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Mr Gumby 11/02/2007 22h28

les Belles Histoires d'Oncle Gumby
 
Dans un espoir insensé de raccoler les foules de buzzukis, je brode un concept foireux pour emballer mon baratin habituel. Trentenaire lecteur de Spirou dans ta jeunesse, tu es le coeur de cible de :



- B.H.O.G. 1 : kill your boyfriend

- B.H.O.G. 2 : Breathtaker

- B.H.O.G. 3 : the Spirit the new adventures

- B.H.O.G. 4 : Rogan Gosh

- B.H.O.G. 5 : Scene of the crime : a little piece of goodnight

- B.H.O.G. 6 : Terminal city

- B.H.O.G. 7 : Alice in Sunderland

- B.H.O.G. 8 : Intersections

- B.H.O.G. 9 : Silverfish

- B.H.O.G. 10 : 24SEVEN volume 1 et 2

- B.H.O.G. 11 : le cycle des épées

- B.H.O.G. 12 : Alec : graffiti kitchen

- B.H.O.G. 13 : Unlikely

- B.H.O.G. 14 : Freaks of the heartland

- B.H.O.G. 15 : Big Man

- B.H.O.G. 16 : CUT

- B.H.O.G. 17 : The GOON : Chinatown

- B.H.O.G. 18 : Incognegro

- B.H.O.G. 19 : I will destroy all civilized planets

- B.H.O.G. 20 : Lost girls

- B.H.O.G. 21 : De:TALES

- B.H.O.G. 22 : Nixon's pals

- B.H.O.G. 23 : Alec : How to be an artist

- B.H.O.G. 24 : Infinity Inc.

- B.H.O.G. 25 : Suckle suivi de Crumple

- B.H.O.G. 26 : Scalped TPB 3 : dead mothers

- B.H.O.G. 27 : Echo TPB 1 : Moon lake

- B.H.O.G. 28 : The Maximortal

- B.H.O.G. 29 : Shortcomings

- B.H.O.G. 30 : The Remplacement God

- B.H.O.G. 31 : Omega the Unknown HC

- B.H.O.G. 32 : Stagger Lee OGN

- B.H.O.G. 33 : Mon ami Dahmer

Mr Gumby 11/02/2007 22h34

« Tonton Gumby, raconte nous une belle histoire !!
heu... depuis cette pénible affaire de rumeur Internet le juge m'a interdit de me tenir à moins de 100 mètres d'enfants seuls.
Bon, écoute vieux schnock, tu craches ta pastille ou je balance sur les forums que tu déblatères des apologies de la colonisation !
Bon...
»


En juin 1995, je ne lisais de la V.O. que depuis à peu près un an et je commençais tout juste à vaguement piger les ongoing que j'avais commencée au numéro 52. Je venais de découvrir Morrison avec le début des Invisibles et j'étais tout content de chopper un one shot ou je n'allais pas être obligé de relire le truc huit fois pour finalement commander trois TPB qui rendraient le bidule compréhensible. Appâté de plus par la bonne mine de l'alléchante couverture de Philip Bond, je me prends donc Kill your boyfriend.


Ce one shot de 56 pages est donc scénarisé par Grant Morrison, crayonné par iet encré par Bond et D'Israeli. C'est sorti à l'époque dans la collection vertigo voice (?) sur papier perrave et couverture molle mais ça a été réédité plus tard de façon plus présentable. En le relisant aujourd'hui je souris en voyant les trois pages de pub qui parsèment le bouquin.

Je me souviens qu'à l'époque j'avais adoré ce récit nerveux, drôle et délicieusement irrévérencieux et que cette BD est vraiment l'une de celle qui m'ont fait continué le comics en VO jusqu'à aujourd'hui.
Pour cette rubrique je l'ai donc exhumé de ma cave. Je l'ai laissé s'aérer quelques minutes, puis délicatement et avec une certaine solennité, je me le suis relu.

Kill your boyfriend nous raconte les aventures de deux Bonny & Clyde anglais et adolescents. Une jeune fille s'emmerdant à mourir rencontre un séduisant psychopate qui s'empresse de massacrer son geek de petit ami. Leur sanglante cavale va les mener à tester tout un tas de drogues et à faire la rencontre d'une joyeuse bande d'étudiants en arts prônant un art de la violence et du terrorisme, leur but ultime étant d'aller à Blackpool faire exploser la ridicule tour surplombant cette déprimante station balnéaire.


