des indés tout partout en Avril
 

bon pas trouvé la rubrique consacrée aux trucs qui sortent ailleurs que chez les moules burnes des deux gros alors j'ai eu un besoin impérieux de ramener ma fraise par ici et de parler de trucs que pas grand monde lit ou lira mais que moi je kiffe et que j'ai envie de hurler et d'imposer au plus grand monde, ou alors d'envoyer les récalcitrants dans le cambrien pêcher le trylobite.

bon cette semaine deux trois trucs qui se vendent pas trop bien et qui font rire mon vendeur de comics quand il ouvre ses cartons parcequ'y a que moi qui les achète.
http://www.topshelfcomix.com/catalog...rogates_lg.jpghttp://www.topshelfcomix.com/catalog...ogates5_lg.jpg
tout d'abord la fin de the surrogates, écrit et créé par Robert Venditti, et dessiné et colorisé par Brett Weldele, édité chez Top Shelf, la ptite boite sympa de l'autre coté du Pécos là. content d'avoir pu lire ces cinq numéros, avec l'aide du père Nix qui m'a ramené cet hiver un numéro de LA, pour dire que ça a pas été de la tarte.
bref futur proche, plus personne ne sort de chez soi, le culte du paraitre et du sécuritaire a vu naitre un substitut à la vie normale, le surrogates : une sorte d'autre soi même synthétique, qui ne vieilli pas, ne se fatigue pas, et qui remplit les offices du quotidien par lien neurale avec le vrai soi qui reste paisiblement à la maison à ne plus rien foutre.
mais voilà une sorte de terroriste anti surrogates ne l'entends pas de cette oreille, et commence à trucider les faux humains un peu partout en leur grillant le ciboulo avec une arme electro magnétique. le personnage principal, un brave vieux flic qui voit son double jeté par la fenêtre, se rend compte des travers du système de duplication et décide de reprendre l'enquête à l'ancienne avec son vrai corps bedonnant. les détails et dialogues sont intéressants et bien écrit, voir ceux entre le flic et sa femme, qui refuse désormais de se montrer à lui autrement que par le surrogates, sa résolution ira jusqu' à l'extrème avec le twist final, dans le tragique.
outre une critique de la société de consommation qui glorifie le dernier gadget à la mode en le rendant incontournable et nécessaire par des biais publicitaires abêtissant et omniprésent, on a une critique de la société du paraitre qui ne tolère plus le vieillissement et la différence, uniformisant toujours plus les images, créant du paraitre partout.
Weldele fait un boulot remarquable, avec une colorisation douce créant une atmosphère particulièrement réussi entre le polar et le cyber punk, qui réussi à formaliser sur le papier les idées de Venditti. une histoire dans la plus pure tradition de Dick et Gibson avec un vrai esprit critique qui fait bien plaisir et nous renvoie à des choses très proches de nous. ça n'est encore que de la science fiction, mais ça ne fait que commencer...

http://www.onipress.com/covers/qc29.jpg
ensuite un nouveau numéro de Queen and Country, le 29, le premier depuis très longtemps. en effet depuis un an Rucka avait décliné son histoire sur le papier blanc, c'est à dire qu'il a publié deux romans dans cet univers ultra réaliste du monde de l'espionnage, Gentleman's game et Private Wars. je n'ai lu que le premier, qui était de très bonne qualité, bien écrit et qui faisait beaucoup avancer l'histoire de Tara. on en apprend en effet beaucoup plus sur nos personnages préférés en un livre qu'en quatre ou cinq ans de comics, mais c'est le format qui permet ça bien sur.
ce nouveau comic book intervient entre les deux romans précités, et nous présente une Tara Chace qui revient d'Arabie Saoudite après la mort de Wallace, et qui sombre dans l'alcool et la dépression, tout du moins c'est qu'il semble. Crocker, son boss, fait tout pour la faire revenir le plus vite possible dans son role de minder one, ce qui ne semble pas du gout de ses supérieurs, qui, à juste titre, ont des doutes sur ses capacités mentales.
si ce numéro ne voit pas de nouvelle mission ni d'avancées significatives dans notre histoire, il n'est après tout qu'un prologue, comme le titre l'indique, et il remet Tara en selle dans son monde de prédilection. car comme Crocker le dit lui même c'est son seul moyen pour recommencer à vivre, reprendre le travail.
Chris Samnee, qui a illustré dernièrement Capote in Kansas, fait un très beau travail, le trait est agréable et clair, les planches sont vraiment belles, très beau boulot. on remarque que les éditeurs Oni sont toujours aussi bons pour trouver de nouveaux dessinateurs pour la série, leur seule ongoing, toujours aussi excellente et prenante.

bon à venir une lecture du volume trois de Lady Snowblood, hé oui une lecture manga, et un truc de Jeffrey Brown, Be a Man qui m'a valu les rires de tout le monde hier.

rhaaaa Lady Snowblood ;) :D


:yo: ,je retrouve le Keats que j'aime !! :clap:
votez pour lui ,les gens ,moi ,je ne peux plus :'(

le film est terrible au fait, je l'ai en zone un, sinon je te l'aurais volontiers prêté mon cher.

