La rentrée des critiques - Wake me up when September ends
Justice League #7
Fin du gros glougi-boulga cosmique de Scott Snyder pour sa première saga. J'ai aimé la folie des concepts, le dynamisme des rebondissements, la brutalité des événements, et tout ce fatras cosmico-mystique, rempli de punchlines et de moments chocs. C'était cool et fun, oui, et les menaces sont "dignes" de la JL. Mais, bon sang, que ce fut brouillon. Ce #7 rend les choses un peu plus lisibles, même si l'amoncellement de menaces et d'apocalypses de chaque côté (chaque groupe a sa mission impossible à réaliser) peut lasser. Les dialogues sauvent néanmoins la chose, ainsi que les nombreux clins d'œil au passé de l'univers DC, et ses grandes sagas. Scott Snyder a été très clairement trop ambitieux ici, mais l'ensemble reste fun, car emporté par une fougue totale, une envie d'aller très vite, très loin, très haut ; ça ne fonctionne pas vraiment, mais l'effort est louable, et j'ai suivi cette vague, même si je note les défauts. Jim Cheung, néanmoins, livre un travail extraordinaire et superbe, qui souligne tous les éléments du récit ; c'est beau et fort. Son trait, avec la folie des concepts, le dynamisme total, et surtout le sens de camaraderie et des dialogues qu'on retrouve ici, ce sont clairement les points forts d'un titre qui évoque une équipe unie d'amis, qui s'ouvre aux autres et entend lutter contre l'obscurité. Scott Snyder arrive à me faire croire à ça ; c'est déjà bien, mais il faudra être plus carré (et peut-être moins foufou) pour la suite. |
Batman #54
Tom King continue de gérer les conséquences du non-mariage de Bruce. Après trois épisodes, un peu longs mais d'une puissance émotionnelle et symbolique totale, sur Bruce qui en vient à douter de Batman, et remet donc en question son univers entier, focus ici sur la relation entre lui et Dick. Avec des planches superbes de Matt Wagner, si délicieux aux traits et si indiqué dans cette histoire d'héritage et d'émotion, le scénariste reprend sa meilleure plume pour écrire sur son point fort : les émotions, les relations humaines. Le lien Bruce-Dick est ici parfaitement représenté, par des allers-retours malins et pertinents dans le passé. C'est simple, c'est beau, c'est pur, c'est fort - et la relation en est encore plus consolidée, tant Dick apparaît ici comme le sauveur potentiel de son père et/ou grand-frère, imposant sa présence et son humour pour tenter de forcer Bruce à craquer, enfin. C'est le Tom King que j'aime et que j'adore, ici. Un délice. |
Citation:
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Tu n'as pas tort, d'autant plus que Snyder a fait du teasing sur un autre événement à sa main.
Maintenant, si les thèmes sont similaires, le fond et la forme diffèrent : ce ne sont pas des mini-séries, elles ne mènent pas encore à une direction spécifique (c'est l'inverse : JL, JLD, JLO, Titans débouchent d'une même origine), et il y a un "lien" entre ces histoires via les échanges entre les personnages. Là où les préludes d'Infinite Crisis jouaient, à raison, la carte du mystère et du suspense. Perso', j'aime bien ce sentiment de cohérence et d'univers partagé : après un événement cataclysmique, beaucoup de titres suivent, sont impactés, et les personnages réagissent à cela ; juste, différemment. Ca me plaît. |
Ce qui me chiffonne c'est qu'en dépit du respect que j'ai pour Tynion je n'arrive pas à voir dans JLD qu'une nouvelle version de Day of Vengeance/Shadowpact. J'espère tout de même que le titre va trouver son identité propre.
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N'ayant pas lu ces derniers (en tout cas, pas plus que Day of Vengeance), je ne te suis pas sur ce manque d'identité propre, mais je peux comprendre.
