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Posté par Jeaph |
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Marrant que tu rapproches Whedon de Claremont.
Claremont est un raconteur d'histoires, et il definit ses personnages par leurs actions. Chez Whedon, les histoires sont des pretextes, il s'interesse plutôt aux relations entre ses personnages et les définit avec ses dialogues.
Je le trouve trés proche de Bendis, en fait...  |
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Pour les besoins de la démonstration, j'ai volontairement simplifié et grossi le trait.
Il me semble que ni Claremont, ni Whedon ne sont des scénaristes qui mettent en avant des concepts, ce en quoi je trouve leur démarche très différente de celle de Morrison par exemple.
Après, que l'un tire plus la couverture sur les intrigues et l'autre sur les relations entre personnages, il n'en reste pas moins qu'ils s'intègrent tous deux dans une approche classique "intrigues- personnages", par opposition à une approche conceptuelle.
Quant à Bendis, je ne crois pas qu'il s'intéresse tant que ça aux relations entre les personnages.
Ses personnages, il les définit rapidement mais à la grosse louche et de manière très peu complexe.
Et les dialogues ne sont pas là pour amener de la complexité aux personnages. Les dialogues créent des ambiances.
Il y a chez Bendis une fausse complexité qui vient de l'artificialité de couches d'intrigues empilées et dont malheureusement, il ne se sort brillamment que rarement. Ce qui explique son incapacité chronique à conclure ses arcs de manière satisfaisante. Chez Bendis, tout est dans le buildup et rien dans le payoff. Pas étonnant qu'à l'époque du teaser roi, Bendis soit devenu une superstar.
Bendis, c'est le roi du "tout ça pour ça?" mais on y revient toujours parce que il est régulièrement bon pour faire monter la sauce... avant qu'elle ne tourne en eau de boudin.