C'était pas Ande Parks le dessinateur Capote in Kansas ?

scénariste en l'occurence.

Bonne critiques comme d'hab, Keatsou!

Bon je suis reste un peu sur ma faim avec Surrogates, j'ai trouve la fin un peu telephonee et le ton un peu naif, et la mini a un ou le cote storyboard de film prime un peu trop sur l'experimentation formelle BD...mais ouais, plutot de la tres bonne came independante, qui me rend tres curieux de la prochaine entreprise de Venditti et Weldele, en duo ou separement.

tu fais bien de mettre un bémol en effet la fin est un poil décevante. on avait envie de voir du vieux rasta mettre des coups de boule à du surrogate bon teint, ou de foutre le feu à un ou deux buildings, un truc fou dans le genre. mais non ça fini un peu en queue de poisson et ça fait un peu chier les locks. mais bon faut bien avouer que ça fait du bien quand même hein.

bon on va causer du Planetary 25 par ici, pénultième ou antepénultième épisode, je ne sais plus trop. toujours écrit par Warren Ellis et dessiné par John Cassaday pour Wildstorm Comics.
http://home.earthlink.net/~rkkman/frames/25_splash.jpg
ce numéro est beaucoup de choses, plein d'action, de révélations, le meilleur épisode jamais écrit des fantastic four, enfin une version qui aurait vendu son âme au diable il faut bien le dire. en effet on apprend enfin les origines des Four, quels sont les pouvoirs de Dowling, ses motivations, son agenda. Ellis lisse vraiment son lecteur dans le sens du poil, il lui donne ce qu'il faut d'action, avec une Jakita impériale (avec un petit coté shintaro katsu, elle est invulnérable et elle le fait savoir), de l'autoréférenciel flamboyant comme d'habitude, et de la flash back story passionnante et au combien attendue.
Cassaday se déchire comme toujours, avec encore une concept cover à la manière d'une affiche de propagande, un intérieur réussi bien plus d'ailleurs que le numéro précédent que j'avais trouvé en dessous graphiquement.
il reste peu de place à Ellis pour conclure ce qui restera sans doute comme son meilleur boulot avec change or die, arc de Stormwatch.
je plains sincèrement tout ceux qui ne lisent pas cette magnifique série, héhé.

Mon plus gros regret avec cette serie; le fait que Cassaday se lache de moins en moins en termes de style. Alors ca donne toujours des beaux dessins, des trouvailles rigolotes (la reference Hellboy par exemple), mais ca n'a pas le cote ludique que ca avait avant. Juste mon avis, hein, mais quand on voit comme il delire sur les covers (et comme il a pu se lacher sur la premiere annee, puis sporadiquement sur des episodes comme Opak Re) je trouve ca un peu dommage...

Sinon l'apotheose se prepare, cool.

ouais il a aussi perdu son coté "poussiéreux" qui me plaisait tant sur les douze ou treize premiers. tu as donc raison pour tout ça.

J'abonde dans le sens de Keatsou, et plus encore, ce numéro est encore un petit chef-d'œuvre en soi. La référence à Apokolips et au Multiverse, qui ajoute encore au plaisir de la lecture non souillée par les pubs (mises en fin de fascicule), doit provoquer des réactions naturelles dans les boxers des plus geeks d'entre nous. Randall Dowling est vraiment génialement écrit, et l'étendue de ses pouvoirs, enfin dévoilée, laisse présager une fin en fanfare. Warren

Pour ce qui est de Cassaday, on le sent - et on le sait - plus occupé que sur les premiers Planetary, et son style s'en ressent. Les références au #4, au #5 et au #11 m'ont fait rouvrir lesdits numéros, et, oui, on le sent moins inspiré, surtout sur les cases étriquées en longueur, à cause de la densité de l'histoire, même si certaines planches sont encore de toute beauté et parées d'une force graphique somptueuse, notamment l'affrontement Jakita/John Stone.

Deux numéros, encore, donc. J'ai hâte.

John Stone ; deux numéros en comptant l'épilogue ou pas?

Pourvu que Doc Brass soit en premiere ligne.

Quelqu'un sais si un jour sa arriveras en vf ? J'ai les 2 premier tome chez semic, et là je salive horriblement, sa commence a m'énerver et je sens que je vais devoir me payer des tpb en vo si sa continus :s

en français gurgle (étranglement suivi de spasmes).....