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Algernon Backwash 05/01/2008 12h10

Mon truc avec dedans les Films que je mate
 
http://images.amazon.com/images/P/B0...1.LZZZZZZZ.jpg

Etant sans taf en ce moment pour une periode plus ou moins longue,je regarde plein de films,surtout des que j'ai deja vu et que j'aime de tout mon coeur,Miller's Crossing des freres Ethan et Joel Coen est un de ceux la.
Vous les connaissez peut etre a travers d'autres films (ou celui ci tiens) comme Fargo,Big Lebowski,O' Brother ou encore Barton Fink.
Apres revision de celui ci que je n'avais pas revu depuis quelques années deja et qui au depart n'etait pas mon prefere,se hisse sans aucune difficulté a un rang tres elevé dans mon estime.
Avant de tomber dans le sempiternel "j'aime parce que...",voici avant tout non un resumé mais une amorce de l'univers et de l'ambiance du film.

http://www.moviepoopshoot.com/diatri...illeralley.jpg

Le film a lieu en 1929 en pleine prohibition et met en scene une ville (pas nommée) en proie a la corruption la plus totale sur tous les niveaux,tant au niveau de l'humain qu'au niveau des institutions.
A partir de cette cour de recré,les Coen nous racontent l'histoire d'un type (Tom joué par Gabriel Byrne) ,conseiller sur pattes d'un parrain et de la maniere dont il sera amené a créer une guerre des gangs et a choisir (ou pas) un camp.
Le film est tourné a la maniere d'un film en noir et blanc tout en ombre et en lumiere,on peut reellement parler de tableau lorsque l'on voit les images qui nous sont offertes.

http://img108.imageshack.us/img108/3...ssing04hu3.png

Au dela d'un univers graphiquement referentiel (et pourtant original),nous avons une flopée de personnages forts,tres forts.
C'est le noyeau du film,ce qui nous saute aux yeux,on les aime tous,comme s'ils avaient ete crées par notre esprit,comme si,conscients de la fiction nous allions au dela afin de vivre les sentiments transmis au lieu de s'arreter a la façade.
La base de tout film ou roman "noir" reside dans le fait que l'histoire n'est pas un but en soi,elle ne se construit pas d'elle meme elle ne prend vie qu'a travers le ressenti crée par les personnages,ici,on a l'exemple ultime,tel un Chandler (ouais je lis ses correspondances en ce moment donc forcement ça m'inspire),les Coen et leur Cast & crew nous offrent une oeuvre humaine,genereuse et surtout d'une logique narrative implacable.

http://img363.imageshack.us/img363/1...rossingdb8.jpg

Oui car quand on vous dit "l'histoire ne compte pas nanani nanana" ce n'est que partiellement vrai car d'une les situations font partie dans une certaine mesure du plot donc de ce qu'on appelle "l'histoire" et de deux et surtout parce que c'est la narration qui relie les personnages,exemple pour illustrer mes dires,Big Fish de Tim Burton qui a des persos mortels,des situations mortelles et une histoire de base forte tombe a l'eau a cause d'un manque de lien entre tout ça,un film sans ponctuation est indigeste.
Et cela les Coen l'ont saisi de maniere stupefiante et c'etait pas un coup de bol,regardez Big Lebowski pour n'en citer qu'un,ce n'est pas de la frime,un truc se dit ici,une vraie histoire et non un manifeste du vide ou encore un trc qui va te crier par tous les pores "de toute façon je veux faire passer un message politique et social caché".
Non,c'est une relle oeuvre de fiction avec un vrai coeur dedans et un mecanisme independant de tout element exterieur,bref,un chef d'oeuvre.

Deroxat (Expert en Potins) 05/01/2008 13h36

Citation:

Oui car quand on vous dit "l'histoire ne compte pas nanani nanana" ce n'est que partiellement vrai car d'une les situations font partie dans une certaine mesure du plot donc de ce qu'on appelle "l'histoire" et de deux et surtout parce que c'est la narration qui relie les personnages,exemple pour illustrer mes dires,Big Fish de Tim Burton qui a des persos mortels,des situations mortelles et une histoire de base forte tombe a l'eau a cause d'un manque de lien entre tout ça,un film sans ponctuation est indigeste.
un peu comme une phrase dont on se dit qu'on en verra jamais la fin, quoi! ;)

Algernon Backwash 05/01/2008 13h59

Citation:

