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MULTIPLE MOI 10/08/2017 15h44

Namor, the Sub-Mariner
 
1939, DC n'avait pas encore son Aquaman et Marvel n'existait pas encore quand Bill Everett (le futur papa de Daredevil) créa Namor, the Sub-Mariner pour le numéro d'avril de Motion Picture Funnies Weekly (magazine édité par First Funnies Inc).

https://i0.wp.com/comicsbeat.com/wp-...-1-panel-1.jpg


Plus qu'un super-héros, un super-anti-héros puisqu’il sera tout autant un allié qu'un ennemi des humains.

Mi-humain (par son père) / mi-atlante (par sa mère), c'est un hybride mais aussi un mutant (d'où sa capacité de voler qui n'est ni humaine ni atlante)

Il sera intégré à la continuité Marvel en 1962 dans Fantastic Four 4.
https://vignette2.wikia.nocookie.net...20100520224723

http://www.buzzcomics.net/data:image...oX9gx7BqWL/9k=

doop 10/08/2017 16h04

Attention, le motion pictures weekly n'est jamais sorti ;). C'était un comics qui devait être donné aux cinémas !

doop 10/08/2017 16h07

Bill Everett est né en 1917 à Cambridge dans le Massachussetts. Après avoir passé deux années dans la marine marchande, il fréquente la Vesper George School of Arts en 1934 avant de décrocher un travail d’illustrateur publicitaire pour le fameux Herald Tribune. Il décide ensuite de déménager à Chicago avant de revenir à New York où il ne trouve pas de travail. Un de ses amis lui propose alors de postuler chez différentes compagnies de comics, qui recherchent ardemment des dessinateurs. Suivant ce conseil, il débarque chez Centaur Publications à la fin des années 30 où il crée d’abord Skyrocket Steel (un héros à la Buck Rogers) puis Amazing Man avec Lloyd Jacquet. Comme Carl Burgos, il intègre Funnies inc avec ses camarades Max Neill, John Mahon et Frank Torpey.

Lorsque Torpey lui assigne une série pour Marvel Comics #1, c’est autour d’un verre qu’il décide, avec son ami Burgos de créer un personnage qui serait l’exact opposé de The Human Torch. Everett réutilise en réalité un ancien concept de Columbia Pictures tombé à l’eau pour des raisons techniques. Le studio de cinéma avait en effet envisagé de réaliser un sérial sur une civilisation subaquatique et une histoire d’amour entre un humain et une amphibienne. Conjointement à la sortie du feuilleton, la Columbia envisage de sortir un comic-book (intitulé motion pictures weekly) qui pourrait être distribué dans les salles de cinéma juste avant le film. La compagnie de production demande donc à Funnies inc (et indirectement à Bill Everett) de plancher sur le sujet.
Inspiré par ses recherches, ses années passées dans la marine marchande, les romans de Jack London et un poème de Samuel Taylor Coleridge (" The rime of the ancient mariner "), il se met à sa table à dessin et crée le personnage de Namor (roman à l’envers), le prince des mers et le premier super héros amphibie !


