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Niglo 28/02/2007 13h08

Citation:

Envoyé par Mr Gumby
Pour les numéros 7 et 8 si une bonne âme veut bien compléter mes dires, il aura droit à une photo de mon coude nu.

La proposition est trop tentante... En même temps je suis embêté, je n'ai pas le #7. Mais je peux toucher deux mots du dernier.


Un seul récit au sommaire, signé Joe Lansdale et John Lucas. Une histoire à base de fraude à l'assurance, de femme fatale zombifiée et d'extraterrestre en panne. C'est assez anecdotique mais plutôt plaisant à lire.

Pour me faire pardonner de ne pas avoir le #7 en stock, je propose à la place la pub de fin de mag pour le #9, jamais paru :


Mr Gumby 28/02/2007 15h45

Merci bien Niglo. Nous allons finir par y arriver. J'ai cru lire que ce n°9 avait été terminé même s'il n'a pourtant jamais été sorti.

Comme tu n'es qu'un vilain stakhanoviste et que je ne peux plus te donner de points verts tu as droit pour ce n° 7 à une photo de mes genoux :


Niglo 28/02/2007 15h51

C'est beau comme du David Hamilton torché à la Kanterbraü :love:

Fix 01/03/2007 18h33

Je reconnais celui qui sert aux reprises de volée.

Mr Gumby 04/03/2007 22h07

« Ce matin j'écoutais l'amusante émission de Philippe Collin « Panique au Mangin Palace » sur France Inter et je me disais que finalement la drogue ça a du bon. Malgré les quelques effets physiologiques et psychologiques regrettables dont on nous rebat les oreilles, les études montrent qu'une oeuvre sous L.S.D. est 17% plus amusante et 38% plus originale que n'importe quelle création sous verveine. Problème : le dimanche mon dealer de service va chez sa mamie Toutoune pour manger du poulet. A défaut de psychotrope, je me vois donc obliger de me tourner vers ce que j'ai de plus hallucinatoire en bibliothèque.»


En 1994, je lisais mes premiers numéros de Shade the changing man et même si je n'y entravais vraiment pas grand chose je me disais que je tenais entre mes mains un truc totalement fondamental dans mon parcours de lecteur d'illustré. C'est donc très heureux que je vis qu'une collaboration entre ce barjot de scénariste et le frappé qui commettait ces couvertures improbables venait d'être rééditée en prestige format chez DC Vertigo. Je me suis donc jeté avec avidité sur Rogan Gosh de Peter Milligan et Brendan McCarthy.


Je n'ai compris bien plus tard que ça reprenait les épisodes d'un truc paru en 1990 dans l'anthologie à thème musical Revolver (affiliée à la revue 2000AD).

Dire en quelques lignes ce que ça raconte tient de la funambulie avec jonglage de tronçonneuses. C'est en gros la collision d'au moins 3 récits entrelacés entre eux. Rudyard kipling fume de l'opium et rêve, un jeune homme venant de se faire larguer rumine sévèrement et finit par se suicider, enfin Dean Cripps va manger dans un resto indien et se retrouve propulser avec le serveur Raju Dawhan dans les aventures psychédéliques du Kharmanaute Roghan Gosh. Celui là même que Kipling est venu voir pour des emmerdes kharmiques.

Ok, c'est pas très clair et c'est très amusant de voir Milligan essayer timidement d'expliquer en postface que c'est tout ça en même temps et que pour apprécier le truc il suffit de se laisser aller un peu.


En effet ce qui m'épate le plus dans cette BD c'est que qu'elle arrive à être totalement déroutante et profondément touchante. Le grand spectacle psychotronique et bollywoodien est ainsi au rendez vous avec un graphisme d'une richesse totalement inépuisable mais en plus il y a une profusion de thèmes et une sensibilité épatante qui rend chaque relecture passionnante. McCarthy explique quelque part qu'une des choses qui lui plaisait dans les comics indien de sa jeunesse c'était le côté carton pâte et fausse dorure de l'ensemble. On retrouve ça dans cette cosmogonie un peu toc et pas dupe de l'être. Attention cela ne relève aucunement d'un cynisme quelconque. Pas de parodie donc, juste une salubre goutte de lucidité dans un océan de délire.

McCarthy et Milligan expliquent en interview que plutôt qu'un classique partage des tâches dessin/scénario, Rogan Gosh est une oeuvre à quatre mains ou chacun des duettistes apporte ces propres expériences. Je pense que c'est en partie l'ajout très subtil d'éléments extrêmement personnels des deux auteurs qui donnent cette touche si particulière à cette oeuvre qui arrive à être spectaculaire, destabilisante et touchante à la fois.

Alors ne vous laissez pas impressionné par le premier coup d'oeil et plonger dans l'opulence généreuse d'un voyage surprenant, drôle et émouvant qui ne vous mènera jamais là où vous vous attendiez à arriver.

PS : Il est également beaucoup question de cuisine indienne dans ce bouquin. Le « super héros » Rogan Gosh tient son nom d'un plat dont je vous offre avec plaisir la recette. Bon appétit.