Envoyé par Deroxat (Expert en Potins) (Message 713003)
un peu comme une phrase dont on se dit qu'on en verra jamais la fin, quoi! ;)

voila :p

Hob 05/01/2008 17h47

je l'ai revu , y a pas longtps .. Il fait parti de mes préférés des frerot

Algernon Backwash 05/01/2008 19h54

http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v...7/18674690.jpg

Considéré historiquement comme l'un des derniers films noirs, Point Blank (le "Point de Non Retour" en français) est réalisé par John Boorman (réal entre autres du mortel "General",du culte et derangeant "Deliverance", d' "Excalibur" ou encore de "La Foret d'Emeraude") d'aprés un roman ecrit par Richard Stark (pseudonyme de Donald Westlake,ecrivain de romans noirs et tres fun comme "l'Assassin de Papa" ou meme "le Couperet" porté recemment a l'ecran par Costa Gavras) appellé "the Hunter" (Comme une Fleur).
http://www.girishshambu.com/blog/poi...-telescope.jpg
La premice du truc est trés simple,à San Francisco,Porter (joué par le grand,trés grand Lee Marvin) est un mec qui va,accompagné de sa femme,aider un pote a voler de l'argent à Alcatraz.
Jusque la tout va bien,sauf que le pote et la femme en question vont le doubler et le laisser pour mort,volant sa part afin de rembourser l'Organisation,une espece de multinationale de la Mafia.A partir de là,Porter remis de ses emotions,va aller sonner toutes les portes afin de recuperer sa part...
Suivant ce debut de plot,le film,noir a souhait donc avec de vrais mechants et un heros encore plus mechant,un univers entierement codé a la maniere d'un grand film de detective privé au lieu de devenir un film d'action,se transformer en enorme labyrinthe kafkaïen où un homme perdu,detaché de tous reperes va s'acharner contre le sort et ebranler la réalité apparente a coups de poings et de phrases bien tournées.
http://www.brightlightsfilm.com/54/5...pointblank.jpg
Trés "Nouvelle Vague" a certains moments,le film,son personnage et ses enjeux temoignent pourtant d'une epoque anterieure,ce mur est depassé,est voué a disparaitre de maniére tragique,il appartient maintenant a la marge eloignée de la société,et tel un Marlowe ou un Spade il est habité par la Verité,ça l'obsede,il aura beau etre le pire salaud de la terre,il cognera toujours pour l'ethique et bordel ça fait plaisir mais c'est toujours vain,pour terminer cette mini critique,plus un avis qu'autre chose,je ne peux m'empecher de remettre ici la phrase que prononce Bogart a la fin du Faucon Maltais quand il se rend compte que le monde entier l'a "laché", et qu'un policier lui demandant quel est cet objet, Spade repond "This is the stuff dreams are made of..."
Et peu importe la finalité,il se battra toujours pour ces reves comme Porter.

Algernon Backwash 05/01/2008 20h12

ah et by the way,fait en 1965,et y'a eu un remake tres different mais assez cool avec Mel Gibson,Payback

Paulie Walnuts 05/01/2008 20h15

étrangement, sur une question de script, le Gibson marche bien mieux, est vachement plus pur dans la démarche (je parle du director's cut, le seul que j'ai vu, hein), et si pas Lee Marvin il y a de la guest sympatoche.
Dans ce genre là, l'épure d'une vengeance, referençant autant PB que Get Carter et les dépassant de milles bornes, je reste en adoration devant The Limey de Soderbergh

Algernon Backwash 05/01/2008 20h19

Citation:

Envoyé par L'éveil de Paulie Walnuts (Message 713207)
étrangement, sur une question de script, le Gibson marche bien mieux, est vachement plus pur dans la démarche (je parle du director's cut, le seul que j'ai vu, hein), et si pas Lee Marvin il y a de la guest sympatoche.
Dans ce genre là, l'épure d'une vengeance, referençant autant PB que Get Carter et les dépassant de milles bornes, je reste en adoration devant The Limey de Soderbergh

The Limey est mortel de chez mortel,quand je le revois j'en parlerais mais oui a voir et a rerrerevoir.
Tout a fait d'accord avec toi,le Gibson est plus fluide et bien plus bourrin,pour le Boorman en fait,je l'aime pas pour la fluidité de l'histoire en fait mais pour les enjeux liés a la representation de l'icone du gros batard et cette fin magnifique.
Get Carter je l'ai vu y'a hyper longtemps,mais genre grave je sais que je l'avais aimé mais je veux absolument me le chopper.
celui avec Caine hein pour ceux qui suivent pas...

C'étaitSaSecrétaire 05/01/2008 20h43

Voilà qui me parle. Et, ouais, remate d'urgence le Get Carter original, ça tabasse sa race de pureté, d'austérité et de classe.

C'étaitSaSecrétaire 05/01/2008 20h52

Cela dit, effectivement, à propos des adaptations de The Hunter :

Point Blank a une certaine classe formelle et une façon troublante de jouer avec le doute fantastique, hélas abandonnées trop tôt à mon goût dans le flim. Passée la première demi-heure, j'avoue que les partis pris sus-cités, la pureté amorale et quasi-muette de la trajectoire et la recherche de twists deviennent regrettablement contradictoires. Ca marche moins que ça devrait pour me conquérir totalement.

