Astérix et Obélix (et Idéfix), amis pour toujours et partout!
 

Comme le fait remarquer Bukowski, dans 48 heures arrive le nouvel album d'Astérix : "La fille de Vercingétorix".

Ce sera le 4e depuis la reprise de Ferri et Conrad, reprise en demi-teinte qui peine à convaincre sur la durée malgré un casting d'auteurs alléchant.

Même si "Le papyrus de César" allait dans le bon sens après un galop d’essai tiède "chez les Pictes", un laborieux "Astérix et les fous du volants" pouvait inquiéter à juste titre.

La volonté d'évoquer la cause féministe de ce 38e album fera t-elle oublier le tristement loupé "La rose et le glaive"?

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Comme à chaque nouvel album, je filerai l'acheter dès l'ouverture de mon supermarché. C'est une vraie fête qui me permet de discuter BD avec mes potes et ma famille (c'est la seule série qu'ils connaissent).
Ce numéro promet quelques nouveaux personnages que j'ai hâte de découvrir.
Sinon, en attendant, je conseille aux inconditionnels le HS de Ca m'intéresse dans lequel j'arrive encore à apprendre quelques anecdotes sympathiques sur cet univers.
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J'ai tenté le premier volume de cette reprise, comme on essaie le nouveau menu McDo, mais comme cet univers ne me parle plus depuis des années, ça s'est arrêté là, je ne me souviens même pas de ce qu'il racontait, c'est dire !
Asterix étant devenu une franchise très lucrative qui fait monter tous les chiffres de la bande dessinée dans les sondages et qui permet donc plus ou moins directement de financer aussi tout un pan de l'industrie, je me dis pourquoi pas, même si je trouve que cette reconnaissance du porte monnaie occulte aussi toute une production extrêmement plus intéressante. Et du coup, même si ça n'atteint pas le niveau du reporter belge et son chien, ça génère une surmédiatisation qui me pousse encore plus à passer mon chemin…
Peut-être qu'un jour je regarderais un peu à quoi ça ressemble désormais…

Il y a plusieurs facteurs pour ce succès commercial, de mon point de vue :

• la nostalgie des grandes années Goscinny, comme un deuil qu'on refuse de faire
• le phénomène Astérix intrinsèque à la société française au delà du cercle des bédéphiles
• la collectionnite aiguë teintée de "bof, mais le prochain sera mieux, je veux voir ça" (un peu comme Starwars :D )
• la réputation des auteurs Ferri et Conrad qui ont fait leurs preuves sur d'autres séries

Reste aux "jeunes" auteurs à trouver la recette d'un succès populaire, un miroir de la société française accessible à tous... quelle autre série pourrait prétendre à ce titre, aujourd'hui?

Zep a réussi à le faire avec Titeuf mais ça commence à dater.
Je pense que Cazenove et William à leur manière avec Les Sisters ont trouvé un large public aussi.

Ça reste des séries qui parlent de l'enfance et de l'adolescence.

Quelle série parle encore de la famille, des amis, du quartier, de la ville?

Zidrou et ses "beaux étés", peut être, même si tourné vers le passé, ou Duhamel avec "Jamais"...

Des succès monumentaux de cette ampleur c'est dors et déjà impossible, pour la simple raison que dans ce succès il y a aussi une grande part de culturel, Asterix fait depuis longtemps partie du patrimoine de la bande dessinée franco-belge, un des trois ou quatre ambassadeurs du style FB dans le monde, avec Tintin, Corto, Spirou… Qu'importe ce que cela raconte vraiment, c'est Asterix et c'est déjà largement suffisant.

Quand le premier Ferri est sorti, ma mère (qui ne lit JAMAIS de BD) m'a demandé de lui en récupérer un, elle l'a feuilleté, a rigolé devant quelques gags et l'a rangé, c'était Asterix, on en parlait, il fallait qu'elle l'achète, point barre !

