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CRITIQUES DOOPIENNES D'OCTOBRE - SEMAINE 2 -

DAREDEVIL #2-4


(Mark Waid / Paolo Rivera - Marcos Martin )

Après un premier numéro brillant et qui changeait radicalement la donne, WAID et ses amis allaient-ils transformer l'essai ?
On a ici la fin du premier arc (RIVERA dans les n° 2 -3 ) et le début d'un nouveau (MARTIN dans le n°4 )
Et peut être une légère déception.
L'histoire en quelques mots :
DD est aux prises avec KLAW , le maître du son ; puis décide d'aider un jeune aveugle licencié abusivement !

Le premier numéro était un bonheur de joie et de couleurs. Peut être était-ce trop par moment, mais il fallait bien montrer la rupture avec ce qui s'est fait sur ce personnage depuis 10 ans. A bas les ninjas (il y a d'ailleurs une réflexion sympa dans l'un des épisodes , quand DD , emprisonné par KLAW nous dit "je préférais les ninjas"...) , les ambiances sombres et la déprime. WAID change la donne tout en conservant l'histoire.
Il réussit à créer une réelle ambiance de série mensuelle, MATT évolue et son travail aussi, les personnages secondaires sont présents , et l'idée d'en faire un conseiller juridique plutôt qu'un avocat semble tout à fait cohérente, même si peut être un peu tirée par les cheveux !
J'aurais peut être un peu plus de mal sur la bataille avec KLAW dans le premier arc. En effet, c'est juste une bataille avec KLAW et ca n'apporte pas grand chose.
C'est fun, c'est certainement ce dont DD avait besoin, mais bon, ca reste une bataille entre DD et KLAW, même si l'idée de mettre aux prises la gars aux sens hyper développées avec le maître du son est à la base une confrontation intéressante, disons que c'est un peu léger. Ca remplit le cahier des charges, ca permet à RIVERA de livrer des planches somptueuses, mais ca ne va pas plus loin.
Le n°4 est carrément centré sur MURDOCK , l'intrigue principale ne tournant que sur quelques pages, le reste est dédié à nous montrer comment MATT vie sa nouvelle vie et ses nouvelles aspirations. C'est nettement plus sympathique. J'aime bien ces épisodes où l'intrigue n'avance pas forcément, mais où les auteurs insistent sur le développement des personnages.
Là aussi, cela permet à MARCOS MARTIN de livrer des planches vraiment excellentes.


Bon, c'est pas une série géniale, juste un série qui fait son travail honnêtement tout en livrant des dessins à tomber par terre. C'est déjà largement suffisant ! Maintenant, j'attends plus de WAID qui a prouvé qu'il était capable d'atteindre des sommets .

BATMAN : MAD LOVE AND OTHER STORIES


(Dini / Timm- Byrne-Janson and co )

Depuis el temps qu'on me parlait de ce MAD LOVE, publié à l'origine dans BATMAN ADVENTURES censé raconter pour les plus jeunes les aventures de BATMAN du dessin animé, et notamment de ce nouveau personnage qu'est HARLEY QUINN.
L'histoire en quelques mots :
Les origines d'HARLEY QUINN.
C'est amusant de constater que souvent, dans les revues "plus jeunes" se cachent des petites perles.
Comme quoi on reste toujours de grands enfants, mais les exemples sont nombreux de séries destinées au départ à un public plus jeune qui finissent par pondre un truc de folie. Rappelez vous PET AVENGERS, MIGHTY THOR , voire même les TINY TITANS, qui me font toujours rire tous les mois.
C'est vraiment le cas avec cette histoire qui introduit dans l'univers DC HARKEY QUINN.
Grace à un membre du forum, je suis en train d'apprécier les dessins animés de la série BATMAN? et c'est complètement dans l'esprit. L'histoire est véritablement très solide et complètement cohérente. On voit jusqu'où peut mener l'amour fou pour un psychopathe et l'action est vraiment bien ficelée. non, c'est vraiment un excellent épisode.
Bizarrement, j'attendais peut être un petit peu mieux de la part de BRUCE TIMM, qui est certes très fort, mais je trouve que son style est vraiment trop épuré, et préfère nettement ses dessins en fin de volume, sur une autre histoire.
Quoi qu'il en soit, MAD LOVE est un classique, une excellente histoire de BATMAN qui ravira les gens qui ont adoré le dessin animé.
Il y a d'autres histoires dans ce TPB, généralement toutes écrites par DINI et dessinées par TIMM, mais avec quelques pages de JANSON ou BYRNE qui changent de style pour coller au dessin animé et à sa charte graphique, ce qui est assez amusant !
Les hommages à KIRBY sont très nombreux, notamment avec l'histoire où BATMAN et ETRIGAN font équipe, et graphiquement, c'est quand même très très très honnête.

et demi
UN épisode classique, jamais publié en TPB suivi de quelques curiosités : impeccable !