Ben finalement ça tient encore bien la route ce truc. Le dessin de Bond y est pour beaucoup. Son style sexy et cartonny apporte beaucoup à un récit étonnamment simple et efficace. Le travail sur les personnages est extraordinaire avec l'habituel sens du dynamisme du bonhomme et un boulot sur les visage à son top. Les couleurs bien flashy apportent un petit côté bubblegum particulièrement bienvenu.

En fait je crois que ce qui m'a le plus plu à la relecture c'est le manque de prétention du bidule. Juste après la sortie de True romance et Natural Born killer, Morrison est en pleine figure imposée et il en s'en sort avec malice et simplicité. C'est « juste » une histoire classique sans grande originalité mais diaboliquement rythmée, bourrée de répliques et de situations hilarantes et avec juste ce qu'il faut de perversion et d'humour noir pour que ça fonctionne. L'effet de surenchère de petites provocations successives fonctionnent toujours parfaitement et le récit gagne en jubilation jusqu'à un final tout à fait réjouissant. Même les artifices narratifs les plus éculés (la demoiselle s'adresse directement au lecteur tout au long du récit) gardent une fraîcheur tout à fait appréciable. C'est dire.
C'est donc un lecture hautement conseillée à qui aime les petits récits drôles, méchants et jubilatoires.

Bon je dois avouer que cette chronique est tout à fait cruelle puisque le bidule semble largement épuisé même si apparemment cela ne semble pas totalement impossible à trouver. Maintenant si jamais vous croisez sa route n'hésitez pas.

Paulie Walnuts 12/02/2007 01h51

j'ai relu ça recemment aussi, j'en avais un excellent souvenir et ai été plutot déçu. C'est certe super très très très beau, me donnant un peu l'impression d'un empatement dans ce que fait Bond aujourd'hui.
Mais par contre, j'ai été un peu déçu par Morrison, ou du moins ai eu un regard différent sur lui. Quel poseur, putain. Certes il y a ce qu'il dégage aujourd'hui, ce que ces dernières années nous ont appris du pathétique de ses ambitions qui fait changer de regard, mais ça ne m'a pas empéché de trouver We3 ou le one-shot final de Seven Soldiers au niveau de ses chefs d'oeuvres donc ce n'est pas comme si je le détruisai retroactivement tout ce que j'ai aimé de lui.
Là, je trouve qu'avoir découvert le fanboy en Morrison change vraiment un point de vue et le rend minable. Toute la radicalité affirmée sonne faux au possible: les étudiant en art sont ceux que Morrison jalousait ado car ils étaient plus cool que lui, et là il se créé un avatar plus cool qu'eux pour se venger. Certe il ne cache pas la superficialité de son truc, mais c'est plus par son incapacité à pouvoir assumer le radicalisme en nihilisme qu'il tente de revendiquer que par rééélle auto-ironie. J'ai pas pu m'empécher de me foutre de sa gueule, en fait.

Il y a aussi l'absence surprenante (au sens où il y en avait dans ma mémoire) de dialogues ultra-puissants Milliganiens (Milligan -de l'époque- est l'influence, là, est ce qu'il tente d'atteindre et l'angle avec lequel on pense à à quel point ça pourrait être mieux), ceux qu'on a envie de noter et apprendre par coeur.

Pas la pire variation sur un thème classique que en général j'aime plutot bien, certes, mais un truc qui survit mal avec un peu de distance, à la différence de Mister Gumby.

C'étaitSaSecrétaire 12/02/2007 02h00

Je n'ai réussi à mettre la main dessus que très récemment.
Oui, c'est bien, ça fait plaisir, mais ça change pas ta vie et ça fait quand même surtout "Grant fantasme sa posture encore une fois".

C'était moi.
Retrouvons-nous la semaine prochaine pour une nouvelle édition de "disons du mal des trucs bien".
D'ici là, essayez de ne pas mourir bêtement. La hype 2007 est tellement 2007. Vous auriez l'air malins, tout morts, en 2008, avec vos petits-enfant sur les genoux.

John Keats 12/02/2007 13h53

c'est un peu le truc impossible à trouver, jamais réédité, histoire que DC est pas trop contente d'avoir laissé publié en son temps, bref à ranger aux coté de Flex du même Morrison. enfin j'aimerais bien déjà pouvoir le lire, j'ai failli le 31 décembre mais en fait non.

