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Vieux 23/03/2010, 17h39
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Hawkguy
 
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Fables 7 : Arabian Nights (and Days) rassemble les épisodes 42 à 47, écrits par Bill Willingham et illustrés par Mark Buckingham et Jim Fern.

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- Arabian Nights (and Days) (épisodes 42 à 45) raconte comment une délégation des "Fables" arabes, conduite par Sinbad, arrive à Fabletown pour négocier une alliance contre "l'Adversaire".

- The Ballad of Rodney and June (épisodes 46-47) est la relation d'une romance apparemment maudite, celle de deux membres des forces de "l'Adversaire".

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Boy Blue de retour des Royaumes, les "Fables" possèdent désormais de précieuses informations sur "l'Adversaire" et ses troupes. Dans ce contexte, le Prince Charmant, nouveau maire de Fabletown, a, par l'entremise du héros du Livre de la Jungle, Mowgli, convié ses homologues des mythes arabes pour discuter de la meilleure manière de lutter contre leur ennemi commun.

C'est pour Willingham un moyen d'explorer le problème du langage et des divergences culturelles entre les habitants occidentaux de Fabletown et orientaux des contes et légendes arabes : c'est la partie la plus réussie de l'entreprise, donnant lieu à de nombreses scènes humoristiques, avec des dialogues merveilleusement troussés.

C'est aussi le prétexte pour poursuivre la thématique politique entamée dans Homelands : la méfiance que suscite le conseiller de Sinbad, qui a emporté dans ses bagages un génie surpuissant, est là pour évoquer la polémique des fameuses "armes de destruction massive", à l'origine du conflit entre l'Irak et la coalition menée par les Etats-Unis à l'époque de la publication de cette saga. Willingham greffe, plutôt lourdement, à son récit une charge contre cette guerre fabriquée de toute pièce : la manoeuvre est maladroite, pour ne pas dire grossière. Mieux vaut n'en retenir que la façon, plus malicieuse, dont nos héros déjouent les plans de Yusuf (encore une fois, après avoir neutralisé Baba Yaga dans March of the wooden soldiers, Frau Tottenkinder sera d'un précieux secours - et d'une rare férocité !)...

Intéressant aussi est le retour en force du personnage de King Cole, l'ancien maire de Fabletown, à peine traité jusqu'à présent : Willingham en fait un interprète aussi bonhomme qu'efficace, et à travers lui nous dit que la sagesse passe par l'ancienneté, l'expérience, et même une roublardise certaine. En tout cas, il s'avère un partenaire essentiel à son successeur, toujours aussi dépassé dans son rôle de dirigeant.

Il est aussi remarquable de voir comment le scénariste créé des "subplots", des intrigues secondaires vouées à être développées ultérieurement, comme celui qui forme le triangle amoureux entre le Prince Charmant, la Belle et la Bête ; ou le bannissement à la Ferme de Boy Blue ; ou enfin comment le Châperon Rouge commence à s'intégrer dans la communauté des "Fables" en s'appuyant sur le meilleur ami de Blue, Flycatcher.

Le livre se termine par une histoire en deux chapitres à l'intérêt moindre mais pas sans qualité : on y fait la connaissance de deux créatures que "l'Adversaire" rend humains pour qu'ils puissent s'aimer... En échange de quoi ils seront ses espions à Fabletown. C'est doux-amer, romantique et cruel. Mais les dessins désincarnés de Jim Fern peuvent rebuter.

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En revanche, Mark Buckingham affiche toujours la grande forme, son travail gagnant même encore en qualité avec l'encrage d'Andrew Pepoy qui remplace Steve Leialoha dans les derniers épisodes de l'histoire principale. L'artiste est encore une fois remarquablement à l'aise au moment de représenter les visiteurs arabes et dessine un génie à la fois inquiétant et fascinant avec une belle maestria.

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Fables: Arabian Nights (and Days) est un nouveau succès (malgré la réserve émise sur la métaphore politique) et donne indéniablement envie de continuer l'aventure. Laquelle va arriver à son cinquantième épisode au prochain volume !
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