Je reste adepte d'un auteur attitré avec fill in, j'aime lire ce type de séries. C'est pour ça que j'accroche tant à Thor qui, avec Dauterman, impose une vision de l'univers de Thor. Comme j'aimais beaucoup aussi Bradshaw sur Wolverine and the X-Men, Howard Porter sur JL 3000 ou JLA, Samnee sur DD, Capullo sur Batman entre autres !
Les séries à roulement comme ça, c'est peut-être trop de poudre aux yeux et le lectorat risque de ne guère s'identifier aux personnages. Ca risque d'être aussi vide que des n°1 tous les 3 n°...
Enfin, je vais juger sur pièces...

Je suis très accroché par The Terrifics parce que Lemire m'intéresse comme scénariste, et puis Reis et Shaner à la suite, ça ne se refuse pas. Même si Reis ne revient pas et que seul Shaner dessine ensuite, je serai comblé (sur son Tumblr, il est en tout cas très enthousiaste, désireux de se rattraper après les difficultés rencontrées sur "Future Quest" - où il avoue avoir été dépassé par l'ampleur de l'histoire, du casting et les délais - et semble avoir bien avancé, même s'il ne montre quasi-rien pour l'instant car DC veut garder la surprise jusqu'en Février).

"Silencer" ne profitera de Romita Jr que trois n° puisqu'il est engagé pour le nouveau volume de "Kick-Ass".

Mais j'aime le principe de cette collection qui mise sur les artistes, c'est une vraie proposition, risquée certes car les dessinateurs annoncés ne sont pas tous rapides, mais peut-être DC laissera filer les deadlines pour assurer aux projets une cohérence graphique.

Evidemment, s'attacher les services de dessinateurs qui assurent mensuellement est un plus indéniable, mais il faut admettre que ce sont des raretés. On ne trouve pas facilement des Immonen, Samnee, Capullo, d'abord parce que, en plus du talent, ces gars-là se distinguent par leur discipline : ils ont acquis leur statut en le gagnant, en bossant comme des fous. Je ne dis pas que les autres sont des feignasses ou roulent au ralenti, mais quelque part, je crois qu'il y a des artistes qui vivent littéralement dessin, pour ceux-là dessiner beaucoup (quasi tout le temps) est naturel.
Quand on demandait à Giraud/Moebius comment il pratiquait, il se contentait de dire qu'il dessinait presque en permanence comme un sportif, pour faire de l'exercice, expérimenter, rester dans l'énergie, le mouvement. On voit bien là le côté laborieux du dessin pour aboutir à un résultat qui, pourtant, a l'air de couler de source.

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