RETROACTIVE 1970's / GREEN LANTERN


(O'Neil / Grell- Adams )

RETROACTIVE permet à des auteurs confirmés de reprendre les rênes le temps d'un numéro de leur héros préféré. Ici, DENNIS O'NEIL, le scénariste mythique de GREEN LANTERN / GREEN ARROW est associé au non moins mythique MIKE GRELL, qui avait fait un travail formidable sur l'archer vert.. dans les années 80.
L'histoire en quelques mots :
GREEN LANTERN est aux prises avec un ALIEN qui ressemble à ABIN SUR tandis que GREEN ARROW est sur la piste d'un tueur !

Grosse grosse déception.
Niveau scénario, c'est assez catastrophique. On sent que O'NEIL a envie de raconter quelque chose, on ne peut s'empêcher de voir du second degré, une morale intéressante derrière, sauf qu'on a vraiment l'impression qu'il manque la moitié des pages tellement le lien entre les deux histoires est inexistant et les résolutions rapides et expédiées.
On a plus l'impression d'un script écrit sur un coin de table qu'un réel scénario réfléchi et construit.
C'est dommage. personnellement, je cherche encore le lien entre l'aventure nullissime de GREEN ARROW (sur la piste d'un tueur mal défini et rapidement expédié) et celle de GREEN LANTERN , assez médiocre.
Niveau dessin, c'est du MIKE GRELL, qui garde encore pas mal de choses sous le crayon, c'est d'un bon niveau, mais parfois, c'est un peu raté . Il faut dire que les gars de DC ont été assez vaches puisqu'ils republient à la suite de cet épisode nouveau, le tout premier épisode de O'NEIL et NEAL ADAMS sur GREEN LANTERN / GREEN ARROW, celui qui traite ouvertement de la ségrégation, du racisme et un des premiers épisodes à donner une conscience sociale et politique dans les comics DC de l'époque.
Evidemment, ca a un peu vieilli, mais dans le contexte, c'est quand même un bijou, un turnant de l'histoire du comics qui s'étale sous nos yeux, avec en plus le dessin indémodable d'un NEIL ADAMS au top.


Pas génial. L'épisode original est très mauvais, compensé par la réedition de l'épisode cultissime des années 70 .
Donc à éviter et acheter vous plutôt le SHOWCASE GREEN LANTERN qui va vous proposer tous les épisodes de O'NEIL et ADAMS à 19 $ !

SUPERGODS


(Grant Morrison)

Ce roman nous propose une analyse des comics, de leur création à nos jours, mis en parallèle avec la vie et l'œuvre de GRANT MORRISON. Bon, autant on peut reprocher pas mal de choses à GRANT MORRISON, autant on ne peut pas lui faire un procès sur sa connaissance des comics, et notamment de BATMAN et SUPERMAN.
C'est en quelque sorte une autobiographie agrémentée de réflexions et d'analyses sur les comics.
Alors ce bouquin démarre en fanfare : des excellentes analyses de SUPERMAN et BATMAN, même si parfois elles sont un peu poussées trop loin, mais qui restent pertinentes. En effet, si je n'avais jamais remarqué la structure en X du premier ACTION COMICS , dire que SIEGEL et SHUSTER placent superman "au centre de la boussole, faisant de lui le maître des quatre éléments et des directions cardinales. Dans le vaudou Haitien, la croisée des chemins est le passage du LOA , une autre manifestation du "dieu" connu aussi sous le nom de MERCURE, THOTH, GANESH, ODIN ou OGMA" me semble un peu poussé très loin , mais globalement, les analyses sur BATMAN , SUPERMAN , WONDER WOMAN et tous les autres sont plutôt fines.
La première partie du bouquin se lit vraiment comme une super encyclopédie.
La suite nous en apprend un peu plus sur l'écossais et nous montre de manière très intéressante et très décrite son travail sur plusieurs de ses séries VERTIGO.
Puis, on a tout un long passage décrivant sa descente aux enfers, son problème avec les drogues, sa maladie et son identification avec KING MOB des INVISIBLES. Disons que là, on est carrément dans l'autobiographie, et on découvre en gros ce que l'on savait déjà, à savoir que la plupart des auteurs VERTIGO de l'époque tournaient à autre chose que de l'eau d'EVIAN.
C'est après que cela se gâte.
Disons que j'aurais aimé que MORRISON fasse avec les personnages actuels les mêmes réflexions qu'au début, mais j'ai quand même senti deux gros problèmes.
- Premièrement, on n'a quasiment rien de son passage MARVEL. Son run sur les X-MEN est décrit sur pas beaucoup de lignes, et bon, on commence à ne plus rien apprendre.
- Deuxièmement, MORRISON bosse pour DC, donc du coup, je le trouve quand même très complaisant avec notamment JIM LEE quand il parle d'IMAGE.
Du coup, on ne le sent pas très "libre" dans ses propos et ça m'a gêné.
Alors qu'il ne se prive pas pour "enfoncer un peu" BILL JEMAS sur MARVEL, on n'a rien sur les problèmes concernant, par exemple FINAL CRISIS, qui n'est quasiment jamais évoqué.
Du coup, les derniers paragraphes où il parle des différents films, des séries actuelles, ressemblent un peu plus à un discours superficiel, genre une déclaration qu'u footballeur à la fin d'un match pourrait faire (c'est exagéré mais c'est un peu mon sentiment, ne froisser personne, ne rien dire de mal) , du coup, ca devient nettement moins sympathique et cela perd en gros tout son caractère encyclopédique.
Ca peut même rendre l'exercice un peu vain et limite prétentieux (après tout, pourquoi une autobiographie? ).
ON a limite l'impression qu'il livre des passages obligés écrits rapidement , sans prendre parti.
C'est dommage, car j'aurais bien aimé avoir son avis sur l'industrie du comics actuelle, mais bon, c'est aussi difficile de s'y référer puisque c'est un acteur majeur sous contrat de celle-ci.
Du coup, la dernière centaine de pages (le livre en contient 400) paraît très superficielle et en tout cas, bien moins "réfléchie" que le reste, ca fait partir sur une mauvaise impression.
Une première partie en attendant très sympathique. Pour le reste... je ne sais pas trop....
Après, si vous n'avez pas lu les INVISIBLES, il risque quand même d'y avoir quelques chapitres qui sembleront obscurs.