Payback réussit à faire fonctionner beaucoup plus durablement le trip semi-autiste et totalement amoral de la vengeance, c'est étrangement beaucoup plus pur, mais ça n'a pas les éclats de poésie du premier.

Le director's cut de Payback réussit à épurer encore plus la chose. Plus d'intégrité, moins de sensationnel d'une certaine façon aussi, faut voir.


Et, effectivement, comme variation sur tout ça, The Limey est un sans faute fascinant, très à même d'occire les membres féminins de ta famille.

christophe 05/01/2008 20h55

Juste pour citer Barry Sonnenfeld en directeur photo sur le Miller's Crossing... voire 3ème ou 4ème réalisateur, si je me souviens bien de certaines anecdotes.

Paulie Walnuts 05/01/2008 20h58

Et je reste circonspect sur la "logique narrative impeccable" de Miller's Crossing. Si c'est certes un enchainement brillant de petites causalités, il y a une fuite perpetuelle de ces causalités l'unes vers l'autres qui ne trouve pas la cohérence magique qu'on voit dans Big Lebowski, Blood Simple ou même des trucs plus simples comme O'Brother ou The Man Who Wasn't There. (Si, bien sur, mon propos veut dire quelque chose)
ça reste mon moins favori des bons coen (parcequ'on expulse The Hudsucker proxy, Raising Arizona et les deux derniers) et a en commun avec Barton Fink une apparence sérieuse ultra-classe, presque exempte de bouffonnerie, qui cache paradoxalement moins de subtilité que des trucs plus bouffons. Après, l'ambition de base des gars est de faire un putain de bon flim de gars à chapeau qui fument des cigarettes et tirent des revolvers, ils se placent bien dans le jeu.


(Quant à Sonnenfeld, ouais, il était directeur photo sur tous les premiers Coen)

Algernon Backwash 05/01/2008 21h06

Citation:

Envoyé par C'étaitSaSecrétaire (Message 713232)
Cela dit, effectivement, à propos des adaptations de The Hunter :

Point Blank a une certaine classe formelle et une façon troublante de jouer avec le doute fantastique, hélas abandonnées trop tôt à mon goût dans le flim. Passée la première demi-heure, j'avoue que les partis pris sus-cités, la pureté amorale et quasi-muette de la trajectoire et la recherche de twists deviennent regrettablement contradictoires. Ca marche moins que ça devrait pour me conquérir totalement.

Payback réussit à faire fonctionner beaucoup plus durablement le trip semi-autiste et totalement amoral de la vengeance, c'est étrangement beaucoup plus pur, mais ça n'a pas les éclats de poésie du premier.

Le director's cut de Payback réussit à épurer encore plus la chose. Plus d'intégrité, moins de sensationnel d'une certaine façon aussi, faut voir.


Et, effectivement, comme variation sur tout ça, The Limey est un sans faute fascinant, très à même d'occire les membres féminins de ta famille.

je veux te serrer dans mes bras poilus tellement ce que tu dis est vrai,la poesie du premier est tres tres presente a travers l'image,la representation le tout en fait,on a le temps de se poser et voir le mec evoluer alors que oui le deuxieme est plus direct et c'est limite si Porter ne frappe pas le spectateur aussi...

La logique narrative est pour moi impeccable dans le sens ou ouais c'est nawak mais c'est pas du nawak sans savoir faire,c'est maitrisé,a aucun moment l'histoire ne porte de jugement sur les personnages et pourtant tout te monte jusqu'a la fin,les mecs savent ecrire,il se passe des trucs,c'est beau.
Les Coen eux ils ont bossé sur Evil Dead ce qui est bien mieux que d'etre Sonnenfeld...


ah et C'etaitsamamabiensur,on avait dit pas les meres......

christophe 05/01/2008 21h08

Tout le contraire de Paulie, je pense que c' est le mieux écrit, celui qui a le plus de structure et le plus riche. Accessoirement, le premier film de gangsters qui les montre comme des petits garçons, avec bizarrement et sur ce que je devine, plus d' amour de la part des réalisateurs sur les persos que dans leurs autres films... A l' exception de O Brother, Where Art Thou?, so my two favourites.

Algernon Backwash 05/01/2008 21h26

Citation:

Envoyé par christophe (Message 713244)
Tout le contraire de Paulie, je pense que c' est le mieux écrit, celui qui a le plus de structure et le plus riche. Accessoirement, le premier film de gangsters qui les montre comme des petits garçons, avec bizarrement et sur ce que je devine, plus d' amour de la part des réalisateurs sur les persos que dans leurs autres films... A l' exception de O Brother, Where Art Thou?, so my two favourites.

check Key Largo ou Edward G Robinson n'est pas bien mieux qu'un gamin ou meme la plupart des films de gangster classiques,et sinon dans le genre qui tombe pile dans ce que tu dis,mate toi "Bugsy Malone" d'Alan Parker....


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