qui ont besoin de croire mais aussi de se rebeller face à l’ampleur du phénomène et l’impuissance apparente des autorités et de représentants de l’ordre. Récit charnière également pour les membres du BPRD enquêtant sur ces phénomènes (Kate Corrigan Andrew Devon et Abe Sapien) qui vont voir leur destin chamboulé. Le seul bémol que je mettrais à ce récit c’est le briefing du BPRD avec un délire sur les origines de l’humanité via des mythes et légendes qui apportent à la construction de l’histoire mais ralentissent le récit principal. C’est également la dernière histoire dessinée par un grand Guy Davis.

Monsters peut sembler le plus faible récit du volume car après la tension accumulée avec New Words et Gods on s’éloigne légèrement de la situation dramatique sur Terre pour prendre des nouvelles de Liz Sherman sur une histoire tirant sur occulte uniquement. Pour faire court j’ai trouvé le récit très réussi si on le prend comme un one-shot de deux numéros mais qui a tu mal à s’insérer dans la trame principale. On avait à peine vu une ébauche de ces évènements au début de New World. C’est peu et des rappels réguliers auraient du être fait pour que l’on se sente plus impliqué. Par contre rien à dire sur la caractérisation du personnage de Liz Sherman et au final sur l’enquête qu’elle va devoir résoudre bien malgré elle dans un trou paumé. On se croirait revenu au temps des histoires sans suite ne présentant que des missions du BPRD. Et en ce sens cela fonctionne très bien. C’est également la première saga de Tyler CROOK comme nouveau dessinateur régulier de la série qui à la lourde tache de succéder à Guy Davis qui façonné la série et laisser son empreinte. La comparaison est évidente et forcément pas en faveur du nouveau venu. Le style de Tyler Crook se rapproche de celui de Guy Davis mais avec plus de rondeur dans le trait et un encrage plus gras. Sur Monsters vu que justement on est plus dans un environnement avec des humains (les monstres n’étant pas ceux que l’on croit, l’arc devant son noms aux attitudes déplorables et déviantes de l’humanité). Personnellement c’est un style qui me plait et c’est un dessinateur que j’apprécie depuis la lecture de Bad Blood (Dark Horse également). La cerise sur le gâteau c’est la présence de notre NRV à nous inside.

Ce premier volume présente également une vingtaine de page de bonus en tout genre (croquis, covers, notes) qui sont très appréciable (cela atténue un peu le prix)

Au final je peux dire que me suis éclaté à lire ce BPRD ambiance fin du monde. La lecture en arc passe très bien. C'est parfois un peu brouillon dans le sens où le scénaristes donnent l'impression de ne pas trop savoir où ils vont (style décousu) mais on ressent surtout que tout cela fait parti d'un ensemble, et quel ensemble.
__________________
“Our dreams make us large.” Jack Kirby

MES VENTES DE COMICS : ICI
Réponse avec citation