Perso', j'aime bien, c'est déjà ça. ;) |
Death of Inhumans #3
Le régal continue ; l'horreur aussi. Après la fin terriblement choquante du #2, Donny Cates gère la suite, et notamment les réactions des intervenants à ce qui peut s'apparenter à une victoire des Krees ; mais temporaire, car la réplique arrive - et si le pire se prépare, ce qui intervient déjà est terrible. Et épique. Avec un sens aigu du rythme, des dialogues, une rédaction idéale de la voix off, Cates créé une ambiance crépusculaire et terrible. D'une lourdeur absolue, d'un désespoir terrible, cette mini-série prend aux tripes, et donne une aura à ses personnages, qu'il n'avait plus depuis bien longtemps. Black Bolt est épique et terrible. Medusa est sûrement la monarque la plus dangereuse de l'univers (la punchline sur l'appel aux héros est superbe). Karnak est bad-ass. Mais, surtout, Ronan retrouve de la grandeur et, si je suis franchement surpris du cliffhanger (tant sur l'évolution de ce personnage que sur son lien avec Lockjaw), j'ai clairement envie de lire, très vite, la suite. Avec un Ariel Olivetti dans la sobriété et l'efficacité, et des planches propres et belles, ça donne encore un numéro terrible, étouffant, brutal, mais envoûtant. Une très, très belle surprise - bien que totalement désespérée, et désespérante. |
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Je ne connaissais pas Cates mais son style m'a bien plu. |
Astonishing X-Men #15
Matthew Rosenberg continue sa bonne gestion de sa bande de losers, en les enfonçant encore dans les ennuis, qu'ils provoquent eux-mêmes. Avec un bon sens des dialogues, et une bonne approche de Havok, l'auteur parvient à montrer le pathétisme de ces personnages, mais à leur donner du coup une aura et une stature qu'ils n'avaient plus depuis longtemps ; des losers magnifiques, clairement. Même si l'intrigue autour, mêlant Reavers et ONE, ne me passionne pas (jamais été intéressé par ces groupes), le coeur de cette série, à savoir les relations entre ces laissés-pour-compte qui ont conscience d'avoir été jadis quelque chose mais ne le sont plus depuis longtemps, me plaît toujours autant. Rosenberg assure, dans cette série atypique mais solide, avec suffisamment d'humour au second degré pour que ça passe bien. Cette bande de bras cassés me plaît, dommage que Greg Land soit là - et pas là, en fait. Si je n'adhère pas au style du dessinateur, l'aide apportée par Neil Edwards tranche dans le numéro, et ça donne un ensemble hybride, juste pas beau. Dommage. |
Déjà merci pour tes avis
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Je regrette tout de même de pas réussir à aimer malgré la présence de Hawkgirl. Citation:
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Après, je pense que, comme c'est parti, cette période de la JL, dans son ensemble, ne te plaira pas. Citation:
Plusieurs personnages "récents" sont tués. Les Krees évoquent les Inhumains sur Terre, comme Miss Marvel. Et les Inhumains "originaux" se battent pour les protéger... puis, venger leurs pertes. Citation:
En gros, ça aurait pu être un nouveau #1, sans souci. |
Adventures of the Super Sons 2
https://nsa39.casimages.com/img/2018...2143904280.jpg Robin est toujours captif, et Super-boy sans pouvoir. Mais ça n'empêche pas Jon à tenir la dragée haute au gang de jeune super vilains. C'est seulement avec Jon menacé par Joker que Jon cesse de se battre. Il va être ensuite contrôler par un méchant terrien a qui Rex Luthor a demandé l'aide. Mais little Joker demande l'aide de Damien, quel est son double jeux, et que veux faire Rex d'un hypercube. Avis : Couverture - Même si je l'aime pas trop (Il ne restait plus de variant) elle est bien faite et est en lien. 1.5/2 Scénario - Plutôt bien fait et fun. J'ai apprécier le travail sur la gang de jeune et d'où ils viennent. 3/3 Dessins - Barbery donne des planches très fun. 3/3 Sentiments - Toujours mitigé par ce titre, mais à chaque numéro il arrivent à me convaincre un peu plus. Bien meilleurs que le volume précédent des Super Sons. 1.5/2 9.5/10 |
Immortal Hulk #5
Encore une immense réussite, mais toujours une atmosphère lourde et terrible dans ce titre. Al Ewing lâche définitivement les chevaux dans cet épisode, mais pas uniquement parce qu'on a (enfin diraient certains) droit à un vrai combat, un affrontement plein de violence, de fureur, de destruction, et de sales coups. Non, l'auteur donne aussi une sorte de sens aux éléments dispersés jusque-là, et en profite pour sortir une carte-joker surprenante, un élément qu'on ne pouvait pas voir venir mais qui change entièrement l'équilibre de la baston. C'est bien vu, ça fonctionne très bien sur le moment, ça permet de changer l'équilibre trouvé jusque-là avec un Hulk intelligent, sadique voire cruel mais surtout en contrôle total ; c'est terminé. Le scénariste n'a pas peur, donc, de révolutionner les principes à peine posés, et de prendre à bras-le-corps les pièces les plus "dures" de la franchise ; courageux, d'autant qu'il a sûrement livré les meilleurs éléments sur Sasquatch depuis longtemps. Je suis curieux de lire la suite, de ce titre auto-contenu très bien écrit... mais, surtout, extrêmement bien dessiné. Joe Bennett s'en sort aussi bien que dans les épisodes précédents, avec ici la brutalité totale des coups et des personnages. Bravo. |
Ma dernière lecture de la semaine.
