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Vieux 23/11/2012, 18h26
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Hawkguy
 
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#259-260


#259 : The Children are watching you (Octobre 1988)


#260 : Vital Signs (Novembre 1988)

Butch, un jeune skateur, est témoin d'un traffic d'enfants et avertit Matt Murdock pour que Daredevil intervienne. Avec la complicité de Karen Page, qui se fait passer pour une cliente, le justicier affronte les malfrats à l'origine de cet ignoble commerce.
Cependant, Typhoïd est pressée par le Caïd de régler son compte à Daredevil et elle entreprend alors de recruter pour l'aider quelques-uns de ses adversaires récents : Bullet, les Wildboys, Ammo et Bushwacker sont pressés d'en découdre.
Ils vont frapper successivement et très brutalement leur ennemi commun, le laissant pour mort, en profitant de la présence de DD aux environs d'une manifestation entre écologistes pacifiques et patriotes célébrant l'Independance Day...


Ces deux épisodes (dont le #260 est un numéro double de 40 pages !) conduisent au climax de l'arc Typhoïd Mary.

Dans un premier temps, Ann Nocenti, toujours à l'affût dans ses histoires de sujets sociétaux (ici, la pédophilie et le marché de la pornographie), en profite pour réunir le couple formé par Matt et Karen, qui prend une part très active à l'enquête et la résolution du problème.
Encore une fois, c'est un adolescent qui sert de déclencheur à l'intrigue, encore une fois, il fait du skate-board : il semble bien pour la scénariste que ce soit un moyen de contrebalancer la gravité du récit avec la légéreté de ce sport et l'insouciance de l'enfance - le procédé est systématique, certes, mais fonctionne très bien.

Mais dès le #259, on sent que la tempête est sur le point d'éclater et d'emporter Daredevil car Typhoïd prépare un assaut terrible contre le justicier : c'est l'occasion pour Nocenti de convoquer des personnages qu'elle a elle-même créés depuis le début de son run (dans le cas précis de Bushwacker, avant l'arrivée de Romita Jr sur le titre), avec Ammo, les Wildboys et Bullet. Tous y voient une occasion de se venger (même si Bullet accepte aussi de participer contre de l'argent) et de ne pas faire de quartier. Néanmoins, Typhoïd se réserve le privilège d'achever son adversaire.

Le dénouement du #260 est terrible : après avoir été littéralement passé à tabac, victime d'hallucinations (il se bat même contre le fantôme de son père, "Battlin'" Jack Murdock, venant lui reprocher d'être devenu un justicier masqué, d'avoir abusé de sa confiance en ne se consacrant pas qu'à ses études et la pratique de son métier d'avocat), le visage tuméfié, le corps partiellement brûlé (par Bushwacker), jeté d'un pont, Daredevil gît dans les herbes, peut-être mort - en tout cas sévèrement amoché, brisé.
Ceux qui ont lu les runs de Miller (avec Janson et Mazzucchelli), Bendis, Brubaker et Diggle, et pensent que ces auteurs avaient fait subir le pire à DD en seront pour leurs frais : Ann Nocenti les dépasse tous en brutalité, en sauvagerie, dans ce tabassage ahurissant. Et ce n'est pas simplement pour un coup d'éclat, pour se distinguer, mais bien pour bouleverser le personnage et la série, car cela aura des répercussions durables et profondes : il y a vraiment un "avant" et un "après" ce double-épisode, intitulé Vital Signs (Descente aux enfers, en vf).


Graphiquement, John Romita Jr et Al Williamson produisent un boulot magnifique sur ces deux "issues" : dans un premier temps, on appréciera particulièrement le découpage très élégant produit par les deux artistes, avec à nouveau un usage judicieux de cases verticales qui bordent des plans horizontaux (une planche, superbe, montre DD devout sur la corniche de l'immeuble où, à l'intérieur d'un appartement, visible dans le même plan, Karen négocie avec les trafiquants)..

Puis l'épisode-double est un exercice de style démontrant une nouvelle fois la virtuosité de JR Jr pour mettre en images les combats. A cet égard, c'est vraiment son grand moment, un des sommets de son run sur la série : on ressent l'intensité de la bagarre, la déroute de Daredevil, l'acharnement de ses adversaires, l'inéluctabilité du sort du héros.

Williamson accomplit aussi des prodiges pour soigner les décors et maximiser les effets les plus spectaculaires (comme lorsque Bushwacker fait sauter une baudruche gonflée géante sur laquelle a atterrie DD). L'usage des onomatopées souligne encore le souffle des évènements, et l'on se dit que cette astuce, quand elle est bien exploitée, est un vrai plus, pas seulement un gadget réservé à la bd humoristique (d'ailleurs, dans le Daredevil de Mark Waid, on retrouve à nouveau ce procédé pour figurer plus nettement comment le héros grâce à ses sens hyper-développés appréhende son environnement, notamment dans un contexte hostile).


Vous aurez remarqué l'apparition de la Torche des 4 Fantastiques, qui décide de ne pas aider DD lors du combat. Hé bien, Johnny Storm est l'invité-surprise du prochain épisode !

(To be continued...)

Dernière modification par wildcard ; 24/11/2012 à 18h42.
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