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Vieux 12/11/2013, 20h40
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
and now for something completly different..

The New Deadwardians par Andy Lanning & I.N.J. Culbard



Plot : Dans l'Angleterre victorienne où un terrible fléau a transformé le peuple en zombies, et où le seul remède a été de changer les survivants en vampires, Georges Suttle est le dernier inspecteur de police chargé d’enquêter sur les morts criminelles, dans un monde où cela n'existe plus... jusqu'au jour où le corps d'un aristocrate décédé de morts "non naturelle" arrive sur les bords de la Tamise. Suttle se saisit de l'enquête, ce qui va l'amener vers les origines du mal qui a frappé le Monde.


Comics étrange que celui ci, qui ne m'avait pas emballé à sa sortie malgré un pitch intéressant mais des dessins un peu simples et qui finalement a trouvé son chemin jusqu'à sous mes yeux... la faute à Gourvy sans doute ^^
Cadre : Angleterre victorienne donc, 1910 où le monde est méconnaissable, où se rencontrent vivants et non vivants au cours d'une enquête digne de Sir Sherlock en personne. Bon, il faut déjà passé outre le dessin qui m'avait un peu rebuté au début j'avoue, I.N.J. Culbard, un peu un sous Peter Gross, assez peu détaillé, plutôt épuré là où pour un comics d'ambiance, quelqu'un de plus précis aurait sans doute pu mieux faire... bref, il faut y reconnaître un vrai travail sur les visages qui font des personnages plutôt reconnaissables rapidement.
Passé ce point-ci, le récit prends vite vie sous nos yeux et rapidement on est dedans, happé par la découverte de ce nouveau monde qu'Abnett fait remarquablement bien, distillant habilement çà et là des indications pour nous permettre de comprendre cette Angleterre et sa situation. Le tout en parallèle des premiers pas de l'enquête, la présentation des personnages, ça donne d'emblée un début plutôt excellent et bien maîtrisé. La suite reste classique mais efficace, révélations, fausses pistes, nouveaux personnages, nouveaux décors, l'abcd de la parfaite petite enquête jusqu'au dénouement final. Le cadre est également appréciable, Londres en 1910, cela change de New York en 2013, d'autant plus qu'Abnett n'hesite pas à utiliser l'Histoire pour approfondir le background de son récit. Les personnages restent assez simples dans l'ensemble, même si l'accent est bien sûr mis sur le héros, mais sans qu'ils soient clichés ou fades.. encore une fois du simple mais efficace.

Mais ce n'est pas tout. Mis à part cet exercice de l'enquête bien maîtrisé par l'auteur, il ajoute un vrai background original et diablement intéressant. Il joue en effet avec une grande habileté sur les trois « camps » mettant sans cesse en opposition les « vampires » nommés Young certes puissants et riches mais sans émotions avec les « humains », les Bright, dont la vie mortelle est bien plus riche, et même avec les « restless », ces zombies au final si différents que cela des vampires ? Une vraie réflexion se trouve donc en filigrane du récit, sur l'intérêt d'une immortalité sans passion avec des scènes plutôt poignantes entre le personnage principal et une prostituée aussi charmante qu'attendrissante ou avec la gouvernante qui devient presque malgré elle une « Young » mais qui prends pleinement conscience des conséquences sous nos yeux. Plutôt habile donc tout cela, mais ce n'est pas fini*!! Abnett rajoute une troisième couche en insistant sur un climat social délétère, où les ouvriers «*Bright*» entament un mouvement de contestation contre l'aristocratie «*Young*». Un conflit tout à fait crédible et même presque historique qui est un vrai plus pour poser une ambiance lourde et dangereuse, un vent de révolte, un sensation que la situation peut exploser à tout moment et à laquelle le héros, nageant entre deux eaux, doit se heurter malgré lui. Tout ceci explose dans un final apocalyptique où la situation dégénère et où le feu et le sang se répandent dans la ville, mettant fin à l'histoire de manière presque épique, une montée d'intensité dans le récit assez surprenante au final (ça pète très vite et bien) mais qui conclue l'histoire en beauté.

Au final, une lecture très riche et très très habile de la part de Dan Abnett, jouant sur plusieurs tableaux en même temps entre son histoire, la réflexion sur la mortalité et le background social... un mix très original livré de manière claire et limpide pour une lecture rapide mais riche (8 numéros quand même mais ça passe tout seul.. contrairement à Spaceman!), peut être du aussi aux dessins assez simples de Culbard.
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