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Vieux 24/02/2013, 22h41
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
'tain j'avais oublié de critiquer un arc d'Hellblazer, je me disais, ça faisait longtemps, du coup, double dose :

Hellblazer #276 - 282 parus dans le TPB Phantom pains par Peter Milligan & Giuseppe Camuncoli, Stefano Landini, Simon Bisley



Plot : La vie après le mariage, ben pour John, ça change pas des masses avec une paire de sorciers à la petite semelle à calmer et une nièce qui lui en veut à mort.

Suite du run de Miligan après un excellent début et un mariage pas vraiment heureux mais fort plaisant à lire. Quid donc de la vie des jeunes mariés*? sorcier de l'ancien temps, pouce perdu, nièce revancharde, beau père sadique et retour en prison...c'est donc un volume bien garni que nous ponds Milli, certes pas de grandes menaces magico-sataniques mais un mélange entre vie «*classique*», problèmes personnels engueulade, reconciliation et magie. Mais Milli ne pousse pas le principe au bout de l'idée et finalement le récit est constamment entre deux eaux, pas complétement du "vie ma vie" de magus, mais plutôt une succession assez mécanique de méchants et autres «*problèmes*» ésotériques. La lecture s'en ressent, avec une nette impression donc d'étapes, alors que le coté «*sexy*» du comics, les histoires de couples, de belle famille, tout ce qui est croustillant et surtout potentiellement différent d'avant mariage, n'est pas vraiment exploité ou bien vendu. Donc il faut avouer un manque de saveur, de wtf, de goût à cette lecture encore une fois très mécanique.
Le bastard nous montre néanmoins une paire de fois le saligaud qu'il est mais, il a fait bien pire.
Car il y avait du potentiel, John Constantine est maintenant marié à une jeune potionneuse borderline et son père mafieux psychopathe et peut être aurions pu espérer plus d'excitant. Pourtant il a du contenu il faut reconnaître mais qui ne décolle jamais vraiment, un magus qui abuse de ses pouvoirs pour faire du business, la recherche du pouce de John, le plan de sa nièce Gemma pour le faire payer... mais il manque indéniablement un petit quelque chose pour faire monter le récit aux sommets précédents. Certes le dernier, avec le retour en taule pour en finir avec le démon Julian, reste très bon, sombre, glauque avec un Constantine en forme et surtout un Bisley énorme*!
Cela dit, Milli continue d'installer son univers et ses personnages, devellope notamment le perso du beau père et de la nièce, reprends des pistes qu'il avait lui même laissé précéddemment, tout en conservant les perso emblématiques et le background de John. Il ne manque donc pas grand chose, une idée géniale, un potentiel à devellopper, un petit truc pour nous scotcher.
Quelques mots sur les dessineux, comme dit plus haut, Bisley enormous, c'est immédiatement violent et dark, parfois un poil trop mais avec un one-shot de temps en temps, ça passe. Pour le reste, Camuncoli et son compère Landini continuent leur bon taff. Certes on connaît leurs ficelles maintenant, mais cela marche toujours aussi bien, efficace dans les cases multiples que sur la page qui envoie du bois. On ne s'en lasse pas et ils maîtrisent même de mieux en mieux les personnages, c'est devenu quasi-naturel et facile pour eux, comme des (déjà) vieux potes.

Et donc...

Hellblazer #283 - 291 parus dans le TPB The devil's trench coat par Peter Miligan, Giuseppe Camuncoli, Stefano Landini




Plot : Constantine part à la recherche de son trench coat volé par sa nièce et dont le pouvoir détruit quelques vies, puis il doit retourner en Enfer à la demande de la même nièce ravagée par son viol subie par le double de son oncle.

