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Vieux 26/05/2014, 19h25
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
Panini

chose promise chose due:

X-MEN INTEGRALE 1988 (I)


La fin d'une ère et le commencement d'une nouvelle.

Les 3 premiers épisodes (#225 à #227) s'inscrivent dans la saga The Fall Of the Mutants. Cette saga inclue X-Factor (#24 à #26 : le combat contre Apocalypse et les 4 cavaliers à New York) et les Nouveaux Mutants (#59 à #61 : la mort de Cypher). Mais chaque série peut se lire indépendamment les unes des autres. Pour les Uncanny X-Men c'est le combat contre l'adversaire. Chris CLAREMONT a tracé ce plot depuis Uncanny x-Men 188 (Décembre 1984) c'est à dire 3 ans avant. Le casting convié est impressionnant puisque on retrouve outre les X-Men, la Freedom Force, Forge, les journalistes Trish Tilby, Roma.
A la relecture j’ai le même sentiment qu’autrefois sur ces épisodes. Je ne trouve pas que cela soit les meilleurs du passage de Claremont car ils s’éloignent assez de la thématique mutante et de l’environnement que l’on connaît à cette série. L’intrusion de Roma m’a toujours dérangé. De plus c’est un peu décousu au niveau de la gestion de l’action et de la temporalité à l’image des passages avec Forge et Ororo qui tranchent trop vis-à-vis du reste des X-Men. Mais car il y a un mais je reste également à chaque fois abasourdi par la maitrise de la trame et de l’histoire des X-Men sur la longueur. Ces 3 épisodes sont un aboutissement de divers sub plot qui courent depuis plus de 3 ans pour certains. Il en est de même pour la gestion des personnages et de l’atmosphère. Paranoia mutante puis adulation, retour de Colossus, évolution de la confrérie des mauvais mutants en Freedom Force et à travers elle le personnage de Mystique (évolution à surveiller jusqu’à la Muir Island Saga), la mise en place d’une nouvelle équipe X, le rôle de Madelyne Pryor, les interactions Longshot-Dazzler, l’affirmation de Psylocke, le retour sur le devant de la scène de Storm et sa relation avec Forge qui prend définitivement une place dans le monde mutant ici…. Sur la fin il arrive même en peu de cases à relier tout cela avec le reste comme en témoigne l’apparition de Kitty Pryde et Kurt Wagner sur l’île de Muir préfigurant Excalibur. Mais plus encore à une époque où on discute le bout de gras entre reboot, relaunch et continuité Chris Claremont arrive ici à créer 2 ères distinctes pour ces héros dans la continuité la plus totale. Le seuil du péril et la prétendue mort des X-Men est un deus Ex Machina terrible qui va entrainer la série vers des horizons totalement nouveaux.

Côté action c’est quand même du lourd. Cela se lit très bien et il y a de l’action avec caractérisation des personnages à tous les coins de cases. Les X-Men sont dans la mélasse et le lecteur le ressent bien. On arrive presque à trembler pour eux. Il y a un coté Avengers dans ces X-Men là surtout lors de leur sacrifice. La scène d’ouverture du #226 (Go tell the Spartans) est digne d’un space opéra. Chris Claremont a voulu faire les choses en grand. Les combats dans la tour à Dallas en sont l’exemple parfait.

Graphiquement Marc SILVESTRI assure tout autant avec une série qu’il maitrise maintenant parfaitement. Il a bien en main chaque protagoniste et pour le lecteur c’est aussi la garantie d’une certaines continuité graphique avec ces prédécesseurs avec pourtant des style bien différents. Il apporte un côté brute, plus sauvage qui sied bien à ce type de récit plus axé sur l’affrontement. D’ailleurs Storm et Wolverine sont clairement les X-Men qu’il maitrise le mieux. Ce n’est pas pour rien qu’il reprendra le mutant griffu quelques années plus tard.