NAMOR, THE SUB-MARINER

En Antarctique, une paisible civilisation sous marine voit sa tranquillité perturbée lorsque des navires Américains bombardent des icebergs en surface, créant ainsi de multiples dégâts dans la cité. Les habitants des profondeurs ripostent et déclarent alors la guerre aux envahisseurs de la surface. Afin de préparer l’attaque, la princesse Fen est envoyée sur la terre ferme afin de séduire le commandant McKenzie, responsable de la flotte Américaine, et lui soutirer des informations. Mais la jeune princesse se retrouve prise à son propre piège : elle tombe amoureuse du commandant qui profite bien évidemment de la situation et qui l’oblige à lui livrer tous ses secrets. Lorsque McKenzie repousse brutalement et violemment les envahisseurs venus de l’océan Fen, traumatisée et honteuse, se jette par-dessus bord et retourne dans son royaume. Neuf mois plus tard naît le jeune prince Namor, issu de l’union entre Fen et McKenzie et qui va être élevé dans la haine de l’humanité et du peuple de la surface. Grâce au brassage génétique, Namor obtient des pouvoirs hors du commun : non seulement il possède une force surhumaine, mais peut en plus voler grâce à deux petites paires d’ailettes situées sur ses chevilles. Il peut enfin respirer aussi bien sur terre que dans l’eau.
Namor est l'un des tout premiers antihéros de l’histoire. On a bien évidemment déjà vu des héros implacables, mystérieux ou cruels mais jamais aussi méchants ! Cette originalité va de pair avec une approche artistique assez différente. En effet, afin de mieux différencier les scènes se déroulant sous l’eau et sur terre, Everett utilise un papier spécial composé de deux trames différentes (l'une blanche, l’autre grisée) et qui permettent selon l’artiste de mieux rendre les effets sous-marins. Ce procédé très spécial empêchera d’ailleurs la réimpression des premiers épisodes de la série jusque dans les années 80. Il n’apporte pas non plus l'avantage escompté par Finger puisque le coloriste, novice, n’en tiendra pas compte ! Le rendu est exécrable et les personnages verts, si bien qu'Everett doit revenir à une technique de dessin plus classique. Si Everett est techniquement meilleur que Burgos, la qualité du strip n’est pas non plus exceptionnelle. Tout comme son ami créateur de Human Torch, Bill Everett ne veut pas s’inspirer des autres dessinateurs mais compense son manque de technique par ses idées originales et une énergie débordante.

Lorsque Namor se décide finalement à attaquer les Etats-Unis, un seul être au monde est capable de l’arrêter et il s’agit bien évidemment de la Torche Humaine. L’idée de faire s’affronter les deux personnages phares de Marvel Comics semble être à postériori une évidence, tellement les deux héros ont des pouvoirs diamétralement opposés. C'est exactement ce que pense Goodman, très enthousiaste, qui demande à Funnies inc de réaliser l’épisode en un week-end. Les membres du studio ainsi que leurs amis se réunissent donc en urgence chez Everett afin de pouvoir rendre les pages dans les délais impartis. Pendant deux jours vont s’enchaîner dans le petit appartement du dessinateur idées, commentaires, dessins et lettrages à un rythme effréné. Les planches en cours se mélangent aux cartons de pizzas vides et aux canettes de bière. Un des artistes se voit même obligé de travailler dans la baignoire pour avoir de la place !

MULTIPLE MOI 10/08/2017 16h16

Citation:

Envoyé par doop (Message 1722020)
Attention, le motion pictures weekly n'est jamais sorti ;). C'était un comics qui devait être donné aux cinémas !

J'ignorais ce point :merci:

Patrick07 16/08/2017 11h13

Je m'interroge sur l'image du premier post. Est-elle originale ou est-elle retravaillée pour une réédition ? C'est la trame diagonale qui m'interpelle. Si c'est la trame originale, Byrne, sur son Namor des années 90's, a-t-il voulu tester un style nouveau ou a-t-il voulu rendre hommage à cette trame originelle ?

MULTIPLE MOI 17/08/2017 16h06

Pendant longtemps, je ne me suis guère intéressé à Namor.

Et puis en 1990, John Byrne :yo: reprend le personnage. Il va sans dire que je n'ai pas pu résister. :huhu: Et ma fois, je me suis pris à apprécier le prince des mers.

http://vignette2.wikia.nocookie.net/...20080605220527

MULTIPLE MOI 26/03/2019 18h05

L'excellent run de John Byrne et Jae Lee sur Namor annoncé en Omnibus pour octobre prochain (source : Amazon). :yo:

Citation:

Namor the Sub-Mariner by John Byrne and Jae Lee Omnibus Hardcover – October 15, 2019

A radical reinvention of Namor, the Sub-Mariner by comics legends John Byrne and Jae Lee! First, Byrne writes and draws the iconic Marvel hero as Namor enters the cutthroat world of corporate intrigue! The Sub-Mariner faces the subtle threat of the diabolical Marrs twins, stands trial for his attacks on New York...and gets beheaded?! Namor reforges alliances with old friends the Invaders, battles long-forgotten foes from WWII and unravels the mystery behind the resurrection of the immortal Iron Fist! Then, as Jae Lee takes the artistic reins, crafting dark and moody visuals, Namor confronts Doctor Doom and Master Khan, struggles to regain his memory - and returns to Atlantis to face a foe unlike any other!

