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Vieux 03/09/2013, 17h51
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Allez on reprends un peu par là aussi après une période de boulot boulot!!

Northlander #37 - 41 parus dans le TPB Thor's Daughter par Brian Wood & Simon Gane, Matthew Woodson, Marian Churchland.



Plot : Le sanglant siège de Paris avec son "héros" Mads, l'affrontement à la vie à la mort entre un chasseur et un cerf, se concluant forcément tragiquement, la vie d'une jeune fille bascule lorsqu'elle doit prendre la suite de son illustre père.

Déjà 6 volumes dans cette série de Brian Wood. Après un volume en demi teinte, ou du moins trop curieux pour être bon, quid de celui-ci*?
L'auteur reprends donc son principe de mini histoires en 2 ou 3 numéros, avec un petit one-shot dans la foulée, pour continuer à nous présenter différentes récits sur ses Hommes du Nord. Principe toujours sympathiques car il évite de s’ennuyer, cela dit une belle et grande histoire que The Plague Widow aurait aussi pu être possible.
1ère d'entre elle, The Siege of Paris (le fauteuil de Paris en français ^^) qui a vraiment eu lieu (http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A..._%28885-887%29) ce qui est toujours appréciable et apporte une crédibilité certaine à l'auteur d'un comics de ce genre. Un triptyque fort sympathique avec un guerrier du Nord en héros au cours de cette bataille forcément ultra violente et sanglante. Est ce que les détails sont historiques aussi*? Peut être pas mais c'est là encore le principe du comics que de proposé de l'historique romancé. A ce titre, cela aurait été intéressant dans la version TPB de glisser en fin de volume des bonus sur le matériel utilisé pour la rédaction du récit, quelques détails historiques, une ou deux légendes nordiques... quelque chose un peu comme dans «*From Hell*».
Bref, un récit dur, retraçant une intense bataille ancienne que Wood enrichit grandement en y intégrant une sensation de mort imminente et inéluctable, soit par le froid, soit par la faim, soit pas une flèche ennemie bêtement perdue. On baigne dedans, dans le sang et le vent glacial, totalement immergé auprès de ces guerriers qui peuvent mourir à chaque instant, en quelques secondes... et pour pas grand chose. Cette terrible sensation et l'absurdité de cette bataille, complètement inutile, pointée plusieurs fois par Wood via ces personnages, haussent le niveau du récit un peu plus haut que le simple bain de sang. Cette horreur est vécue par les yeux de Mads, vétéran de raids normands qui parvient à repousser sa peur et à porter quasiment à lui tout seul un coup dur aux français, ce qui fera plier la bataille. Donc, c'est romancé évident, mais ni le personnage, ni le récit de bascule dans le caricatural de l'héroïsme américain basique (par exemple ^^). Peut être une ou deux ficelles un peu trop grosses mais au final, le pauvre gars en chie bien quand même*! Et, idée géniale de Wood, son éclat lui vaut de rater l'assaut final qui évite encore une fois l’héroïsme bateau pour verser dans le plus «*réaliste*». Simon Gane aux dessins avec un trait très rugueux, très agressif qui sert magistralement ce récit de guerre. Mc Caig aussi aux couleurs donne un excellent travail, utilisant une palette minimaliste mais qui appuie là où ça fait mal, réservant des rouges violents au moment des affrontements, et des tons plus clairs mais froid dans les rares moments de pauses. Un bien beau récit bien riche donc, pas stupide, on passera facilement que les quelques gestes de bravoures un poil too much du héros pour garder le souvenir d'une histoire à l'ambiance oppressante et mortelle*!

Un petit one shot pour continuer, «*The Hunt*», narrant la chasse d'un... chasseur en fait, tenant de tuer un cerf. Numéro extrêmement romancé où la solitude du chasseur est prétexte à développer tout le coté philosophique de la chasse, le rapport chasseur/chassé, le lien qui peut se tisser entre les deux lors d'une tranche de vie éprouvante pour les deux protagonistes. J'avoue avoir été moins séduit par cette histoire peu surprenante et un peu maladroite, le chasseur qui volontairement se met à courir après ce cerf en particulier, quitte à s'éloigner très loin de chez lui, le comportement de la proie qui vient le voir une nuit, puis se laisse tuer ensuite,... autant d'astuces scénaristiques pour approfondir leur situation mais au final trop romancés pour être crédibles, ce qui enlève une bonne part du réalisme de l’histoire. Pourtant Matthew Woodson aux dessins c'est vraiment bien, très détaillés et efficace, un découpage tout aussi puissant qui met en valeur les quelques scènes clefs.

Dernière histoire en one-shot aussi arc qui donne son nom au TPB, Thor's Daughter. Bon, déjà, ne faîtes pas comme moi à commencer à fantasmer sur un récit épique avec la fille du Dieu du tonnerre... parce que ce n'est pas ça du tout.
Dans un petit village isolé des îles Hébrides, Birna Thorsdottir, orpheline du chef de clan depuis peu, doit faire fasse à des rivaux avides de leur terre. Une thématique quasi pas abordée dans l'oeuvre de Wood pour l'instant, les femmes, le passage à l'âge adulte dans un monde dur et violent. C'est ce qui se passe pour la pauvre Birna, forcé de passer de fille à son père à guerrière en l'espace d'une nuit. Idée intéressante, surtout pour une fille dans ce monde-ci, réaliste*? J'avoue que je n'en sais rien mais difficile j'imagine. En ce temps là, la place des femmes, et encore plus des filles, ne devait pas être une épée à la main. Et là, autant pour la mini arc avec les trois femmes vikings dans le TPB Blood in the snow fonctionnait, autant là cela marche beaucoup moins. Dommage, car l'idée de base est donc séduisante, le thème connu mais toujours efficace mais c'est un peu trop «*facile*» pour la jeune Birna je trouve. Certes elle doit tuer son premier homme, et cette scène, comme quelques autres, fonctionnent très bien, mais le reste du village ne semble pas vraiment contredire le fait qu'une fille de 13 ou 14 ans deviennent leur chef. Sont ils trop vieux*? Est ce dans l'ordre des choses néanmoins*? Il manque une paire d'informations, de background pour vraiment rentrer dans cette histoire pourtant prometteuse d'émotion forte.
Marian Chruchland aux dessins, c'est du simple, peu détaillés mais en l’occurrence, cela sert pas mal le récit en se focalisant sur l'essentiel, la situation de la pauvre Birna et du village.
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