Virgule 12/02/2007 14h08

Lu il ya longtemps... m'a pas laissé une impression folle... en esperant une rééedittion ou le trouver pas trop cher (parceq ue en ce moment ça vaut pas les sous que les gens mettent dedans c'est sur)

Niglo 12/02/2007 17h17

Je l'ai relu il y a un quelques temps déjà, Paulie et CSS n'ont sans doute pas tort mais Mr. Gumby non plus :p

Sur un thème proche, j'avais préféré son St. Swithin's Day avec Paul Grist chez Oni Press.

C'étaitSaSecrétaire 12/02/2007 17h22

Citation:

Envoyé par Niglo
Je l'ai relu il y a un quelques temps déjà, Paulie et CSS n'ont sans doute pas tort mais Mr. Gumby non plus :p

Sur un thème proche, j'avais préféré son St. Swithin's Day avec Paul Grist chez Oni Press.

Oui.
Sans doute parce que sur St Swithin's Day, Morrison a l'honnêteté d'en rester au stade du fantasme de blague dépressive.
Ca me semble plus vrai et touchant que Tue Ton Petit Ami, ouais.

Schmürz 12/02/2007 17h25

Jacques Martin est parmi nous. :D

Mr Gumby 12/02/2007 17h30

Citation:

Envoyé par C'étaitSaSecrétaire
Ca me semble plus vrai et touchant que Tue Ton Petit Ami, ouais.

Tout à fait vrai mais c'est aussi moins marrant. Je considère K.Y.B. comme une bonne pochade fun et légère mais en même temps ce n'est pas plus que ça.

C'est vrai qu'il est fort sympathique ce St. Swithin's Day avec les dessins d'un Paul Grist débutant tout à fait mimis.

C'étaitSaSecrétaire 12/02/2007 17h38

Bah oui, encore une fois, c'est mon côté dépressif qui prend le dessus.

Quelqu'un qui décide de ne pas se prendre au sérieux sans chercher à être drôle gagne assez facilement ma sympathie.

Fix 12/02/2007 18h34

Citation:

Envoyé par Niglo
Je l'ai relu il y a un quelques temps déjà, Paulie et CSS n'ont sans doute pas tort mais Mr. Gumby non plus :p


alors je me range au côté de Gumby.





(et j'ai pas lu le truc)

gillesC 12/02/2007 19h32

Alors, je l'ai pas lu non plus, et me range du coté de Tonton Maniglo.
Oui, bon.

Mr Gumby 16/02/2007 18h11

« Tiens le tonton ne bouge plus, tu crois qu'il est ken ?
- Nan, les morts ça ne bavent pas.
- Ho regarde, il a un de ces vieux bidule en anglais coincé sous le bras.
- Trop cool, il y a une meuf à poil en couverture !
- Bheuarg ! Elle embrasse un vieux ! C'est de la chiffretleslettrophilie.
- Qu'est ce que c'est que ce bouquin de pervers ? »




Et bien ça s'appelle Breathtaker et c'est une mini série en quatre épisodes parue chez Vertigo en 1990. C'est écrit par Mark Wheatley (Radical Dreamer) et illustré par le talentueux Marc Hempel (Gregory, Sandman : the kindly ones).

[C]Une oeuvre créée par deux Marc mérite évidemment que l'on s'y attarde un peu.[/C]

Chase Darrow est une jeune femme extrêmement séduisante. Hélas pour elle, tous ceux qui en tombent amoureux sont condamnés à disparaître, leur vie aspirée par cette moderne et involontaire succube. Suite au décès de son dernier amant, elle se retrouve une nouvelle fois sur la route pour fuir des autorités intriguées par le vieillissement prématuré de la victime.
Tout va rapidement se compliquer quand se mêle à la poursuite The Man, un superhéros made in N.S.A. au tempérament plus que sanguin.

http://img78.imageshack.us/img78/3817/chase1qi1.jpg

Qu'est ce qui peut bien se cacher derrière un synopsis aussi étrange ? Et bien une oeuvre singulière construit sur une trame de road movie simple et efficace mais agrémentée d'une volonté de jouer avec les codes tout à fait réjouissante. Hempel et Wheatley s'amusent à prendre le lecteur à contrepied pour presque tous les personnages. Cela donne une galerie de gens étonnamment attachants car rendu vivants par de simples mais habiles décalages de stéréotypes. Ainsi le gros routier embarquant la donzelle se révèle un père de famille seul et plutôt désemparé et même le gros bourrin de super héros finir par devenir touchant. Le plus épatant reste tout de même le personnage principale de Chase Darrow. Malgré l'impressionnante pile de cadavres qu'elle laisse sur son chemin on reste en empathie totale avec cette femme condamnée à voir mourir tous les hommes qu'elle aime. Comme la cohorte de frères ou d'amis des victimes lancée à la poursuite de cette vampire on tombe fatalement sous le charme de Chase.