COLLECTING: NAMOR THE SUB-MARINER 1-40, ANNUAL 1-2; MATERIAL FROM INCREDIBLE HULK ANNUAL 18; SILVER SURFER ANNUAL 5; DOCTOR STRANGE, SORCERER SUPREME ANNUAL 2

rik spoutnik 27/03/2019 13h53

J'aimais beaucoup l'ambiguïté des rapports entre les jumeaux Marrs. C'était de très bons personnages.

chouetteunhibou 27/03/2019 23h31

Citation:

Envoyé par rik spoutnik (Message 1787752)
J'aimais beaucoup l'ambiguïté des rapports entre les jumeaux Marrs. C'était de très bons personnages.

que l'on voyait aussi dans Iron Man écrit aussi par John Byrne à l'époque avec John Romita Jr aux dessins

Yaneck 28/03/2019 08h08

Jae Lee faisait couler beaucoup d'encre, alors... Et pas que sur ses planches ^^

Nortock Diab 28/03/2019 10h19

Il y a quelques jours, je feuilletais justement un Strange où il y avait un épisode de Namor et je me faisais la réflexion que c'était hyper beau.

Le run est vraiment bien au-delà du graphisme ?

Fletcher Arrowsmith 28/03/2019 11h46

Cela dépend. Cela part bien puis Byrne s'enferme dans son schéma de l'époque, proposer une série où le héros titre n'est pas le personnage principal et abimer certains personnages avec des origines douteuses.

Cela tient très bien la route du #1 au #12 avec des thèmes comme l'environnement, un support cast intéressant et surtout un véritable lien avec le passé de Namor que cela soit ses sautes d'humeurs expliquées, sa disparition et les Invaders (#10 à #12 excellents).

Puis du #13 au #24 Byrne reprend l'encrage, teste une nouvelle façon de mettre en page, mais ne convainc pas complètement sur Namorita (la pauvre) et surtout au fur et à mesure il écrit plus sur Iron Fist que sur Namor.

Citation:

Envoyé par arrowsmith
Namor #13 à #18

Par John Byrne

Ces 6 numéros forment l'équivalent d'un arc.

Byrne, dans sa première année a complètement relancé la place du prince des mers en proposant une théorie intéressante sur le sale caractère du monarque mais également en lançant la série sur des thèmes assez inédit comme l'environnement et la finance mais en les sous exploitants. Néanmoins le bilan est mitigé car l'auteur s'éparpille avec des menaces soit risibles (headhunter) ou non abouti (Sluj). Il tâtonne aussi sur l'animation du casting mis en place surtout que beaucoup de personnages sont nouveaux (Les Mars, Carrie Alexander et son père). Enfin, comme souvent, Byrne abuse (et cela ne va pas s'arranger) de guest star comme si la série ne pouvait pas exister sans les apparitions des 4FF, de Captain América. Et puis le secret de son retour (il est censé être mort) est trop rapidement éventé. ... Par contre il relance le Griffon et surtout conclue par une excellente saga en 3 parties mettant en scène les Envahisseurs.

L'épisode #13 ouvre sur le procès de Namor. C'est l'occasion de voir encore plein de Guest Stars (les FF viennent témoigner ainsi que Thor) mais cela se fait logiquement. Byrne revisite l'histoire moderne de Namor avec brio avec en toile de fond la suite de son sub plot sur Iron Fist (dans une planche où le corps de Danny Rand va être exhumé avec une radio qui donne les conclusions du procès) qui va devenir le fil rouge de toute sa seconde année.

