Batman, Jacques Attali, meme combat ?
 

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Hello touti,

je viens de lire le bouquin de Jacques Attali sur le devenir soi chez Fayard.

Comme certains le savent déjà, le développement personnel m'intéresse, en fait tout ce qui concerne le fonctionnement humain, mental, physique et sociétal m'intéresse. Toujours sous un angle créatif bien-sûr et pas forcément historique ou éthique.

Je ne suis pas spécialement fan d'Attali en soi, que je trouve souvent partisan, voir dangereux dans sa manière d'influencer la société française depuis des décennies. Je partage par contre une curiosité et une ouverture de pensée et de la nouveauté assez similaire. On pourra discuter de cette problématique plus tard, mais ce n'est pas l'objet de départ de ce post, on est sur un forum de comics et je ne l'oublie pas!

Alors, justement, la thématique du bouquin est le "devenir soi", problématique classique du développement personnel qui amène autant à du positif qu'a du négatif aussi ( encore une fois, ceci n'est pas l'objet de ce post).

Attali présente le blocage et la faillite du monde d'aujourd'hui par une incapacité a être pro actif, a se contenter de réclamer les choses, en somme, attendre d'être sauvé par les autres. Et pour lutter contre cela, il s'appuie sur le concept du " devenir soi" ( tiré de pleins de philosophie ou même de religions d'ailleurs). Concept de l'arrachement a nos verrous éducationnels, catégories sociales, sexuelles ou autres.

Que "devenir soi" est d'abord la sortie par le haut de sa propre vie et de ses propres blocages, mais par la même, sortir la société dans son entier de son marasme pour l'emmener vers le haut.

Et c'est là que le comics, pour être plus précis, le super-héros entre en action. Il précise les 5 étapes pour obtenir cette fameuse étape du "devenir soi".Etapes que je trouve plutôt juste.

Je les égrène ici;

1- Prendre conscience de son aliénation
2- Se respecter et se faire respecter
3- Ne rien attendre des autres
4- Prendre conscience de son unicité
5- Se trouver, se choisir

Alors comme certains l'ont peut-être déjà remarqué, ce parcours ressemble pas mal a la structure du mythe décortiqué notamment par Joseph Campbell dans le héros au 1000 visages.

Pour ceux qui ne savent pas, ce livre fut l'une des bases narrative au destin des Skywalker dans la série de film Star Wars et donc une des lectures, voir documentation de G. Lucas, quand il a crée cet univers. Mais c'est aussi l'une des sources de pas mal de scénaristes de cinéma du siécle dernier voir plus généralement d'auteurs de genres ( sf, western, polars,...). On en retrouve des morceaux dans le travail de Tolkien, des Wachowski, chez Moore et d'autres ( pareil, on pourra détailler plus tard) et surtout dans pas mal de religions.

Mais surtout, dans le comics, on a toutes ces étapes concernant précisément le personnage de Batman. Certes, il n'est pas le seul, mais c'est l'un des plus emblématiques de ce parcours et c'est ce que je voulais partager avec vous.

Alors super-héros et développement personnel, même combat? C'est ce que nous allons voir dans les posts suivants!

Merci de votre écoute !

Dans le cas de Batman, je doute que la partie "Prendre conscience de son aliénation" ait été assimilée.

Si Bruce Wayne n'avait ne serait-ce que la cervelle d'un joueur de foot, plutôt que de jouer aux vengeurs masqués afin de soit-disant sauver Gotham, il utiliserait son statut de milliardaire pour créer des logements, des emplois, construirait des écoles, etc...

moi j'attends surtout le bouquin de développement personnel de Batman maintenant, c'est malin.
le chapitre sur "comment accepter la mort de ses parents en vivant avec un gamin" est potentiellement savoureux.

ouais, juste avant le chapitre "je vais voir les clowns au cirque et je reste zen" :)

Z'estes méchants, l'interrogation d'Axl est intéressante.

Par contre, le titre du topic flingue tout. ;)

ah la la, je suis curieux, surtout que s’intéresser au "fonctionnement humain, mental, physique et sociétal " et au développement personnel, y a comme un oxymore théorique.

Attali nous ressort "vive la crise" version new age et narcissique. Ce sur quoi Attali insiste dans son devenir soi c'est surtout sur l'impératif à ne pas s'organiser collectivement, seul base d'un individualisme émancipateur ( l'organisation collective permettant de ne pas dépendre de son milieu d'origine) en promouvant un empowerment à l'américaine narcissique et pour le coup aliénant puisque reposant sur une identification promu par la société façon alcoolique anonyme inversé "je suis alcoolique et c'est pas bien à "je suis noir et c'est bien", "je suis gay et c'est bien" etc.

Comme si on se réduisait à une définition fut elle celle de "soi"

le couple théorique ce n'est pas soi/individualisme versus société/aliénation, c'est sujet/indivualisme/collectif versus soi/famille/classe sociale.

Autant dire que dès le départ Attali noie le poisson comme le développement personnel :

"le développement personnel, c'est de la masturbation" Tyler Durden

J'avais jamais fait gaffe au sens de cette phrase dans fight club, c'est vrai que l'auteur (Chuck Cecicela, c'est compliqué comme blase) a l'air fasciné par les thérapies de groupe (il en parle dans "survivant" aussi) Mais du coup c'est pas contradictoire avec ton propos ?Les prises de parole en public, dans le gymnase du lycée, à l'américaine c'est plutôt pas individuel (non ??) .

J'suis pas calé en la matière, j'ai jamais lu un bouquin la dessus (si ouais l'alchimiste ahah) j'ai cliqué parce que titre m'a fait marrer :gni:

palahniuk pointe souvent l'inanité de ces thérapies et leur coté mortifères : identification à sa "maladie", faire valoir narcissique et culpabilisateur etc.

Cest groupe sont des répliqua de groupes familiaux fantasmés : le groupe fusion, tous pareil, tous les même mots, tous pécheurs et dieu au milieu.

le groupe politique et individualiste ne repose généralement pas sur la fusion, il donne au contraire les moyens à l'individu de ne pas dépendre du groupe qui est le sien à la base et auquel il ne s'identifie jamais complétement, quand il ne le rejette pas (mais ça, c'est plus la mode d'aujourd'hui)

L'exemple standard, c'est la sécurité sociale : cotisation, et pas impôts, cotisations donc, gestion par des représentants du groupe et non de l'état (c'est plus vrai) qui permet à chacun de recevoir selon ses besoins indépendamment de toute forme contractuelle (droit et devoir mon cul)

C'est la base d'un individualisme émancipateur.

Pour dire tout cela très vite

As tu déjà ouvert un comics de Batman?
il est dit partout que Wayne Corp fout du fric dans plein de ces choses là déjà...
je voudrais lire le bouquin de Bruce Wayne à propos de la finance responsable...