C'étaitSaSecrétaire 04/03/2007 22h20

Oui. Oui. Oui.

C'étaitSaSecrétaire 04/03/2007 22h28

Ca fait partie des rares illustrés que j'ai lus mais que je cherche désespérément à posséder.

Je pense qu'il fait partie (même si ce n'est pas non plus l'un des chefs d'oeuvres ultimes du 9ème art) de Sept Piliers de ma Foi Séquentielle.

Très important dans ma tête, comme bd.

Niglo 04/03/2007 22h30

En fait, je ne suis même pas sûr que la lecture de Rogan Gosh soit légale. Néanmoins c'est une expérience que je recommande à tout le monde.

C'étaitSaSecrétaire 04/03/2007 22h34

Apparemment, cette bd serait en violation de conditionnelle, ce qui expliquerait qu'on ait autant de mal à la trouver.
La Police de la Fiction a apparemment organisé une traque-coup de poing en 2003, sans succés.

Paulie Walnuts 05/03/2007 00h11

Oui, oh.
si, c'est un des chefs d'oeuvres du medium, sans avoir rien à voir avec les raisons pour lesquelles les autres chefs d'oeuvres sont des chefs d'oeuvre. Je n'ai longtemps pas compris l'attachement de Milligan et McCarthy pour cette bd, lui préférant les Skins et Hollow Circus (lus aboutis sur des critères qualitatifs et tout aussi uniques) ou presque pour la revolution qu'ils apportent les Strange Days. Mais celle-ci est tout eux, tellement eux, que la qualité n'est même plus l'argument dominant. Il serait dur de lire deux fois la même bd en lisant Rogan Gosh, une vision donne l'impression d'un vague flan, et c'en est un, une autre de pure poésie, une focalisant sur l'imaginaire et l'autre sur le poids emotionnel du truc.
C'est mon livre de chevet, au vrai sens du terme, je ne le lis presque jamais mais l'ouvre presque tous les jours, pouvant prendre une page ou deux, lire une séquence ou juste focaliser sur un dessin hypnotisant et c'est toujours la page, la scène, la case, la ligne centrale de la bd, puisqu'on est toujours du début à la fin "pile au moment où". On ouvre pour prendre un bout de Rogan Gosh comme on le fait avec de la poésie, avec une bible, avec Ulysses ou La Société du Spectacle ou certains ACME (ou comme j'aimerai pouvoir faire avec un flim comme Sans Soleil), l'oeuvre réélle n'est jamais englobable, on n'ose même pas la lire "vraiment" mais on peut en choper des bouts et les effets qu'ils provoquent fonctionnent toujours, toujours differemment.
Le Do-It-Yourself comic est unique, j'aimerai juste y arracher cet article inutile de Milligan (s'il n'y avait pas autour de si jolis dessins) qui nous dit comment lire sa bd, What the Fuck? Ce genre de trucs est déja débile d'habitude mais encore plus crétins quand au sein même de la bd tout est expliqué...
-Oh Yes, that Milligan and McCarthy must be making so much money. Everybloodybody is buying Rogan Gosh... But please, what is it about?
-Oh, Nothing much, that's the point, gets a bit easier to understand once you've read a few of'em

C'étaitSaSecrétaire 05/03/2007 00h19

Oui. C'est pour tout ça que j'ai tendance à penser que c'est ce qui ressemble le plus à un théorique "ambient comicbook".

Mais pour moi l'importance du truc, et sans doute aussi ce qui en fait l'une des bd les plus chères à mon coeur, est la dimension de "manifeste" du truc, plus que sa dimension "oeuvresque".

Quand mon cerveau pense "art séquentiel", il évolue dans un espace à... voyons... je dirais : quatre dimensions (Quatre Piliers, alors, je m'auto-corrige).

Pour schématiser, là, vite fait, quatre axes dirigés respectivement par :

-x : Alan Moore.

-y : Milligan/McCarthy.

-z : Jack Kirby.

-t : Modok qui pète.

Ivan Rebroff 05/03/2007 01h09

Quand je lis le mot "épatant" dans une critique, je sais que le comic-book est bon. Encore plus quand je suis le témoin des excitations des âmes damnées mafieuses de ce froum, je me dis que le comic-book est supercalifragilisticexpialidocious.

Raoul Duke 05/03/2007 02h36

Les quatre, là, je vous hais!

john_constantine 05/03/2007 09h37

Je tiens à remercier Paulie, Masecrétaire, et Fredgri (car bon c'est mon mécène comics sur le comics) pour la lecture de Hollow circus, ma vie depuis à changer, je me sens homme, et lecteur utile.
Je vous aime tous.

Schmürz 05/03/2007 21h44

Citation:

Envoyé par Ivan Rebroff
Encore plus quand je suis le témoin des excitations des âmes damnées mafieuses de ce froum, je me dis que le comic-book est supercalifragilisticexpialidocious.

Froum ?

http://www.drstuartfroum.com/images/p_scott_froum.jpg :gni:


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