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Posté par wildcard |
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La différence notable est que les Vengeurs ont depuis toujours été une équipe à géométrie variable, pas une communauté. C'est dans l'ordre des choses de des nouveaux membres intégrer les Vengeurs, en remplacer certains (parfois de manière très provisoire).
Qu'est-ce qui rassemble les Vengeurs ? Une cause - une menace qu'un héros seul ne pourrait vaincre. Bendis s'inscrit dans cette logique.
Après, sur la caractérisation faiblarde de Bendis, il va sans dire que je ne suis pas d'accord, mais c'est un autre débat. Quant aux personnages repères, il est évident que Bendis a imposé un héros comme Luke Cage comme tel. Les multiples compositions de l'équipe répondent aux situations qu'elle a traversées (séparation avec Iron Man lors de Civil War, mort de Captain America, retours de Clint Barton et Mockingbird, départ de Strange suite à World War Hulk, etc). |
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Certes, mais je ne vois pas pourquoi il devrait être interdit d'utiliser cette formule dans le cadre d'une série X-Men.
Bon sinon, la caractérisation de Luke Cage par Bendis, ça tient sur un confetti, hein...
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Ces épisodes m'ont enthousiasmés, mais je n'en fais quand même pas des classiques. Ce que j'apprécie particulièrement avec ces épisodes, c'est justement leur simplicité : Claremont ne s'enfonce pas dans de grands discours sur la mutanité.
Non, celui qui a proposé le run le plus cohérent et intéressant depuis Morrison, c'est Whedon avec Astonishing X-Men. Il a su s'inspirer de Morrison tout en racontant une suite d'histoires formant une grande saga, avec des relations riches entre les personnages, de l'action et de l'émotion. Il a su brasser des éléments récurrents chez les X-Men (les activistes anti-mutants, la salle des dangers, la sentinelle, le club des damnés, le voyage dans l'espace) tout jouant avec les attentes des fans (par exemple, l'arc Torn où tout n'est qu'illusion).
Une nation X, pourquoi pas : après tout, c'est un thème comme un autre. Mais le problème, c'est qu'en vérité peu de lecteurs (voire aucun) ne s'intéresse à tous ces mutants. Ils sont là pour le décor : c'est comme un récit de guerre, tu ne peux pas t'intéresser à tous les soldats d'une armée. Il faut se concentrer sur ses membres les plus représentatifs et les plus charismatiques. Or Fraction me donne l'impression de ne pas savoir choisir : il montre de l'intérêt pour Cyclope, Emma Frost, le Fauve via le Club X, déterre des persos complètement inconnus comme Dr Nemesis (mais était-ce bien nécessaire ?)... C'est difficile de se concentrer. |
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Tu as aimé le retour de Claremont sur Uncanny et le run de Whedon parce que ce sont des raconteurs d'histoires qui mettent en avant les personnages.
Personnellement, j'ai pris du plaisir à lire les Whedon - Cassaday et même les Claremont - Davis. Ce n'est pas très ambitieux mais ça se laisse lire avec plaisir, ùais très largement grâce au boulot de Davis et Cassaday...
Fraction et surtout Morrison avant lui sont plutôt des scénaristes qui ont une approche conceptuelle.
C'est une démarche plus ambitieuse, avec des idées qui fourmillent mais certains, plus portés vers une approche classique, reprocheront une gestion déficiente des personnages (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle taxer les gens qui n'aiment pas Fraction de "nostalgiques d'un âge d'or révolu" est un faux débat, il ne s'agit en fait que d'un rejet d'une approche qui ne recueille pas leurs faveurs)
Personnellement, je trouve cette manière d'appréhender une série plus stimulante intellectuellement, même si tout n'est pas parfait et que certaines idées se vautrent alors que d'autres font mouche.
De ton côté, Wildcard, tu ne sembles pas très intéressé par cette approche. Ce n'est donc guère étonnant que tu n'aimes pas les X-Men de Morrison et Fraction.
A côté de ça, un Bendis opère dans le cadre d'une troisième approche.
Bendis n'est ni un grand raconteur d'histoire (intrigues bancales, incapacité chronique à conclure correctement ses arcs,...), ni un scénariste conceptuel dont les idées fourmillent (une demi-idée sur 12 numéros, c'est son rythme de croisière

).
Bendis est avant tout un créateur d'ambiances.
Sur les séries qui adoptent un ton polar qu'il affectionne (Daredevil, Alias, sans doute Scarlet), ça fonctionne régulièrement très bien, par contre sur des séries au ton plus directement super-héroique (d'autant plus quand il s'agit de séries de groupes de super-héros), le résultat est très rarement convaincant.