Fletcher Arrowsmith |
04/05/2015 23h14 |
Spider-man hs 5 : Learning to crawl
SPIDER-MAN HS 5 : LEARNING TO CRAWL
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Dan Slott et Ramón Pérez vous proposent de découvrir les débuts de Peter Parker en tant que Spider-Man ! Cette mini-série complète relate un aspect méconnu d'une histoire pourtant célèbre. (Contient les épisodes US Amazing Spider-Man (2014) 1(VII), 1.1-1.5)
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Je suis friand de ce type de récit qui nous replonge dans les origines d'un héros en essayant d'apporter de la modernité. Ce Learning to Crawl se situe entre Chapter One de Byrne (bof) et Untold Tales of Spider-Man de Kurt Busiek (le haut du panier).
Dan Slott a du mal à trouver son rythme dans son récit et hésite en permanence entre hommages trop respectueux et modernisation radicale des premiers pas de Peter Parker/Spider-Man. Ramón Perez s'inspire de Jack Ditko pour son spider-Man (bon point) mais dessine Peter et Aunt May comme dans les années 60. A côté de cela Slott multiplie les allusions à la modernité avec des iphone, internet, des ordinateurs mais oublie d'insérer un totem comme le microscope et nous montre une affiche d'Iron Man avec sa première armure.
Le fil rouge est également assez bancale avec la création du personnage de Clash qui se veut être la face opposée de Peter Parker/Spider-Man sauf que sur 5 épisodes c'est un peu lourd et donne un récit décompressé surtout que Spider-Man a du mal à s'en débarrasser mais va le vaincre trop facilement sur la fin.
En fait Slott ne prend pas son temps. Il oublie que puiser dans le côté nostalgique ce n'est pas que nous ressortir des personnages mythiques au détour d'un dialogue ou d'une case ou encore des situations bien connues (et à ce jeu là Busiek et Byrne ont fait mieux) mais c'est également restituer une atmosphère, une ambiance. Et là c'est souvent raté car il précipite l'action (le retournement de situation dans le #5 est impressionnant dès le début le l'épisode).
Enfin la dernière erreur de Slott dans cette cette façon de courir plusieurs lièvres à la fois c'est d'avoir écrit une saga dont les éléments qui va mettre en place vont éventuellement pouvoir lui servir dans la on going. Du coup mis à part Aunt May et un peu JJJ on oublie tout les fabuleux personnages crées par Stan Lee et place à des nouveaux, bien fades qui risques rapidement de tomber dans l'oublie (si ce n'est pas déjà fait).
Et pourtant grâce à la prestation graphique de Ramón Perez on se laisse porter par le récit qui parvient par fulgurance (malheureusement) à nous replonger dans le bon vieux tisseur de chez les familles que l'on aime. C'est dans ces moments nostaligue où Peter redevient ce loser si attachant, où Aunt May vient le sermonner en lui rappelant la figure paternelle qui est partie trop tôt, Ben, et que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsablitées que Learning to Crawl prend enfin tous son sens.
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