J'adore globalement le dessin et les compositions d'Hempel mais je trouve qu'il signe ici son boulot que je préfère. Il réussit l'exploit de garder l'esprit vif et dynamique de ces récits burlesques en ajoutant une qualité dramatique que l'on retrouve peu dans ces autres BD. Les couleurs explosives de Wheatley (haaaa ces roses primaires!!!) pourront paraître à certains un peu datées mais je leur trouve un charme étrange ajoutant au côté décalé de l'ensemble.

Bref un récit qui arrive à trouver le juste équilibre entre humour slapstick et intimité et qui mérite donc largement le coup d'oeil.


Ça a été réédité en 1994 dans un beau TPB originalement à 14,95$ et qui à l'air raisonnablement disponible. Il contient en bonus quelques pages supplémentaires et un préface peu inspirée de Gaiman mais surtout agrémentée de très intéressants croquis préparatoires d'Hempel.

Mr Gumby 27/02/2007 23h32

Malgré le bide galactique de breathtaker je m'entête.


« - L'autre jour je lisais le camarade Paulie Walnuts qui tançait vertement la récente reprise du Spirit par Darwin Cooke.
- Ho non, pas Paulie, il fait trop peur celui là !
- Il paraît que si tu lis trop de mauvais comics, il s'introduit chez toi la nuit et t'oblige à lire du Alan Moore jusqu'à ce que tes yeux explosent de honte.
- Bon les mioches, vous la bouclez ou je vous fait recopier les dernières chroniques de Wave et Scarlett avec les voyelles en rouge et les consonnes en vert... Je disais donc que n'étant pas non plus très convaincu par l'écriture de Cooke, je me suis repenché vers mon coffre fort pour en sortir des trésors. »


En 1997-98, Kitchen Sink tenta juste avant de s'éteindre de se lancer dans une anthologie mensuelle de nouvelles aventures du Spirit écrites par une très belle brochette d'artistes. Ça s'appelait Will Eisner's the Spirit : the new adventures et ça n'a hélas duré que huit numéros. Je vous propose une petite ballade commentée dans les six premiers numéros parce que je n'ai que ceux là. Même si ces récits sont forcément inégaux ils prouvent au moins qu'il est encore possible d'écrire des histoires de Denny Colt avec classe, inventivité et un juste équilibre entre respect et irrévérence.



Issue 1 :
http://img442.imageshack.us/img442/8317/spirit1bn8.jpg

Pour le premier numéro, on sort forcément l'artillerie lourde pour appâter le chaland. C'est donc le duo de stars Alan Moore/Dave Gibbons qui s'attellent à pas moins de trois histoires tournant autour des origines du héros à l'imper bleu. C'est une brillante réussite. La construction en histoires imbriquées les unes dans les autres est tout simplement délicieuse. Un des trucs qui 'épate chez Moore c'est sa capacité à se ré-approprier des vieilles ficelles sans que cela fasse cliché ou gros-malin-qui-se-la-joue. De son côté Gibbons se régale avec une composition tout à fait épatante et en bourrant ses dessins de références au maître. Un numéro flirtant donc avec la perfection.
De plus l'éditeur a eu l'excellente idée d'inclure dans chaque numéro des petits articles (ici sur les multiples origines du Spirit) et surtout la reproduction de somptueuses splash pages par Eisner himself qui sont de purs régals pour les yeux.