Du #17 au #18 on va voyager en Atlantis avec la découverte d'une jeune atlante qui ressemble à s'y méprendre à Dorma l'épouse décédée de Namor, dans la banlieue New Yorkaise pour découvrir un secret de Phoebe Marrs donnant droit à un récit très touchant sur l'autisme (en autre) puis l'essentiel de l'action va se déplacer en Terre Sauvage pour la première phase du plot sur Iron Fist. Et là Byrne réussi pratiquement tout ce qu’il a raté dans sa première année.

Déjà l’environnement est correctement mis en avant et sans trop en faire on ressent bien l’exploitation par l’homme pour son propre profit des ressources protégées de la Terre Sauvage mettant en péril Atlantis mais également par projection le reste de l’humanité. Prophétique quand on compare avec aujourd’hui.
Les guests ne prennent pas trop de place ou du moins font avancer l’action en étant parties prenante (Misty Knight, Namorita, Iron Fist).

On ne s’ennuie pas avec une histoire assez dense sans être trop longue et une progression dans l’action gérée par des cliffhangers judicieux et surprenant comme l’identité du méchant et les révélations sur le retour d’Iron Fist. J’ai senti Byrne plus à l’aise sur la maitrise de la continuité Marvel dans la suite de son histoire sur les envahisseurs : rappel de la fin de la série Power Man & Iron Fist, évocation des liens de certains personnages avec le reste de l’univers Marvel (Iron Fist et les X-Men mais Namor ne l’a jamais rencontré ; lien avec le méchant de l’histoire) mais également le lien avec la série Iron Man qu’il écrivait alors mettant un peu plus de poids sur la place des Marrs. La gestion des sub plots suit son cours (un avec le Punisher, un autre avec le retour de Dorma) et l’artiste canadien sait écrire sous format feuilletonesque car à la fin du #18 tout n’est pas terminé et cela appelle une suite. Au passage j’ai à nouveau apprécié un des rebondissements à savoir la motivation de Meachum qui se clôt dans une dernière planche terrible sur une place perdu au paradis, le tout sublimé par un dessin superbe.

La place de Namorita et du Griffon sont bien gérés et les deux s’insèrent logiquement dans la trame globale en ayant une juste place. Enfin la finance est de retour avec une première touche dans le récit bouleversant de Phobe Marrs puis quand Namor laisse sa place à Desmond, Caleb Alexander faisant un retour remarqué, mettant en place les requins de Wall Street et leur lien avec les milieux de la drogue (d’où le Punisher).

Bref du bon travail pour une histoire intéressante, pleine de rebondissement sublimé par les dessins de John Byrne très à l’aise sur cette série, tout en expérimentation. Glynis Wein-Oliver qui s’occupe de la colorisation sublimant les planches de Byrne mais surtout avec une palette de couleurs s’adaptant à l’environnement décrit (banlieue new yorkaise et sa grisaille, des tons bleus avec reflets pour les fonds marins et des couleurs chaudes pour la Terre Sauvage).

A partir du #26 c'est le rebond avec l'arrivée de Jae Lee aux dessins. Cela part bien, mais on sent que Byrne se lasse déjà. L'amnésie de Namor fait pshitt, le saut dans le temps de quelques mois n'est pas bien utilisé et surtout il laisse en plan une nouvelle saga autour des mythes d'Atlantis en concluant de façon peu convaincante la précédente (Namor bucheron activiste). C'est Bob Harras qui reprend (à partir du #33) avec panache je trouve même sil il est lâché par Jae Lee sur les 2 derniers numéros (#39 et #40).

Fred le mallrat 28/03/2019 17h06

Oui les invaders sont vraiment chouette... avant ca me fait penser un peu à AF parfois.. de bosn episodes puis certains moins bon... et aprés c est typique AF avec parfois l impression de pas avoir l interieur de la série que tu achetes.
J ai un assez bon souvenir de la periode Jae Lee par contre.

mellencamp 28/03/2019 17h29

L'arc Invaders ça a carrément été mes premiers épisodes de Byrne le dessinateur, avant même ma découverte de tout le reste. Autant dire que j'en ai pris plein les mirettes.

rik spoutnik 31/03/2019 12h35

C'était fabuleux, comme un echo de son passage sur Captain América.


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