Donc aujourd'hui est-ce possible de reproduire ce phénomène ? Personnellement je pense que c'est tout simplement impossible, d'une part, et ensuite est-ce nécessaire ? Des œuvres phare de ce genre il y en a, elles drainent un public composé d'amateurs de BD qui aiment sincèrement cette série, de lecteurs occasionnels, de gens pour qui, tout ça, avec Boule et Bill, Tintin, Titeuf… c'est de la BD et ça leur suffit ! Mais je pense qu'à part pour les journalistes, Asterix n'est plus "le miroir" de notre société, c'est juste une série extrêmement populaire dans le sens le plus noble du mot, qui tourne toute seule depuis un sacré bout de temps…

Comme Bukowski je l'achèterai dès la sortie. Au-delà de tout ce qui a été abordé et avec quoi je suis globalement d'accord, je trouve que les gens oublient souvent que dans les 24 tomes de Goscinny, tout n'est pas de haute volée (c'est une question de goût mais bon y'a des albums comme le chaudron ou le cadeau de César qui ne sont *tout de même pas vraiment sur le devant des tops... alors que Cléopâtre, la Corse ou d'autres reviennent tout le temps).
Et pour ce qui est de la série, peu de séries peuvent se vanter d'avoir une telle exposition et d'avoir su garder ce côté événementiel (en ça Titeuf s'en rapproche à mon sens). Même si ça n'a jamais été du même braquet, la sortie d'un Lucky Luke, d'un spirou, marsupilami ou buck danny est aujourd'hui complètement anonyme.

Encore une fois, c'est bien plus parce que Asterix est devenu au fil des décennies un étendard plus qu'autre chose. Même si le contenu peut évidemment plaire et qu'il y a des générations de fans qui se succèdent, bien sur !
Mais je pense qu'il doit bien y avoir autant de vrais fans irréductibles que de gens qui achètent l'album pour le geste symbolique !

Je ne mettrais pas Lucky Luke avec les autres. Le dernier a eu une bonne couverture médiatique en journaux, télé et radio, et de bonnes critiques. D'ailleurs, pour le moment, la reprise par Jul et Achdé est plus réussie que celle d'Astérix, je trouve.

Quand au Chaudron ou au cadeau de César, je ne suis pas d'accord non plus, mais tout est affaire de goût.

Il y a dans le Chaudron et le bannissement d'Astérix une forme de désespoir qui m'avait touché, une faille dans leur invincibilité.

Spirou ne fait plus parler de lui que par sa collection parallèle de "Spirou vu par...", souvent fortement mâtiné d'un rétro un peu factice à la Blake et Mortimer, dont je ne suis pas fan.

Je suis bien d'accord. Les 2 derniers Luke, je les trouve brillants.
Pour les Astérix, je n'ai aucun problème avec la reprise graphique. Côté scénario, il y a de très bonnes idées et d'autres qui tombent à plat mais je ne m'ennuie jamais. Je ne pense pas que ce soit de la nostalgie. J'aime tous les personnages de la série et j'ai vraiment hâte d'avoir de leurs nouvelles.

C'est pas de la pub, c'est de l'info : ma buraliste a reçu ce matin le 1er numéro d' HISTORIABD consacré à Astérix.
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Je l'ai feuilleté et il a l'air très intéressant.

Cet article court synthétise parfaitement ce que je pense d'Astérix aujourd'hui : https://next.liberation.fr/culture/2...09cXQwA9oJJYJw
Un produit marketing qui ne rapporte strictement rien à la BD puisque tout l'argent qu'il génèrera ira... à autre chose que de la bd.
Le courant nostalgique de notre société française m'agace profondément.


Si on ne peut pas avoir d'Astérix, outre les raisons évoquées, c'est parce que l'on vit avec le regard braqué sur le passé. On refuse de construire l'astérix du futur, trop occupé à idôlatrer un souvenir qui n'existe plus.


Je détaille aux malouins samedi midi sans soucis ^^

Voilà, ça rejoint un peu ce que je disais plus haut, une franchise qui se décline et qui pérpétue un geste d'achat presque automatique, à mes yeux sans intérêt !

Tu peux m'expliquer cette phrase stp ? Il doit y manquer quelque mot. :huhu:

"Le courant nostalgique de notre société française m'agace profondément."

Il ne s'agit pas de nostalgie dans le cas d'Astérix. La série continue d'être éditée depuis 60 ans. Chaque année, on a ou un album ou un film ou un film d'animation. C'est un personnage bien vivant.
Personnellement, je suis nostalgique de Sophie, Sammy, Philémon, Luc Orient...et toutes les séries que j'aimais lire et dont je ne lirai plus de nouvelles aventures.
Et ça ne m'empêche pas de suivre la production actuelle, aussi bien chez les indépendants que chez les gros éditeurs.
Bon, je peux comprendre ton opinion mais je ne la partage pas du tout.

Par contre, l'article de Libé que tu cites, je trouve que c'est un sale procès d'intention contre Uderzo. Rien que le titre est totalement méprisable. Et le "faute d'être vraiment une bande dessinée" est d'une bêtise abyssale. L'auteur fait de la provocation à 2 sesterces avant même la sortie de l'album...