Peut être gentil comme note, mais vraiment les premières parties sont très intéressantes pour les fans de comics. Ensuite, on a une bio de MORRISON et des réflexions très générales sur l'industrie actuelle, qui pour moi ne sont clairement pas à la hauteur !

SPIDER-MAN HORS SERIE 35



Contient les épisodes d'AMAZING SPIDER-MAN 642 à 646
(Waid / Azaceta-Southworth)

Une saga complète de cinq épisodes, qui font le lien entre ceux publiés dans le magazine SPIDER MAN.
Après la débâcle ONE MOMENT IN TIME ; et juste avant BIG TIME, il faut fermer définitivement le sujet ONE MORE DAY. Du coup, c'est MARK WAID ici qui gère toute l'histoire autour de MENACE, LILY , HARRY et son papa.
L'histoire en quelques mots :
MENACE Accouche, mais certains méchants veulent récupérer le bébé: et pour cause, c'est celui de deux êtres augmentés par le sérum du bouffon !

Plutôt sympathique, MARK WAID est un scénariste tout à fait honnête sur ce coup là, mais il y a quand même quelques petites choses qui m'ont gêné.
Tut d'abord, c'est quand même très long ! Le bébé est kidnappé, PETER le retrouve et le récupère : 5 épisodes ! Ca fait beaucoup et à la fin, c'est un peu gnangnan...
De plus, j'ai beaucoup de mal à croire au retournement de situation à la fin , cela ne devait absolument pas être prévu et sorti du chapeau histoire de se débarrasser d'OSBORN.
Le coup de j'analyse le sang dans le laboratoire et en un seul coup de microscope je trouve qui est le père m'a complètement scotché ! C'est quand même très con ! Mais bon, WAID se rattrape en poussant des analyses un peu plus poussées dans la maison des vengeurs, et il retombe un peu sur ses pattes. Ca fait partie quand même d'un développement foireux de dernière minute à mon avis.
Mais c'est plutôt sympathique à lire. Disons que ca ne vole pas très haut, mais c'est lisible.
Maintenant, j'ai un autre petit souci avec AZACETA. Je suis un grand défenseur de ce dessinateur mais il faut reconnaître qu'il n'est pas fait pour dessiner de grosses scènes de baston à la GEORGE PEREZ, et c'est un peu ce qu'on lui demande ici. Du coup, et j'ai vraiment peine à le dire, mais j'ai trouvé ca plutôt vilain.
ON ne peut pas lui reprocher son style, mais je l'ai trouvé très en dessous cette fois ci.


et demi
Un truc qui se lit, assez rapidement, et qui s'oublie rapidement aussi, mais plutôt sympatoche. Sans grandes ambitions.

	Citation:			Posté par la semaine prochaine
	Si je peux, un spécial n°1 de DC COMICS, avec une fournée d'une dizaine de numéros.