Après donc un Phantom pain en demi teinte, Milligan repart vers le haut ici mais pas immédiatement. On peut en effet distinguer 2 parties assez distinctes dans ce TPB avec déjà une transition bien plus souple et crédible que précédemment. De plus, volontaire ou pas de la part de l'auteur, mais à noter aussi un gradient d'intérêt montant entre ces deux parties, comme si la première, voir aussi Phantom pain, était un ton en dessous en terme d'intensité et d'émotion pour préparer l'arc Another season in Hell, qui porte par ailleurs bien son nom.
Donc on commence doucement avec The devil's trenchcoat dans la lignée totale de son travail sur Phantom pain, «*petite*» histoire autour du fameux trenchcoat de John que sa nièce Gemma avait dérobé puis vendu. Excellente idée déjà que de baser l'histoire sur ce morceau de Constantine lui même, ce simple objet qui a connu le sang de démons, de vierge, de sucs et de fluides variés et bien d'autres substances inconnues, introuvables sur notre plan d'existence. Ce principe bien succulent est vraiment ce qu'il manquait à Phantom pain encore une fois, là Milli ne se rate pas. D'autant plus qu'il insiste aussi sur ses personnages, les relations entre eux, continuant notamment son travail sur Gemma Masters et Terry Greaves, le beau père, finissant des histoires passées, et relançant des pistes. Ca reste quand même bien foutu, bien maîtrisé, riche d'un univers que l'on connaît de plus en plus et le petit «*truc*» avec ce trenchcoat qui passe de mains en mains pour le plus grand malheur des mortels qui croisent son chemin. Peut être pourrait on regretter son retour à John un peu facile alors que le vétement avait montré une personnalité puissante peu avant.

Place maintenant au caviar, au plat de resistance avec là aussi une putain de bonne idée d'entrée avec le personnage de Gemma Masters, nièce de John, et qui montre de manière particulièrement remarquable qu'elle possède aussi le sang des Constantine et le pouvoir de pourrir la vie de ses proches, comme son oncle. Un personnage qui prends vraiment de l'ampleur depuis une dizaine de # et le mariage de John, qui personnalise l'effet dévastateur que John a sur son entourage. Ce point d'ailleurs est l'axe principal que Milli devellope dans son arc. Outre donc la pauvre Gemma, détruite psychologiquement, John se rends en Enfer où il est accueillit en grande pompe par sa némesis préféré, le 1er des Déchus, qui lui présente un coin de l'Enfer réservé aux âmes que John a corrompu, détruite, poussée à la damnation, volontairement... ou pas. Retour donc sur le coté Bastard de Johnny que Milli aime tant nous montrer. Pour le coup, on retrouve un Constantine en pleine forme, trichant avec le Diable et avec sa propre sœur dont l'âme est coincée en Enfer, n'hésitant pas à méler à ses pactes sa femme Epiphany... un beau salopard*! Mention plus aussi pour Gemma, la petite nièce qui nous offre une des scènes les plus wtf du run de Milligan, qui, certes commence à tourner en boucle, mais qui apporte beaucoup au comics et à Constantine, émotionnellement surtout. Son duo avec son oncle marche du tonnerre mais il faut dire que Milligan l'a bien travaillé depuis sin arrivée sur le titre.
Autre point très fort de cet arc, le retour en Enfer se fait de manière puissante et marquante. Le risque après presque 300 # c'est le banalisation de Satan and co, mais ici Milligan nous vends très bien ce retour et surtout le personnage du Diable donc, très en forme aussi, enchainant manipulations et négociations vicieuses pour arriver à ses fins... et bien sûr.. il y arrive... C'est donc du lourd, du sérieux, de l'histoire à mettre à coté de celles d'Ennis pour l'aspect épique de voir un «*simple mortel*» en contact avec le Prince des Ténébres, et ça, à lire, c'est l'essence même de Constantine, survivant face à l'Enfer et Dieu avec juste sa grande gueule et son paquet de clopes.
Ce TPB est donc presque la réplique de celui le précédent, mais avec exactement ce qui manquait à ce dernier pour péter des c****! C'est puissant, bourré de ce que doit être un comics de Hellblazer avec une ambiance oppressante qui nous fait ressentir que la fin ne sera pas heureuse. Mieux que ça, la fin ne peut pas être heureuse, John a trop vécu, trop fait souffrir pour qu'il puisse s'en tirer heureux avec sa petite femme. Et ce sentiment, Milligan le distille doucement mais sûrement, poussant ses personnages vers la fin, les faisant gesticuler pour s'en sortir au quotidien tout en donnant l'impression que leur efforts sont vain*! Volontaire ou pas, voilà ce qui ressort de ma lecture de ce TPB, et c'est franchement bon*!
Coté dessineux, même constat que plus haut, c'est du bon, la paire maîtrise parfaitement son sujet et son travail. Encore une fois, manque certes de renouvellement mais c'est diablement efficace donc on pardonne.
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Bad to ze Bone!

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