Thanos Legacy 1 https://nsa39.casimages.com/img/2018...3226604465.jpg Qui est Thanos ? Ou est Thanos ... Mieux pourquoi est Thanos ! :D Un rapide rappel de sa rencontre avec son futur (King Thanos) et comment il cherche à éviter se dernier. Avec un petit bonjours à Mephisto au passage :huhu: Puis les événements de Infinity Wars ... Et cates ramène à son chevet Cosmic Ghost Rider et un Starfox qui semble avoir pris cher (Infinity Sibiling me semblait pas canon ?) Qui est Gamora ? Mieux pourquoi est Gamora ! La seconde histoire toute muette nous contes une mission de Thanos pour la jeune enfant qu'était encore Gamora. Avis : Couverture - Belle couv mais pas en lien. Certes Thanos devant cette énorme statue peut représenter les nouveaux auteurs devant ce que d'autres avant eux ont construit. 1.5/2 Scénario - J'ai trouvé ça étrange de faire le petit résumé d'événement pas si lointain. Mais bon on va dire que certain sont utile pour mettre le newbie dans le bain (Gamora), par contre tout la partie King Thanos peut risquer de les perdre. Ensuite j'ai trouvé facile que Cates ramène Frank. Encore qu'il cite son nom en allant voir Mephisto, c'était plutôt sympa, comme le lien à Damnation d'ailleurs (Cates s'aime-t-il a faire des références à ses autres scénario ou veut-il prouver avoir une vision à long terme - Guardian of the galaxy. Bon il fait référence à Thor aussi pour être tout à fait honnête). Le second scénario est bien meilleur même si je l'attendait pas dans ce titre. 2/3 Dessin - Pour la première histoire je n'ai pas aimé. Trop étrange son dessin à part Sur cosmic Franck ça fonctionne pas. Pire le fameux moment de Gamora est laid au lieu d'être puissant. Et comme si ça ne suffisait pas derrière la seconde histoire à de très bon dessin qui renforce l'impression d'avoir un niveau loin d'être suffisant pour la première. 2/3 Sentiments - J'ai pas aimé. C'est pas ce que j'attendais. Ils ont quoi à lancer des titres sans le personnage qui fait partit du titre. Bon ok c'est ce qu'il laisse, mais c'est pas ce que j'attendais. La série Thanos démarrait bien mieux. Cates me déçoit donc. 0/2 |
- Avengers #7 : j'ai décidé de donner une seconde chance à la série, en prévision du nouvel arc qui sera dessiné par David Marquez (dont la ponctualité devrait assurer à l'histoire une plus grande cohérence graphique).
Avant cela, Jason Aaron propose ce one-shot sur l'origine du premier Ghost Rider. Ce n'est qu'à moitié convaincant car il n'a rien d'original à raconter... Et c'est dommage parce que je me disais en le lisant, cet épisode, qu'il y avait matière avec des Avengers préhistoriques à une mini-série déjantée, drôle, comme Cosmic Ghost Rider ou même Nextwave. Mais Aaron a perdu son sens de l'humour et avec, une partie de son inspiration. Il faut donc se consoler avec les dessins de Sara Pichelli qui affiche, elle, une grande forme. Son trait est mis en valeur par les couleurs de Justin Ponsor, mais qu'on ne se méprenne pas comme j'ai pu le lire par ailleurs, l'artiste reste Pichelli et un coloriste ne redessine pas un comic-book. Frustrant, mais beau. - United States vs. Murder Inc. #1 : troisième titre "Jinxworld" hébergé chez DC, et nouvelle réussite. Bendis pète la forme depuis son transfert : il fait le job avec Superman, et se fait plaisir avec ses creator-owned, de haut niveau. Cette fois, il nous plonge dans la vie d'une gamine dont l'oncle fait une tueuse suite à la mort de son père. Récit d'initiation et série noire, le début est très accrocheur et la suite va encore élargir le point de vue (puisque, comme le suggère le titre, l'intrigue va opposer le crime organisé à la loi de l'Etat). Mike Avon Oeming applique un traitement percutant à cette histoire, loin de tout réalisme, ce qui accentue l'aspect miroir déformant du propos et fait passer des scènes qui, sans ça, serait d'une brutalité trop premier degré. Avec une palette de couleurs réduite, il y a une théâtralisation passionnante du graphisme. Epatant tout simplement. (A suivre...) |
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