Effectivement, de suite ça fait mieux que la couv ud 1er Battlechaser avec la Red Monika de face (et en 3D).
Bon retour chez les autres tarés :
Fables #83 - 85, Jack of the Fables #33 - 35 et The Literals #1 - 3 parus dans le volume "La grande Alliance" par Bill Willingham, Mark Buckingham, Matthew Sturges, Tony Akins & Russel Braun
Plot : Jack Horner est de retour chez les Fables avec une terrible nouvelle, Kevin Horne, le créateur de toutes les histoires, est sur le point de vouloir y mettre fin et de.. détruire le monde. Il est temps de monter une alliance jamais vue pour contrer cette menace.. mais peut on s'allier avec Jack?
Chtite critique de la VF d'Urban donc qui a eu la bonne idée de caser dans un seul volume le fameux crossover entre Fables et Jack of the Fables.
Après un début de «*deuxième saison*» un peu faiblard, la série redécolle magnifiquement avec cette Grande alliance. Un méga crossover donc pour une histoire tout aussi grandiose sur 9 numéros qui voit le retour de Jack Horner et l'apparition de nouvelles entités dans le paysage des Fables. «*Nouveau*» reste le point fort de cet arc, nouvel ennemi, nouveaux alliés, nouvelle menace, l'arrivée de ces «*litteraux*» apportent beaucoup à une lecture qui aurait pu tourner en rond. Un vent de fraîcheur salutaire donc avec l'ajout d'un thème autour des Histoires, de ceux qui les écrivent et qui peuvent les détruire, créateur des genres, des personnages, de Tout... un peu d'Unwritten de Carey s'invite donc à la fête ce qui rends l'idée du prochain crossover entre les deux séries d'autant plus intéressante. D'autant plus que cette nouvelle menace est bien amenée, préparée dans l'ombre depuis de nombreux volumes (un poil trop en amont peut être) et l'omnipotence de ce nouvel ennemi est également très bien gérée et présentée avec des explications notamment sur pourquoi ce «*Dieu*» ne finit pas le Monde simplement d'un coup de plume.
On entre donc dans un cycle plus fantastique à priori, loin du réalisme de la fin de la première saison avec ses batailles rangées et cette guerre si terre à terre. Mais Willingham n'en reste pas là, il enrichit infiniment son récit, surfant sur beaucoup de plots, de perso, d'histoires secondaires en quasi simultanée mais sans brouiller la lecture, sans allourdir le rythme et sans noyer le lecteur. Un volume à citer en exemple sur ce point ci, un rythme, un découpage des histoires et une mise en forme générale de son récit tout bonnement géniale*!
C'est donc très riche en émotion, en action en humour aussi avec le retour de Jack Horner qui prends un malin plaisir à foutre un bordel sans nom en à peine quelques pages, le reste est gavé de vignettes qui «*ne servent à rien*» mais qui participent à cette sensation de densité, de personnages secondaires éphémères mais diablement fun et bien trouvé (Deus ex machina en tête) ainsi que de trouvailles bien sentis aussi, notamment l'affrontement Fables vs les Genres (blockbuster, noir, SF, fantasy, guerre, comédie, …) à grands coups de flingues. Pour le coup c'est la seule touche réaliste de ce volume mais qui arrive à point nommé dans une lecture qui reste certes très fantastique mais pas trop abstraite. Dans le genre, à noter aussi que la série, basée sur donc les fables et légendes, commence même à créer ses propres fables et légendes avec le retour prophétique de Boy Blue et la nouvelle secte qui l'attends. Idée formidable qui donne immédiatement un souffle fabuleux à la lecture et à la découverte du reste de cet univers.
L'intérêt repart donc de plus belle, surtout qu'il reste beaucoup de choses dans le sac de Willingham, Dark bien sûr, Gobe Mouche et Haven, le devenir des Royaumes, les louveteaux.. Bref encore une fois, après un petit coup de mou, les auteurs repartent de plus belle, peut être pas dans la direction que l'on pensait mais livre un magnifique volume aussi drôle qu'intense et une fin assez épique dans le genre, une page juste avant la fin du Monde qui fonctionne parfaitement, faisant dresser les poils des bras.
Buckingham au top de son talent sur ce volume, très efficace, alternant cases rapides et plus punchy ou descriptive quand il le faut, appuyant un récit très riche, gavant ces dessins de détails, de personnages, et de scénettes croustillantes.
Russel Braun et Tony Atkins viennent compléter sur les # de Jack et des Literals, certes un cran en dessous de Buck mais leur style se marrie bien avec ce dernier et au final, la lecture se fait en douceur, toujours appréciable pour une histoire grandiose où l'alternance des dessineux peuvent faire sortir du récit.