Discussion: Comic Box
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Vieux 27/10/2011, 18h27
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Hawkguy
 
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Posté par mr nix
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J'ai relu Batman Year One recemment, les idees politiques, les themes extremistes etaient deja la. Il s'est juste radicalise apres les evenements de 9/11, et a communique la dessus a outrance, non sans un certain opportunisme. Mais quand on relit ses vieux trucs on est obliges de voir un fil conducteur tres fort dans sa vision du monde, tres libertaire de droite. Sinon bof, pour moi 300 est surement son meilleur boulot, le plus direct, le plus epure, le mieux maitrise graphiquement.
Qu'il soit de droite et réac', bon, ça me dérange car ce n'est pas ma tasse de thé idéologique, mais bon, je peux m'en accommoder car je ne lis pas forcèment des auteurs dont je partage les convictions (d'ailleurs, souvent, je ne sais pas de quel bord ils sont).
Mais ce que je trouve dommage avec Miller, c'est qu'il a été un formidable narrateur, un conteur, et sa force littéraire l'emportait sur ses idées politiques. On peut apprécier Batman Year One car ce qu'il pense n'envahit pas le champ de la lecture, ça reste divertissant, très efficace, admirablement déroulé. C'est vraiment brillant, l'écriture est ciselée. C'était encore l'héritier d'une école de la série noire, un virtuose chez qui on pouvait trouver aussi bien un plaisir au premier degré (de très bonnes bédés) que des allusions sur la société, un regard sans complaisance mais sans excés non plus.
Maintenant, à cause de ses prises de position, son style est complètement pollué. On ne peut plus le lire paisiblement, de façon détaché, on sait que c'est l'oeuvre d'un type dont les idées sont (au mieux) discutables, dont les motivations semblent plus idéologiques qu'artistiques. C'est, à mon sens, la limite d'un artiste. On est plus dans le pamphlet, la provocation, et c'est tout un art.
Quand je lis Alan Moore, Terry Moore, David Mazzucchelli ou Brian K. Vaughan (pour citer quatre narrateurs exceptionnels, du niveau qu'a eu Miller quand je l'aimais), leurs ouvrages ne sont pas parasités par leurs positions politiques.
Une grande bédé politique, c'est Pride of Baghdad de BKV et Henrichon, par exemple : une grande richesse, de l'intelligence, de l'émotion, et une esthétique incroyable.
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