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Vieux 15/11/2013, 17h53
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
Mara

critique unique car je l'ai bien en tête et que certain imminents buzzukis attendaient un avis.

MARA (IMAGE)


Brian WOOD / Ming DOYLE
Mara #1 à #6

Le pitch
Mara Prince est une célébrité mondiale. C’est une volleyeuse hors pair qui a sacrifié sa vie à devenir une athlète parfaite dans un futur où le sport et la médiatisation font état d’un niveau de réussite parfait. Mais un beau jour Mara se sent différente. Elle acquière des performances exceptionnelles, comme des super pouvoirs. C’est le début de la fin pour elle dans un monde qui va la rejeter et la traquer.

Ce que j’en pense
Mara est clairement un livre sur la différence. Cela pourrait être Monet, M des X-Men tellement il y a des similitudes entre les 2 jeunes femmes : elles sont belles, excellentes dans leur domaine et maitrise leur sentiment. Et puis elles sont toutes les deux rejetées par un monde qui ne les comprend pas.
Le sujet de la différence Brian WOOD le traite sous différents aspect : les amis (peut t on continuer à s’afficher avec elle ? Cela ne va t il pas nous nuire ? Et l’amour ?) , ses sponsors (qui la lâche), son public (plus dure sera la chute car la gloire est éphémère), les peuples (la peur de l’autre), les gouvernements à travers l’armée (qui la traque pour en faire une arme de destruction massive). C’est réellement le bon point de cette série car on Wood aborde ce sujet sous plusieurs aspect sans en négliger certains.
Le récit est pratiquement axé que sur Mara et ses réactions (mais pas assez sur l'apparition des pouvoirs et des changements dans son corps, sujet rêvés pour traiter de l'adolescence). En face Brian Wood force le trait en montrant exclusivement l’armée et les réactions extrêmes d’un commandant prêt à tout pour obéir à son gouvernement. Les médias sont à peine présent et représentent la perception que le monde à de Mara. Le titre de la série n’est donc pas usurpé. Le problème c’est que du coup le propos manque de point de vu et d’approfondissement. Mara au contraire d’autre titre de Wood ne peut pas être qualifié de décompressé mais plutôt d’assez vide. On a l’impression que Wood s’est bridé et à manqué d’ambition sur ce coup là. L’aspect médiatisation est à peine effleuré tout comme la perception du sport comme sauveur de la médiocrité du monde. Et au vu de l’actualité on ne peut qu’être déçu car il y avait clairement du potentiel de faire une critique intéressante et fouillés de ce que vivons tous les jours. Si on va plus loin on sent clairement un changement de ton à la moitié de l’histoire avec Brian Wood qui commence à tourner le dos aux thèmes évoqués et même aux personnages (le commandant, le frère de Mara, Ingrid : on en saura assez peu sur eux et ce qu’ils deviennent ou comment ils ont pu finalement évoluer à la fin) pour se concentrer sur un récit plus métaphysique. On est désormais clairement dans la tête de Mara et on partage ses réflexions (ou celle de Brian Wood ?). Là où dans les premiers épisodes les médias et le commandant donnaient légèrement le change en nous présentant un autre point de vue désormais c’est Mara qui fait elle même le contre point de vue. Elle devient juge et partie de l’humanité. La fin reste ouverte à une suite éventuelle après nous avoir un peu ennuyé sur des banalités au final.

La prestation graphique de Ming DOYLE contribue également à cette impression de vide. Ce n’est pas vilain, ni désagréable mais cela manque clairement d’un trait affirmé. Les personnages sont trop statiques et certaines positions sont anatomiquement discutables. Mais c’est toujours clair et il n’y a aucun problème de lecture de ces planches. De même le coloriste Jordie BELLAIRE emploie des palettes de couleurs assez pales et selon les situations tirant sur l’unicité.

Le plus
- très accessible au niveau de la langue (commentaire que je vais essayer de rajouter à chaque critique car il intéresse du monde)
- des pin up et des rought de Ming Doyle et d’autres artistes (19 pages)

Bilan
Mara se lit très bien, trop bien même. Brian Wood manque d’ambition sur un sujet en or. Le pitch de départ accouche d’un pétard mouillé. Cela restera une parenthèse dans l’œuvre du scénariste.

Ma note : 2,5/5
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 17/11/2013 à 22h13.
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