Le numéro #228 est à part car les évènements se déroulent en partie avant avant Fall of The Mutant et mettent en évidence Dazzler et Wolverine qui partent enquêter sur des meurtres en Floride qui semblent impliquer O.Z. Chase un ami de Alison. Plusieurs intérêts à ce one shot : il renforce la relation entre Alison et Logan, il met en évidence les doutes de Alison sur son intégration et ses motivations vis à vis de l'équipe (qu'elle trainera en permanence sous Claremont), il permet de voir à nouveau O.Z Chase et son chien Cerbère et surtout il est dessiné par Rick LEONARDI. La dernière page fait le lien avec la prétendue mort des X-Men.
O.Z.CHASE est apparu pour la première fois dans Dazzler #38 en 1985 (Goodwin/Chadwick/Guice)

La suite (#229 et #230) c'est le début de la nouvelle vie des X-Men qui passe pour mort aux yeux du monde entier. En deux épisodes Chris Claremont redéfinit le statuo quo et nous fait entrer dans une nouvelle phase pour nos mutants préférés. Véritable nouveau départ ces deux épisodes peuvent faire office de numéro #1 pour les nouveaux lecteurs tant le scénariste introduit des éléments pour la suite : Hoan (Tyger Tiger), les Reavers, le désert Australien, Gateway, des nouveaux costumes (Storm, Psylocke, Rogue, le seuil du péril, le rôle de Madelyne. Cela contrebalance The Fall Of The Mutants avec passé le premier affrontement avec les Reavers des récits plus en finesse et centré sur la vie des X-Men, genre soap où Chris Claremont excelle. On lit dons l’installation des mutants dans le désert Australien, la rencontre et l’amitié avec Gateway (superbe passage avec rogue et la flute) ou bien encore une déclinaison d’un compte de Noel avec redistribution des objets volés par les Reavers. Le scénariste continue également à approfondir ses personnages et malgré le large casting il ne laisse personne de côté. Du grand art.


Cette intégrale est complétée par la très bonne mini série MAGIK. autant je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle est présente dans cette intégrale car elle date de 1984 soit 4 ans avant et n'a strictement aucun lien avec les évènements de 1988 autant je trouve la décision de PANINI de la publier excellente pour ceux qui n'ont pas pu se procurer ou lire le RCM 10 de 1986.
Cette histoire en quatre parties s’insère dans Uncanny X-Men #160 (1982). Il raconte les 7 ans qu’a passé Illyana, la sœur de Colossus, dans les Limbes, royaume de Belasco, alors que seules quelques secondes se sont déroulées sur Terre (le temps que Kitty relâche la main de Illyana). Ce récit permet avant tout de comprendre comment un flocon de neige a pu devenir un enfant démon. Il façonne le personnage de manière presque définitif pour les décennies à venir (et même encore maintenant). Rien que pour cela il est incontournable. De plus il permet de voir une version subversive et parallèle des X-Men de l’époque et de légitimer un peu plus le personnage de Belasco qui était apparu dans Kazar vol3 #11 (en 1982 peu avant UXM #160). Du coup le récit est rondement mené. Les dessins de John BUSCEMA encrés par Tom PALMER sont excellents rappelant que Big John a travaillé sur Conan The Barbarian. Et pourtant j’avais eu un autre regard à l’époque tant cela tranchait avec la représentation des X-Men que j’avais. De plus c’est bel et bien Illyana qui est l’héroïne et non pas les X-Men. A l’époque les personnages secondaires avait rarement le droit d’avoir une mini série voie une série dédiées. Ce que j’aime dans ce récit c’est comment Chris Claremont fait vivre les versions parallèles des X-Men. On se prend au jeu à la lecture en essayant de se raccrocher à ce que l’on connaît déjà d’eux. Qu’est ce que j’ai pu aimer voir Kitty transformé en femme chat ninja parfaite synthèse de ce que le scénariste écrivait sur elle à l’époque. De même pour Nightcrawler où le côté démon est poussé au bout. La saga Earth X reliera même notre héros à Mephisto. Enfin Ororo en déesse – sorcière était là encore très logique. Un excellent récit , très rythmé et magnifiquement dessiné.
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 03/11/2014 à 10h29.
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