SCALPED TOME 7 (Rez blues)
Jason Aaron / Zezlj, Furno, RM Guerra
Encore un très beau tome présentant 4 saga différentes répartis sur 8 numéros.
Scalped 35 (Aaron/Zezelj)
Ecouter tourner la terre
Une histoire one shot qui n’a pratiquement rien à voir avec la trame narrative principale. Mais que c’est bien écrit. C’et l’histoire d’un couple de vieux indiens qui n’ont que l’amour (entre eux mais aussi de leur terre) pour survivre. Les ravages de l’homme blanc sur le peuple indien sont encore une fois dénoncé par Aaron mais sous un angle moins incisif que d’habitude (au premier abord bien sur).
C’est beau (Zesejl fait des merveilles aux ponceaux), poétique et touchant.
Scalped 36 et 37 (Aaron/ Furno)
Une bonne action de la part d‘un honorable catholique espagnol
Cela part comme un banal récit dans la lignée des Affranchis ou Casino de Scorsese et au final nous lisons une histoire sur les mœurs de Shunka et la condition des Indiens Two-Spirits.
Très surpris par cette histoire en deux parties qui est très bien ficelé de la part de Aaron : un bon rythme, des rebondissement inattendus, une réflexion intelligente sur la différence sexuelle, la tolérance et une fin très bien amenée avec un retour dans la pure tradition des films de Scorsese cités précedemment.
Scalped 38 (Aaron/ R.M. Guera)
Tradition familiale
Une histoire courte qui nous présente le passé (de la guerre du Vietnam à la fin des années 70) de Wade, un des militants du groupe militant « la société des Dog Soldiers". C’était le seul dont on ne savait presque rien et la force de Aaron, encore une fois, c’est nous laisser sur place à la fin de son histoire. Non seulement le passé militaire de Wade est bien raconté (et superbement mis en image par R.M. Guera qui fait là son retour sur la série) mais en 3 cases (le soldat dans l’hélicoptère, la demande des féds, et le zoom de la dernière planche) Aaron fait exploser une petite bombe dans son univers et vient de narrer un véritable prologue à la saga qui va suivre. Du grand art.
Scalped 39 à 42 (Aaron/ R.M. Guera)
Non désiré
Des histoires de familles (père-fils , mère-fille, père-fille , mère-fils) raconté sur 2 générations. En trame de fond la dépendance aux drogues et l’avortement. Une saga poignante qui à défaut de faire bouger les lignes remet en place (je n’ose pas écrire sur le droit chemin car on n’imagine pas encore de pénitence pour un seul des protagonistes) pour la suite. Toutes les relations sont extrêmement bien décrites. Aaron emploie le ton juste. Ce n’est ni larmoyant ni glauque. Mention spéciale à la rencontre entre Carol et Dash, surement une des plus belle scène racontée (avec un R.M. Guera plus que bon) depuis le début de Scalped avec (comme dans l’épisode 35) une double narration (des cases reflétant les pensées inavouées de Carol et Dash).
R.M. Guera peut il faire encore mieux que ce qu’il produit là ? En tout cas il est en train de rentrer dans mon top 10 des dessinateurs.
Bilan : Courez acheter Scalped et spécialement ce tome 7. Un excellent rapport qualité/prix.
Ma note : 5/5