C’est parti pour une formidable aventure de l’AGE D’OR !
C’est une longue histoire, elles étaient toutes longues.
En fait, le principe était qu’elles ne s’arrêtaient jamais.
C’est pour ça que je ne vous en raconterai qu’une partie
Par Burne Hogarth – 1940
Tout commence quand le fourbe prince Jugurt tend un piège à Tarzan pour l’emprisonner.
Prévenu à temps par la belle Licia, scandalisée par la fourberie de son fiancé, il parvient à s’échapper
mais doit revenir bien vite pour sauver à son tour la jeune fille maltraitée par le prince qui veut se venger car il est frustré et fourbe.
L’homme singe met des baffes à Jugurt puis le jette sur ses guerriers rassemblés en gros tas.
Malheureusement ils sont trop nombreux et il est transporté sur le navire qui ramène toute la troupe dans la magnifique cité du peuple de l’eau.
Le prince exulte mais Tarzan le prévient qu’il a des pouvoirs barométriques.
La tempête fait rage et des vagues énormes s’écrasent sur le navire emportant un garde, pas grave, puis Licia et ça c’est terrible !
Tarzan plonge et Jugurt lui promet la liberté s’il la sauve.
Arrivés sains et saufs à bon port, ils défilent en triomphe et se présentent au vieux roi un peu gâteux qui est accompagné du grand prêtre Molocar.
Licia réclame la liberté promise pour Tarzan mais Jugurt fait celui qui n’est pas au courant (parce qu’il est fourbe).
Devant le grand bassin du temple, Molocar fait un chouette tour de magie :
Il envoie un de ses prêtres dans l’eau infestée de poissons diables et le fait réapparaître par la porte de derrière.
Trop fort ! Le peuple crie :
"Molocar est grand, Molocar est puissant et Tarzan doit mourir !"
Soudain Licia se jette dans l’eau pour faire diversion et lui permettre de fuir (Ce qui est un peu bête puisque maintenant il doit la sauver).
Et c’est reparti pour un tour de piscine…
Émus par son héroïsme les gardes aident les deux amis à sortir du bassin
quand une main agrippe la cheville du roi de la jungle et l’entraîne par le fond avant qu’il n’ait pu reprendre sa respiration.
Évanoui, il est remonté dans une caverne souterraine communiquant secrètement avec la lagune du temple.
Là les prêtres pensent le tuer mais Molocar préfère utiliser sa force comme esclave.
Il devra désormais faire un truc super utile : pousser l’axe d’une poulie qui actionne un treuil qui lève une porte.
On apprend qu’autrefois ceux du feu et ceux de l’eau ne formaient qu’un seul et même peuple,
mais qu’une catastrophe naturelle les avait tournés vers des dieux différents.
Peu après les prêtres et prêtresses organisent un gros banquet avec les présents offerts par les croyants.
Ça rigole bien et on fait venir un pauvre enfant malade et terrorisé.
C’est le prince Tanny, héritier du peuple du feu, obligé par Molocar d’adorer le dieu de la mer.
Tarzan file une claque à Molocar puis s’enfuit avec Tanny dans ses bras.
Leur seule issue est le tunnel sous-marin. Vite, un plongeon !
L’homme singe y met toute sa puissance mais le tunnel ne semble pas avoir de fin.
En plus l’enfant est évanoui, un nageur les poursuit et les poissons diables veulent les embrocher !
Une fois sur la terre ferme Tarzan ranime Tanny qui lui demande aussitôt de le ramener chez lui en terre de feu.
Pour cela ils doivent traverser la ville à la nuit tombée.
Soudain une troupe surgit de l’ombre, l’alerte est donnée et ils sont rapidement encerclés par des dizaines de curieux.
Mal embarqué, Tarzan essaie de la jouer fine :
"Moi Tarzan j’ai survécu à la condamnation de Molocar car je suis plus puissant que lui !"
Il y a un instant de flottement qu’ils mettent à profit pour déguerpir, bientôt poursuivi par la meute déchaînée.
C’est à ce moment qu’une voix douce l’appelle du haut d’un balcon : Licia !
Après avoir trouvé ce qu’il cherchait, Le roi de la jungle revient chercher Tanny mais il tombe dans une embuscade.
Ramené au temple devant Molocar, ce dernier lui déclare qu’il doit mourir car il est trop intelligent et fort.
Il a raison car Tarzan a déjà un plan terrible pour s’évader :
D’un bond il saute sur ce bon vieux treuil et repousse les esclaves…
Pendant ce temps Licia et Tanny fraternisent malgré qu’ils soient ennemis.
C’est leur affection commune pour Tarzan qui les rapproche.
L’enfant promet à la jeune fille qu’elle sera bien accueillie dans son pays alors ils décident de partir tous les trois pour le royaume du feu.
Arrivés aux frontières Tanny est tout heureux d’apercevoir des guerriers aux épées enflammées. Ce sont les soldats de son père !
Mais la troupe menaçante leur apprend la terrible nouvelle :
Le roi a été assassiné par le cruel Towrit qui ne veut pas de rivaux. Ils doivent tous être sacrifié à Baal-Yek le dieu du volcan.
L’homme singe bondit en empoignant le gamin et dit à Licia de s’enfuir,
mais comme ce magnifique boulet courre aussi vite qu'une limace elle est faite prisonnière.
Pour échapper aux soldats les deux compagnons se réfugient dans une grotte ou une silhouette immense leur saute dessus.
La lutte est titanesque entre Tarzan et le colosse jusqu’à ce que Tanny le reconnaisse :
c’est un des vieux gardes de son père !
Le vieux Jaxie raconte qu’ils sont dans la caverne aux démons où bouillonne un torrent de lave dont s’échappe des plaintes continues,
celles des sacrifiés jetés dans le cratère.
Et pendant ce temps…
Je vous raconterai la suite un jour prochain si vous êtes sages
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Le succès de Tarzan paraissant simultanément en Daily strip et dans la luxueuse Sunday page était international. Il a été édité un peu partout, et en France l’épisode que je vous ai raconté est paru en 1946 dans la collection "
Tarzan". L’édition des aventures de l’homme singe en France a connu quelques hauts et beaucoup de bas, avec des planches recomposées ou mutilées sans oublier
la censure imposée par la commission de surveillance surtout présente à partir de 1950.
Les scans proviennent de la dernière édition française ayant existé reprenant la production d’Hogarth (pour autant que je sache): L’intégrale Tarzan chez Soleil en 11 volumes . Elle est loin d’être parfaite (pauvreté des textes, fautes, couleurs horribles, encre baveuse, etc. Et la première planche de cette histoire manque) mais elle a au moins eu le mérite d’exister.
Et si vous êtes envoûtés par le charisme animal du roi de la jungle ou le trait d’Hogarth, jetez donc un œil sur le texte qui suit ^^