Petite critique sur le pouce !
Je rejoins complètement les avis précédents sur le fait que cette bd est loin d'être indispensable.
Néanmoins, comme j'apprécie énormément le joker, impossible pour moi de passer à côté d'un ouvrage qui lui est entièrement consacré. En plus de ça, Bermejo au dessin nous propose un travail de qualité. On peut en effet constater de très jolies planches donc raison de plus pour céder à la tentation
.
Au niveau du pitch de départ, c'est simple mais efficace puisqu'on assiste à la sortie du Joker de l'asile d'arkham. Celui-ci apparaît déterminé à reprendre en main Gotham...
Ce que j'ai aimé dans cet album, c'est que l'on voit le Joker à travers les yeux d'un truand de base dénommé Jonny Frost. Ce dernier cherche à prendre du galon et voit en le Joker le moyen de parvenir à ses fins. De ce fait, on a vraiment le sentiment de découvrir le Joker en même temps que lui (surtout si on connait peu le personnage). Je trouve que ça rajoute un aspect immersif au récit. D'ailleurs, ce cas de figure m'a énormément rappelé ce qu'on a pu voir récemment dans Detective Comics (publié dans le kiosque d'Urban "Batman Saga") avec le Pingouin et son homme de main Ogilvy. D'autre part, il est plaisant de constater que le Joker est aussi bien capable de mettre en émoi la bat-family que les bat-vilains
.
Ce que j'ai moins aimé en revanche, c'est qu'on a un sentiment de déception au final car il ne se passe rien de vraiment significatif. Azzarello n'est pas allé assez loin dans son développement. Il aurait pu étoffer davantage son histoire, lui donner + d'ampleur, c'est dommage!
Bref, pour conclure, je dirais que le Joker n'est peut-être pas ici au mieux de ce qu'il a pu être ou de ce qu'il peut-être mais j'ai malgré tout passé un très bon moment en sa compagnie. Cet album n'est pas incontournable mais pas totalement dénué d'intérêt non plus. Le Joker est là, l'atmosphère est là et Bermejo aussi
.