Discussion: Comic Box
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  #1878  
Vieux 27/10/2011, 20h46
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mr nix mr nix est déconnecté
Pere Noel a la retraite
 
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mr nix change la caisse du Fauve
Ah mais attention, je ne te reproche pas du tout de ne pas vouloir lire un truc dont l'auteur t'irrite, y en a pour qui c'est Bendis ou Millar, pas de probleme. Je dis juste que Miller a quand meme sorti des trucs majeurs ou qu'il a cesse d'evoluer depuis ses runs dc et marvel mainstream ou son give me liberty.
Apres, et c'est juste mon avis perso de lecteur qui n'a pas encore lu holy terror, je ne vois pas d'enorme clivage ideologique dans le taf de Miller depuis dark knight La grosse difference reside surtout dans le fait qu'il est plus libre en creator owned (la preuve batman a disparu de holy terror) et qu'il communique beaucoup sur ses choix politiques donc ca influence aussi. Je crois que pour holy terror une majorite du lectorat a deja juge avant d'avoir ouvert le bouquin.
Pour moi ces reactions sont un peu similaires a celle d'un pote qui ne veut pas lire le dernier James Ellroy qu'il trouve trop de droite depuos qu'il a appris ses sympathies pour le mouvement de tea party. C'est pas completenent injustifie, mais ca fait 20 ans qu'il ecrit des trucs pareils, tres droite libertaire comme Miller.



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Posté par wildcard
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Qu'il soit de droite et réac', bon, ça me dérange car ce n'est pas ma tasse de thé idéologique, mais bon, je peux m'en accommoder car je ne lis pas forcèment des auteurs dont je partage les convictions (d'ailleurs, souvent, je ne sais pas de quel bord ils sont).
Mais ce que je trouve dommage avec Miller, c'est qu'il a été un formidable narrateur, un conteur, et sa force littéraire l'emportait sur ses idées politiques. On peut apprécier Batman Year One car ce qu'il pense n'envahit pas le champ de la lecture, ça reste divertissant, très efficace, admirablement déroulé. C'est vraiment brillant, l'écriture est ciselée. C'était encore l'héritier d'une école de la série noire, un virtuose chez qui on pouvait trouver aussi bien un plaisir au premier degré (de très bonnes bédés) que des allusions sur la société, un regard sans complaisance mais sans excés non plus.
Maintenant, à cause de ses prises de position, son style est complètement pollué. On ne peut plus le lire paisiblement, de façon détaché, on sait que c'est l'oeuvre d'un type dont les idées sont (au mieux) discutables, dont les motivations semblent plus idéologiques qu'artistiques. C'est, à mon sens, la limite d'un artiste. On est plus dans le pamphlet, la provocation, et c'est tout un art.
Quand je lis Alan Moore, Terry Moore, David Mazzucchelli ou Brian K. Vaughan (pour citer quatre narrateurs exceptionnels, du niveau qu'a eu Miller quand je l'aimais), leurs ouvrages ne sont pas parasités par leurs positions politiques.
Une grande bédé politique, c'est Pride of Baghdad de BKV et Henrichon, par exemple : une grande richesse, de l'intelligence, de l'émotion, et une esthétique incroyable.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better.
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