Bon, passons à un autre article de ce numéro

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J'ai lu le portrait que consacre l'érudit et passionnant
Bernard Dato à
John Romita Jr.
(Avant d'aller plus loin, qu'est-ce que j'aimerai que ce chroniqueur cause de Mazzucchelli pour savoir s'il a les mêmes conclusions que moi sur son évolution, son importance, son génie. Et puis, comme il s'est aussi penché sur le cas de Manning, un papier sur Toth serait bienvenu. Voilà, j'ai passé mes annonces

).
JR Jr donc : Dato ne coupe pas à certains rapprochements (évidents, il faut l'admettre) comme l'héritage Kyrbien, la productivité folle... Mais il énonce aussi des choses moins convenues comme l'influence du manga, et surtout sur l'appréciation du volume et de la légèreté chez Romita Jr. Ces deux derniers points lui ont été inspirés par la lecture du chef-d'oeuvre de ce dessinateur, son travail le plus abouti : les épisodes de
Daredevil avec Miller et Nocenti.
Ce faisant, Dato corrige certains qui persistent à considérer Romita Jr comme un "réaliste" (ce qu'il n'est plus depuis longtemps) et donc que ses
DD auraient marqué un tournant. Ce qui est le plus troublant, c'est quand il souligne qu'en effet JR Jr aime dessiner des méchants physiquement impressionnants, aux proportions exagérées (son énorme Caïd par exemple), alors que ses héros sont souvent fluets (Spider-Man), ou au moins sveltes (DD).
Il cite aussi une bd méconnue de JR Jr que j'aime bien,
Gray Area, éditée chez Image, qui détone dans sa production.
Bref, c'est encore une fois une analyse remarquable que livre Dato.