Issue 2 :
http://img129.imageshack.us/img129/7608/spirit2ho2.jpg

Il est forcément un peu difficile d'enchaîner avec une telle merveille. Cette tâche ingrate incombe à une équipe pourtant fort présentable. L'ensemble est évidemment un cran au dessous du précédent mais ça reste très bon.
Neil Gaiman et Eddie Campbell nous racontent les mésaventures d'un scénariste hollywoodien ayant pour voisin de motel le Spirit. Même si le personnage du scribouillard fait un poil trop stéréotypé, le dessin inspiré de Campbell apporte un charme indéniable à l'aventure.
Jim vance et Dan Burr offre à notre héros une virevoltante et burlesque virée au parc. C'est largement l'histoire que je préfère.
Enfin John Wagner (scénario) et Carlos Esquerra (dessin) s'essayent au conte moral. Ça n'arrive pas à la cheville de son modèle mais ça reste très honorable.
Le petit article bonus est un excellent petit florilège des femmes ayant croisé notre bleu détective.



Issue 3 :
http://img129.imageshack.us/img129/6691/spirit3iq9.jpg

Chic, Moore est de retour pour ce troisième opus avec au dessin un surprenant invité : Daniel Torres; oui, ami vieux, celui de Roco Vargas ! Mon barbu favori (après Karl Marx) imagine un Spirit du futur (n'oublions pas qu'il est sensé être immortel) revenant sur les traces de son passé dans une ballade nostalgique. Le ton très mélancolique est renforcé par le dessin maniéré mais élégant de Torres. La petite trouvaille qui rend le truc vraiment parfait est amené par les commentaires de la guide qui apporte un regard décalé et ironique sur notre société. Dix pages de pur bonheur.
Bo hampton illustre ensuite avec bonheur une très amusante fantaisie de Mark Kneece exposant les conséquences du port du fameux imperméable bleu.
Pour faire bonne figure, on ajoute à ça une couverture de Bolland et un bel hommage de Moebius et là ça devient carrément émouvant



Issue 4 :
http://img248.imageshack.us/img248/5348/spirit4hs2.jpg

Nous retrouvons toujours autant de beau monde dans un numéro variant les plaisirs à la façon du second numéro. Kurt Busiek et Brent Anderson ouvrent le bal avec une petite mais amusante histoire exploitant le personnage de Sand Saref la criminelle rivale d'Helen. Ce n'est pas époustouflant mais c'est très bien exécuté.
Michael Allred est ses amis (Matt Bundage et Michael Avon Oeming) mijotent à six mains une histoire de robots nazis étonnamment banal graphiquement et narrativement pour un tel casting. Sur six numéros c'est ma seule vraie déception.
Enfin David Lloyd illustre avec classe et malice une histoire très amusante d'insectes géants aux sécrétions ravageuses imaginées par Mark Schultz. Lloyd s'amuse visiblement beaucoup à en faire des caisses sur les postures et les tronches de ces personnages et sa joie est tout à fait communicative.
Le courrier des lecteurs remplace les petits articles mais nous avons toujours droit à une somptueuse splash page d'Eisner.



Issue 5 :
http://img111.imageshack.us/img111/2629/spirit5lq0.jpg

Fini la rigolade, ce numéro se compose d'une seule longue histoire écrite et crayonnée par Paul Chadwick et encrée par John Nyberg. The case of cursed beauty est une très belle réussite au ton beaucoup plus tragique que la moyenne. Qui est donc cette mystérieuse jeune femme s'enfuyant nue sous un imper de la scène d'un crime ? Chadwick s'amuse à bousculer le Spirit avec finesse en le transposant dans une aventure sombre et mélancolique. Le transfert fonctionne très bien et l'originalité du ton n'en rend que le plaisir plus grand.



Issue 6 :
http://img266.imageshack.us/img266/3903/spirit6zu2.jpg

Pour finir, nous trouvons caché derrière une couverture hideuse d'un Bradstreet qui a tout de même bien progressé depuis, deux belles réussites. La première est due à John Ostrander (scénario) et Tom Mandrake (l'autre truc nécessaire à la BD). « Swami Vashtibubu » est une excellente histoire d'arnaque à la voyance tour à tour cartoonesque et dramatique. Un récit plein de bagarres et de punchline qui réussit en plus à vous tirer une petite larme à la fin mérite largement le respect.
Second grand bonheur, l'efficace mais plutôt classique histoire de babynapping de Mark Kneece et Scott Hampton est relevée par le sublime travail graphique d'Hampton. Dessins classieux, composition fluide et gracieuse et couleurs splendides, qu'est ce que vous voulez de plus ?


Pour les numéros 7 et 8 si une bonne âme veut bien compléter mes dires, il aura droit à une photo de mon coude nu.


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